de lan igue francaise, hors ILE MINI- QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE- BRITANNIQUE ane VOL. 13 Nol3 VENDREDI 18 JUILLET 1980 Négociations constitutionnelles Les droits des francophones ‘Thierry CLEMENT ~— Une délégation de la Fédération des Franco: - Colombiens, conduite par M. Jean Riou, a ‘rencontré, vendredi dernier, M. Jean-Jacques Blais, ministre fédéral des Services et des Ressources. Rien de concret n’était a attendre de cette entrevue... il s’agissait plus, en fait, de rappeler au ministére les difficultés que rencontrent les francophones en Colommbie Britannique dans Cette semaine encore, le premier ministre Trudeau a nié l’existence des deux peu- ples linguistiques; toutefois, il a reconnu qu'il existait deux principales communau- tés linguistiques. Jeu de mots ? Non ! Juste quelques précisions destinées au pre- mier ministre Lévesque. Mais revenons plutot aux communautés linguistiques, _ puisque c’est ainsi qu'il faut appeler -les frenenBEonee: et les anglophones. M. Trudeau a iis qu ‘il fallait donner les moyens aux ~ deux communautés de s'épa- ~ nouir. Dans une lettre parue dans les 19 hebdomadaires Québec, (Voir Soleil de la semaine passée) il remar- quait également:“A quoi ser- virait-fl en effet, de protéger les droits des francophones dans la constitution si la volonté de vivre des commu- nautés francaises hors Qué- bec, n’est pas entretenue et fortifiée ? Alors entretenons et fortifions ! Les francophones hors Québec représente une force non pam izesp’e (Voir ta- bleau 1); M. Trudeau en est conscient .. a moins qu’Otta- wane donne juste le change. La communauté franco- phone par |'inrtermédiaire de ses associations exige que les organismes ieaéraus Bref, c’était une visite de politesse pour rappeler que le fédéral n’oublie pas les francophones hors Québec. D’aprés les recensements de 1971, ceux-ci. représentent tout de méme 1,417, 265 person- nes. Cette estimation de la population d’origine francaise doit strement étre réévaluce au- jourd’hui en 1980. tout d’abord que le frangais ait un statut officiel dans toutes les provinces. L’assemblée législative du Nouveau Brunswick a, dés avril 69, adopté une loi sur les langues officielles: un statut égal pour l'anglais et le francais. Pour sa part, le Québec a également accordé ~ un statut officiel 4 l'anglais. - Et au Manitoba, le cas de Georges Forest (1) semble et ses droits dans la province. - (encore faut-il concrétiser). Pour ce qui est des autres - provinces le frangais est ignoré, (voir tableau 2) . Ici en C.B., troisiéme province - bilingue (hors Québec) si l'on compte en fonction du nom- bre des francophones, le taux assimilation des franco-co- lombiens est le plus fort du__ pays (69.7%) Alors qu’au Nouveau Brunswick, il n’est soient reconnus ses droits et — rendre au francais sa légalité que 7.7%. Suite p. 5 Province Pop. d'origine Lanque Taux 2 francaise En %| d’usage jd'anglicisation % Colombie-Britannique [~ 96,550 4.4 11,510 69.7 Alberta 94,665..5.9...|.29'695 | 51.2 _ Saskatchewan 56,200 6.1 15,935 49.6 Manitoba 86,510 8.8 39,600 34.6 Ontario 737,360 9.6 352,465} 26.9 Nouveau-Brunswick 235,025 37.0 199,085| 7.7 Terre-Neuve 15,410 10.2 2,295 37.0 Tle-du-Prince Edward 15,320 13.7 4,410 40.0 Nouvelle Ecosse 80,220 3.0 27,215 30.8 Chiffres recensement 197] Britannique. La Fédération des Femmes Canadiennes ' Frangaises est .en pleine mutation. Elle a décidé de se lancer dans un grand projet d’analyse de la situation des femmes francophones hors L'histoire de la francophonie _au féminin Mercredi dernier, dans les locaux de la Société ~ Historique Franco-Colombienne, s’est tenue une réunion des femmes francophones. Pauline Frouly était Vinstigatrice de cette rencontre. Un comité de recherche des femmes faan: _colombiennes s’est constituée. Le but: retracer Vhistoire des femmes francophones en Colombie Claude TRONEL tant que francophone. 4 Québec. Selon la F.F.C.F., les femmes se sentent dou- blement en infériorité d’une part en temps que femme, d’autre part en Suite p. 4 ‘SECOND CLASS MAIL COURRIER DE 2e CLASSE "No. 0046.' 