comprendre sont deux modes qui n’opérent pas simultanément. - Heureux seulement que je n’y suis pas, quand c’est « quelqu’un » en moi qui voit. Et aussi quand je « revois », plus tard, pour ainsi dire a l’abri. Chez Lalonde aussi il y a une disjonction du temps : Le passé ne peut s’expliquer que dans le présent ....le présent étant inexplica- ble encore. Le regard braqué sur le passé provoque la réflexion et raméne le passé dans le présent, ce qui mettra fin a la disjonction et établira la continuité du temps fragmenté par l’espéce sapiens. Romancier, essayiste et surtout comédien, Robert Lalonde a rem- porté de nombreux prix littéraires. Ses livres publiés au Canada et en France. Ce dernier essai remonte a |’enfance de |’auteur expri- mée dans une langue poétique avec une saveur québécoise. Ses observations d’acteur, d’auteur et ses réflexions sur le sens de sa vie active portant le masque théatral forment la partie la plus inté- ressante du livre. Simon Henchini. Grand-Place de Bruxelles (2° partie). ll y a cent ans, plusieurs écrits littéraires ou historiques attirérent l'attention sur le XVI° siécle belge et partant, sur la Grand-Place. Motley, en voyage d’étude en Belgique, écrivait a un de ses amis : « Je hante cette place parce qu’elle est ma scéne, mon théatre. Ici, se passérent tant de tragédies, tant de drames violents, méme tant de comédies qui m’ont été si longtemps familiéres. Quand je dis que je connais personne a Bruxelles je me trompe peut-étre, je ne connais pas la génération actuelle. En revanche, les morts de cette place me sont familiers. » Si Motley retrouve le passé a la Grand-Place, Victor Hugo en com- pléte les fastes. Exilé a Bruxelles par le coup d’Etat qui détruisit la Deuxiéme République, il considére que la Grand-Place est le seul