Les Quatre Verites par Jean-Claude ARLUISON La France et le militarisme ? Au moment de boucler le Soleil de cette semaine, 1’on ignore encore la date de la premiére expérience atomique frangaise du pro- gramme 1973.... de la premiére, car plusieurs suivront. Samedi, ce sera le 14 juillet. Le défilé mili- taire sur les Champs-Elysées, les bals, les lam- pions... le drapeau tricolore flottera tout en haut du mat, fiérement. Qui, en France, samedi, pen- sera 4 un atoll perdu dans le Pacifique Mururoa, . un nom magique, qui évoque un paradis de pureté et de paix. Mais le destin, en l’occurence, une poi- gnée d’individus, n’a pas voulu que 1’atoll de Mururoa soit un havre de paix, mais y a vu un merveilleux site pour des expériences nucléaires. Lvannee derniére, malgré toutes les pressions et toutes les menaces, tant diplomatiques qu’économiques, la France n’avait pas cédé... pour étre plus exact : le gouvernement frangais n’avait pas cédé. Car ce n’est pas la population francaise dans son ensemble, mais une poignée de politiciens, qui décident de la défense nationale. Cette année, les pressions ont été encore plus for- tes : de nombreux pays ont élevé la voix ; l’affaire a été portée devant la Cour internationale de La Haye, qui a rendu un arrét ‘*conservatoire’’, invitant le gouvernement frangais 4 s’abstenir de procéder A ces essais. Le gouvernement francais a rétorqué qu’il _considérait la Cour incompétente en matiére de défense nationale. _Mais revenons a nos moutons... plus précisément a nos champignons. Remarquons tout d’abord que les tests ont lieu en juillet, comme c’est curieux... C’est l’époque of les Frangais sont en vacances ol se préparent 4 partir. ‘Et ils pensent moins que jamais 4 la défense nationale. Ce phénoméne - le choix de l’été pour prendre des décisions impor- tantes - n’est pas d’ailleurs visible uniquement dans le domaine de la défense nationale ; en matiére d’enseignement, c’est également en juillet et en aoft que les décisions sont prises, les lois votées, tandis que professeurs et étudiants sont en vacances. A la rentrée, les uns et les autres découvrent des réfor- mes inattendues et la plupart du temps souhaitées mes qui provoquent leur colére 4 tous. Remarquons d’autre part que si le gouvernement frangais s’est peu soucié des fromages frangais aban- donnés sur les quais des ports australiens et néo- zélandais, des liaisons aériennes suspendues en rai- son du refus des employés de ces deux pays de travailler pour des compagnies en relation avec la France, du courrier non distribué, il se soucie éga- lement fort peu du sort des Frangais vivant 4 1’étran- ger, et plus spécialement, évidemment, de ceux ins- tallés en Australie, en Nouvelle-Zélande et 4 Tahiti. Le gouvernement de Georges Pompidou ne fait que poursuivre la politique d’indépendance instaurée par _le Général de Gaulle. Sur le plan militaire, la France doit 6tre capable de faire face seule 4 l’agresseur, et donc elle doit constituer sa propre force de frappe, au moyen de séries d’expériences nucléaires. Indépen- dance : ce mot sonne comme un clairon. C’est exaltant ! Le seul probléme, c’est que pour étre totalement indé- pendant, un pays doit non seulement étre capable d’assurer sa propre défense sans le soutien d’aucun allié, mais doit également étre en mesure de vivre seul, en autarcie ; c’est-A-dire, de pourvoir seul 4 tous ses besoins économiques, sans importer et sans exporter. Evidemment, la France n’est pas dans cette position, ou alors, cela signifierait d’immenses sacri- ENTENTE 3, Le Soleil de Vancouver, 13 juillet 1973 NOUVELLES CONVENTIONS COLLECTIVES POUR 4,000 EMPLOYES DE RADIO - Les 4000 employs de Radio Canada membres du syndicat canadien de la fonction publi- que (Division radio-télévi- sion) ont ratifié de nouvelles conventions collectivess comportant des bénéfices monétaires allant de 14.5% 4 17.25%. Aux termes des nouvelles ententes de deux ans, lesem- ployés recevront des aug- mentations de salaire de 7.5% et de 6.5% réparties sur deux années, et seront remboursés par l’employeur des deux-tiers du coftt de V’assurance-maladie et hos- pitalisation. 1 gee Les employés représentés par le SCFP oeuvrent dans une trentaine d’établis- sements. de la Société Ra- dio Canada de Saint-Jean, Terre-Neuve, A Prince-Ru- pert, C.B. Les effectifs les plus importants, soit 1600 membres, se trouvent A Montréal. Les deux anciennes conven- tions collectives avaient ex- piré le 31 mars dernier. En vertu de l’entente qui vient d’étre ratifiée par les mem- bres, ceux-ci recevront un montant global de $225 cou- vrant la rétroactivité jus- qu’a cette date-1a. Selon le directeur de la Di- vision radio-télévision du SCFP, M. John Ward, les deux conventions collectives ont été améliorées sous bien d’autres rapports, dont il faut souligner la clause de sécurité d’emploi, qui pro- tége les employés contre la mise 4 pied ou la diminu- tion de salaire A cause de fices, et lorsque 1’on est francais soi-méme, 1’on sait trés bien que les Francais détestent les sacrifices. La Grande-Bretagne fut forcée d’imposer des res- trictions afin de redresser son économie chance- lante : les Britanniques