25 CENTS’ ? repartir sur les mers. Voyage a travers les mers ' Claude TRONEL Qui n’a pas révé un instant de tout plaquer et partir pour un tour du monde...Ce n'est pas avec le sac 4 dos et _ le pouce en l’air que Monique et Bernard ont entrepris un tel voyage mais sur un voilier. Is sont, tous deux, frangais de Bretagne qu’ils ont quitté il y a 4 ans. Arrivés a Vancouver depuis 3 semaines ils travaillent a droite et & gauche, pour gagner un peu d : Monique et Bernard sur leur 6.50 métres. "argent et Suite derniére page Rencontre de peuples francophones au 6 juillet. La remise des Tee oration André PIOLAT Le Conseil de la langue frangaise a procédé a la remise des distinc tions de ’Ordre-des francophones d’Amérique et du Prix du 3 juillet 1608 4 l’occasion du diner de cléture des Rencontres francophones qui se sont déroulées a Québec, du 2 Le Président du Conseil, M. Michel Plourde a : rappelé que VOrdre des francophones d’Amérique et le Prix du 3 juillet 1608 ont été institués a l'occasion du 370e anniversaire de la fondation de Québec par Samuel de Champlain et de la premiére Rencontre francophone, en 1678. En remettant a monsieur Rolland Pinsonnault de Régina la distinction de Ordre des Francophones ‘d’Amérique, le Conseil de la langue francaise a voulu reconnaitre les mérites émi- nents d'un homme qui est l'un des initiateurs de la radio francaise dans l'Ouest, qui -est également impliqué dans" les problémes scolaires de la Saskatchewan a titre de vice- président (National) de |’As- ' sociation des commissaires d’école de langue frangaise du Canada, qui a oeuvré particuliérement dans le sec- teur coopératif et qui conti- nue a porter le flambeau de la francité comme président de la maison d’édition Les Publications Fransaskoises, ‘qui publie le journal “L’Eau Vive. Monsieur Rolland Pinsonneault est né a Saint- Cyprien de Napierville au Québec. Sa famille s’installa en Saskatchewan en 1917 ot il fit ses études secondaires au collége Mathieu de Gravelbourg. Voué au développement culturel et linguistique des Fransaskois et au progrés social de son milieu, il occupa Pour quitre jeunes de 1a Cok-mbic: Coel Prevost de Nanaimo, Rachel April de Ma‘thirdviile, Suzanne Kirosuac de Kelowna et ’ moi-méme, la premiére oarticipation des jeunes a la Reneontre des Peuples Franc »phones a été une expér.ence sans pareil. Des notre arrivée a . “Universi: é Laval, l’at- mosphere qui régnait dans les pavilions, nous a ‘ait pressentir que les ‘ing prochains jours se- plusieurs postes qui lui permirent de réaliser son idéal. Geant ses nombreuses acti- vités, citons: organisateur de sa région de la grande ‘campagne de souscription -pour l’établissement de la radio francaise, président pendant vingt-cing ans de- l’Association des commis- saires décole franco-cana- diens de la Saskatchewan, président du Cercle Foyer école francaise de Gravelbourg, secrétaire gérant du Conseil de la coopération de la Saskatche- Etlesjeunes... raient bien remplis; un horaire chargé nous at- tendait. Des ateliers trai- tant de divers aspects de la culture canadienne- francaise avaien: été pré- parés. Pour moi, ils ont * été enrichissants et trés . stimulants, ‘malgré le - drole de comportement des participants franco- américains qui ne par- Jaient que V'anglais et qui dérangeaient les procé- dures établies. Suite p. 6 wan, membre du Conseil d’administration de l'ACFC, organisateur et membre fondateur de la Compagnie Les Publications Fransaskoi- ses, éditeur du journal ."lEau Vive”. ‘Et la liste s’allonge, car Rolland Pinsonneault fut également directeur de la Société Radio-Canada, membre fondateur et direc- teur de la Caisse Populaire de Gravelbourg.. llest actuellement,mémea | sa retraite, membre du Comité consultatif auprés du ministre de I’éducation pour le développement de l’ensei- gnement en frangais et membre du Comité -provin- cial du service aux bibliothé- ques. Cette inlassable activité au bénéfice de ses compatriotes francophones de la Saskat- chewan adéja été reconnue: il est officier de l’Ordre de la fidélité francaise et membre de la Compagnie des Cents associés, fondée par l ACELF. En 1979, il recevait un doctorat en droit honoris causa de l’université de Régina. C’est avec fierté que le Conseil de la langue frangaise y joint la distine- tion de l|’Ordre_ des francophones d’Amérique Suite p. 6 neti