Le Moustigue ! .., Pacifique respirent l'air pur des hautes montagnes, que celui qui n’entend pas Dieu ne voit pas non plus les couleurs qui réjouissent les yeux, lor du mais, morceau de soleil, le rouge de la terre, couleur de notre propre sang, ni les toutes petites plumes blanches qui entourent les yeux des aigles a leur naissance, il n’entend pas les Cris joyeux des enfants, ni le chant des hauts plateaux. Ah ! Pitié pour lui ! Qu’est-ce qu’une vie ou l’on est seul, seul dans sa tris- tesse et seul dans sa joie ? Puis, dans sa sagesse, Dieu entre- méle notre tapisserie a celle de tous les autres. Celles des An- ciens, eux dont les vies ont poussé dans la terre séche et pauvre, frayant un chemin a nos propres vies, avec les vies de ceux qui nous accompagnent, ceux dont la bouche est tout miel, et ceux qui sifflent comme des serpents. Enfin — et qui pourrait faire cela si ce nest Lui qui, dans le grain, connait déja l’épi de mais -, il croise et recroise les fils avec tous ceux qui viendront, enfants nés de cette terre, enfants nés de Son amour. Et sur ces hauts plateaux ou, I’hier, le gel fait craquer les os et les pierres, les femmes et les hommes aux cheveux noirs et aux yeux bridés, calmes et lents, marchent dans la lumiére, mille pas qui tissent la tame du monde, mille gestes qui disent respect et grace. Regardez ! Cela chatoie sous nos yeux a chaque instant. Luce Bachoux (Journal La Vie, 29 janvier 2004) par Luce Bachoux, nonne boud- dhiste de la Demeure sans limites, Saint-Agréve, Ardéche (France) INVITATION : « Courrier des lecteurs » Une nouvelle colonne s’ouvre a vous, lecteurs. Envoyez-nous votre réflexions, votre lettre ou votre réponse au « Courrier des lecteurs ». Nous sommes toujours heureux de recevoir vos com- mentaires et vos observations a l’adresse courriel : lemoustique@shaw.ca