acceptérent la situation avec leur flegme légendaire, en bons citoyens. En France, cela aurait provoqué une révolution. A bétise de gamin, chatiment de gamin : les prin- cipaux responsables devraient étre tirés par l’oreille, d’un bout 4 l’autre des Champs Elysées, de 1’Etoile A la place de la Concorde, et 14, au milieu de cette la Concorde, et 14, au milieu de cette immense place, noire de monde pour la circonstance, et sous les objectifs des caméras de télévision du monde en- tier, sur une estrade comme aux beaux temps des supplices publics, ils subiraient le ch&timent qu’ils méritent : une bonne fessée... oeXe et Chansons Londres - Un homme, ha- billé d’une mini-jupe noire, bas et chaussures noires é- galement, hauts talons, sau- te délicatement par-dessus “les chopes de biére du comp- toir en chantant. Une grande fille aux cheveux noirs portant un costume de bain 2 piéces bleu marine, couverte de chafnes dorées et de bas roses, ondule entre les tables au son d’une mu- sique érotique de 1’Est. Une autre fille, rouquine, en- léve le dernier morceau de son costume noir devant le bar pendant que ‘‘Black is Black’’ retentit. Non, ce n’est pas du ‘‘strip- tease’’ dans Soho, cela se passe dans un‘‘ PUB’? londo- nien. L’artiste masculin et les deux filles se produisent dans trois des fameuxtradi- tionnels ‘* PUBS’’ 4 Londres. C’est un exemple du change- ment actuel. Plus d’l quart de ces ‘*PUBS’’, sur 6.000, offrent toutes sortes de va- riétés depuis la lecture de poésies, jeux, parties avec **harbecue’’, films, musique de l’OQuest, jazz, nudités, jusqu‘ aux ‘*Sex-show’’. Royal Vauxhall Tavern, Windsor Castle, Flower Pot - offrent aux Britanniques ces spectacles de sexe, musique moderne et les décors les accompagnant. **Qu’en pensent les touris- tes’’, dit un vieux proprié- taire, qui tient ce qutil ap- pelle un ‘‘PURE PUB’’, une place pour les gens qui veu- lent parler avec leurs amis en buvant un verre. fl y a environ 60.000 pubs dans le Royaume-Uni mais mais |’infiltration moderne, (mélanger biére et sexe) est surtout un phénoméene de grande ville comme Lon- dres.:-i.n:- : Mais les brasseurs réali- sent que les ventes augmen- tent avec l’accroissement des clients. Les ventes ont triplé depuis l’arrivée des “«Strippers‘‘ 4 Skinners Arms, il y a quatre ans. Le directeur du ‘‘ Black Cap”’ au Nord de Londres, expli- que pourquoi il a investi dans le ‘*music-hall drag’’ La place était comme une morgue et je me suis ar- rangé pour attirer les cli- ents des autres endroits. Ses ventes sont passées de 250 A 1.100 tonneaux de bié- re par an. Celui du ‘‘ Charlie Chaplin*’ explique pourquoi il a une discothéque dans son pub. Le futur semble étre avec les jeunes’ Ils ont l’argent et pas de responsabilités, pas d’hypothéques.Ils peu- vent venir et dépenser. Naturellement, la plupart des pubs n’offrent encore que le silence et le calme. Mais le public semble vou- loir plus de divertissements et les brasseurs seront les derniers 4 les empécher de réaliser un souhait si pro- fitable. l’introduction d’équipement nouveau et des changements de méthode d’exploitation qui y sont reliés. Les employés jouiront de quatre semaines de congé annuel aprés 15 ans de ser- vice, plut6t qu’aprés 18 ans. Trois semaines de vacances leur sont déjA acquises a- prés la premiére année de service. Le Syndicat a résisté avec succés aux tentatives répé- tées de la Société pour sup- primer la prime au bilin- guisme de 7% qui est ver- sée 4 certains employés te- nus d’utiliser les deux lan- gues dans leur travail Cet- te prime est en vigueur dans la fonction publique fédérale depuis 1966, et A Radio-Ca- nada -depuis 1968. Harnacher I’énergie des volcans Georges Keller, un géolo- gue, cherche 4 canaliser la vapeur du volcan Kilauea, aux fles Hawai, afin d’en tirer de l’énergie exploita- ble commercialement. En cette période de crise de i’énergie, beaucoup de gens sont intéressés A har- nacher 1l’énergie des volcans Keller a regu 4 cette fin une subvention de $500,000 de la National Science Foundation. — fl se propose de creuser A 3,500 pieds de profondeur pour y trouver de la vapeur. Le principal probléme n’est pas de trouver la vapeur mais de la canaliser pour |’ exploiter. Au Japon, en Nouvelle Zé- lande, en Amérique du Sud, on tire déja de 1’énergie des volcans, mais c’est la pre- miére tentative de ce genre aux Etats Unis. Hausse de tarifs téléphoniques Aprés avoir revisé la dé- cision de la Commission ca- nadienne des _ transports touchant les hausses de ta- rifs de la Compagnie Bell le gouvernement fédéral a décidé d’interdire l’aug- mentation des frais d’ins- tallation et de raccorde- ments mais de permettre la hausse des services de ba- se 4 forfait, de l’interur- bain et des services inter- circonscriptions. Ces hausses seront en vi- gueur le 3 juillet. La décision du gouverne- ment fera perdre $13,500,000 de revenus 4 la compagnie. Les partis d’opposition A Ottawa, 41’exception du Cré- dit Social, ont trouvé que le gouvernement était trop ten- dre pour la compagnie. Les risques de crise cardia- que augmentent avec l’Age, soit de 400% entre 30 et 40 ans. 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