Loisirs Voyages Honavar, coin de paradis Retour a la résidence. Le frére Henry doit partir pour quel- ques jours. Je réécoute avec plai- sir «La vie du frére André en chansons» pour entreprendre ensuite avec Fernand une longue promenade en sens inverse du fleuve. Joli sentier 4 la végétation luxuriante. Plantation de cocotiers. Gazouillis d’oiseaux et de ruis- seaux. Les enfants se réjouissent tous 41a vue du frére Madore, qui ne manque pas de les taquiner - les traitant de «rascals» (polis- sons). Nous parve- nons a une église catholique de style baroque portugais. Visite, plus loin, d’un temple hindou. Une ribambelle d’enfants nous sourient, rient de boncoeur pour un rien. Le frére me prend en photo en- touré de la marmaille, les pieds dans 1’eau; 41’ arrigre-plan: ca- - not chargé de noix de cocos. A mon tour d’affirmer: «C’est pas ga qu’on appelle manger d’la misére!» Et nous reprenons le long sentier verdoyant digne du paradis ter- restre. Soirée d’inauguration En début de soirée, nous nous rendons a un couvent de religieuses vouées au travail so- cial, dont c’est l’inauguration de lachapelle. Desmembres de deux autres communautés féminines ainsi que quelques prétres et laics attendent a l’entrée du nouveau batiment le départ de la proces- sion vers le lieu saint. Fernand remet 4 une préposée notre con- tribution - un plat typique de la région - au repas communautaire qui suivra. En pénétrant, plus tard, dans la chapelle fraichement peinte en blanc et décorée de guirlandes de fleurs, j’ai l’impression d’étre redevenu novice (je n’avais que 16 ans), de revivre cette époque ou ma vie n’était qu’innocence, a Vabri du monde. Atmosphére sereine et recueillie. Au plafond, des ventilateurs blancs brassent lair avec discrétion. A chaque fenétre a été installé un grillage en fer forgé orange représentant une scéne de la vie de Jésus. Ori- ginal. Au centre d’un grand so- leil, peint sur le mur avant de la chapelle, un crucifix rappelle le supréme sacrifice du Christ, la lumiére du monde. A ses pieds, une madone en bois porte autour du cou une guirlande de fleurs fraiches. L’assemblée se recueille assise sur des tapis nattés multi- colores. Le célébrant indien, as- sis, lui, sur un gros coussin, chante et récite posément... Nous unis- sons maintenant nos voix a la sienne, accompagnés par un har- monium et un tam-tam. Une mis- sionnaire américaine vétue en laique fait la lecture de textes sacrés. Suivent l’Evangile du jour et | de brefs commentai- “res de circonstance. | A Voffertoire, des re- ligieuses déposent sur l’autel, simple table basse recouverte d’une nappe blanche, plateaux de fruits et de fleurs. Durant 1’élévation, ces reli- gieuses, agenouillées, lancent vers le prétre aux gestes calmes mille pétales jaunes. Cette cérémonie em- preinte de simplicité s’achéve par un can- ponctué d’alléluias. Nous montons ensuite sur le toit du couvent pour les agapes fratemnelles. Chacun se sert et prend place sur des chaises disposées en rangs d’oignons a un bout du toit. Nous mangeons tous avec les doigts. Rires et plaisanteries fu- sent dans la fraicheur du soir. Je bavarde avec soeur Jean Schmid, la religieuse américaine. Elle exerce son apostolat dans un col- lége pour jeunes filles aisées de Kyoto (Japon). C’est grace a la générosité des collégiennes et de leurs familles et amis qu’on a pu construire 4 Honavar ce nouveau tique de louange. couvent. Apprenant que j’irai a Kyoto en juillet, soeur Jean s’em- presse de me donner son adresse etson numéro de téléphone. Dieu soit loué! Le souper a peine terminé, plusieurs y vont, 4 tour de réle, d’une chanson a répondre, his- toire, saynéte, monologue ou jeux faisant appel a la participation de tous. Le frére Fernand nous chante «Bonhomme, bonhomme!», ce vieux refrain rempli d’imitations d’instruments de musique que !’on peut prolonger ad infinitum. Il accompagne ses «taratata» et «zing, zing, zing» de gestes éner- giques drdles, que tout le monde tente d’imiter. Pour ma part, je plume la gentille alouette du bec a la queue, comme toujours, mais, cette fois, 4 1a marseillaise, le bec devenant la «parlannTE>, les ai- les la «voyannTE’, les patties la «marchannTE», etc. Bonne rigo- lade. Le clou de la soirée: person- nification par cing religieuses, de cing... légumes plus prétentieux les uns des autres! «C’est pas ¢a qu’on appelle manger d’la mi- sére,» répétera mon ami mission- naire sur le chemin du retour. Jean-Claude Boyer a || MONTREAL 3 G 9 $ —— ae io 49 $ ALLER SIMPLE + Taxes 2 vols directs par semaine le LUNDI & le JEUDI MINIMUM SEJOUR: 4 JOURS MAXIMUM SEJOUR: 1 AN HORAIRES: Dép. Vanc. 10h50, Arr. Mont. 18h40 Dép. Mont. 6h40 Arr. Vane. 9h20 COMPAREZ ET ECONOMISEZ Offre spéciale 299$ + taxe ALLER-retour Réservations: 21 jours - Min.: 3 jours - Max.: 30 jours Dernier retour possible: 10 décembre Consultez votre agent de voyages pour réservations et conditions. Grille 1 LL: V_ VI Les mots croisés de Tima Sekkat 7 Solution de la semaine derniére Grille 16 Vil IX eth eorntanawn-= hah Horizontalement 1- Tache 4 accomplir - Police militaire 2- Dieu des vents - machine hydraulique 3- Montrer ses fers - exis- tence 4- Refusas de passer a table - Nous fait suer 5- Aprés vous - Fait feu 6- Article espagnol - Salut es- pagnol - Pronom 7- Ils sont innés 8- Ancienne colére 9- Mesures - Premiére sur terre 10- Crochet - Déesse égyp- ‘tienne Verticalement I - Sans éclats - Largeur d'étoffe Il- Altére le fer - Fin d'infini- tif - III- Risques - Officiers alle- mands IV- Chenilles - Met le feu au tympan V- Circule en Italie VI- Pridmes a une visite VIl- La méme pour tout le © monde VIII- Bramer - Ont quittés tes affaires IX- 3,14 - Essai - Un semi vice X- Flaque - Portes en justice Ccmiyo \Vaw Va) Sewrmrtanawn - Le Soleil de Colombie en tin pomp mann trl eran