Se ee ee 4, Le Soleil de Colombie, 13 Février 1976 DOSSIER EDUCATION Roger RIOUX 1 - La petite histoire des Francophones. Terreneu- viens - L’Ile de Terre-Neuve a été découverte en 1497~ par John Cabot, pour le compte du roi Henri VII d’Angle- terre. En 1583, Sir Humphrey Gilbert prenait officielle- _ ment possession de I’Tle, au nom de la Reine Eliza- beth. Ce qui faisait de Ter- re-Neuve lapremiére pos- session britannique en A- mérique du Nord.. Mais, en 1622, les Fran- gais s’installérent 4 Plai- sance, forcérent les An- glais Aa déménager, forti- fiérent le havre et tenté- rent d’occuper I’fle. Les Gouverneurs frangais se succédérent jusqu’ace que le Traité d’Utrecht, en 1713, assurat 41’Angle- terre la propriété de Ter- re-Neuve. Il y eut bien une expédi- tion francaise en 1762 qui s’empara de Saint-Jean, la capitale. Mais iln’yeut pas de suite. Quant Aa la colonisation, francaise, elle se continua avec des apports venus de l’Acadie, & la faveur de la péche. Rares sont les statis- tiques relatives aux mou- vements de population, é- tant donné que Terre-Neu- ve n’est entré dans la Con- fédération canadienne qu’en 1949. On sait toute- fois que la population dorigine frangaise s’é- levait A environ 9.000 en 1945; qu’elle était de 9.841 (soit 2.7%) en 1951; de 17.171 (3.8%0 en 1961 et de 15.410 (2.9%) en 1971. La population frangaise est concentrée surtout 4 Labrador City, Wabush et dans le district de Port- au-Port. Plusieurs villa- ges portent des noms francais. 2 - Caractéristiques du systéme d’éducation - | La population de Terre- Neuve était, en 1971, de 522.000 habitants. © Quel- que 160.900 enfants é- taient inscrits. dans les é- coles primaires .et secon- daires du secteur public et 7.800 étudiants étaient inscrits au post-secon- daire. Lors de l’entrée de Ter- re-Neuve dans la Confédé- ration en 1949, la popula- tion était, sur le plan religieux, ainsi répartie: 33% Eglise anglicane, 31% Eglise catholique, 25% Eglise unie et 7% Armée EXTRAIT DU DOCUMENT LA SITUATIONDE L’ENSEIGNEMENT DU FRANCAIS AU CANADA TERRE-NEUVE 3 du Salut. Chaque confes- sion avait son propre sys- téme scolaire. Les condi- tions de l’union de Ter- re-Neuve aux autres pro- vinces reconnurent ces droits et priviléges aux confessions religieuses. _ Le cours primaire cou- vre 8 ans et le secondai- re, 3 ans. L’admission 4 l’université se fait aprés la lléme année. Pour fins scolaires, la province est divisée en 6 régions ay- ant chacune un surintendant 4 leur téte. Le nombre de districts scolaires est de 35, dont 21 sont inté- grés, 12 affiliés 4 l’Egli- se catholique, 1 4l’Assem- blée de la Pentecdte et 1 aux Adventistes du 7éme jour. : Tous les cours de for- mation des maftres sont donnés A la Faculté de pédagogie de 1’Université Mémorial. Les ensei- gnants sont recrutés par les conseils scolaires et payés selon une échelle de base adoptée par le ministére. Le Collége of Trades & Technology et le Collége de la Péche, du Génie Mariti- me et de 1’Electronique sont situés 4 St-Jean, a- lors qu’on compte Il écoles secondaires profession- nelles dans divers centres de la province. En ce qui concerne le fi- nancement, le gouverne- ment provincial accorde des subventions aux con- seils scolaires pour les dépenses de fonctionne- ment, le matériel didac - tique et letransport, alors que les subventions ‘au ti- tre des dépenses d’immo- bilisation sont accordées par lV’entremise du comité confessionnel de 1’éduca- tion. Enfin, sur le plan local, les sources de re- ven sont les impdts fon- ciers, les taxes, les dons, les campagnes spéciales et les événements mondains. « - L’enseignement du francais et-l’enseignement en frangais - En février 1968, le Pre- -mier Ministre de Terre- Neuve, M. Joey Smallwood, annongait le dépdt d’un projet de loi visant a donner A la langue frangai- se un statut égal 4 celui de la langue anglaise et prévoyant l’impression des statuts de la province dans les deux langues. Le discours du Trone fai- -sait d’ailleurs état d’une **législation destinée 4ac- corder 4A tous les citoy- . ens canadiens de cette pro- vince, dont la langue ma- ternelle est le frangais, des droits égaux Aceux qui sont reconnus par la loi aux Canadiens de la Pro- vince de Québec dont la langue maternelle est Vanglais.’’ En 1969, le gouvernement reconnaissait le fait que la minorité francophone de Terre-Neuve et du Labra- dor devait posséder des droits éducatifs et linguis- tiques égaux 4 ceux de la minorité anglophone du Québec. Au Labrador, la popula- tion canadienne - francaise bénéficie de cette décision du Parlement et jouit d’un traitement équitable. Mais, dans Il’fle, il n’y a pas encore d’écoles fran- aises, bien que ¢a bouge Cap St-Georges oi on a mis en marche des pro- grammes d’immersion en francais pour enfants du jardin de l’enfance et pour les jeunes. Quant 4l’enseignement du . francais, comme langue seconde, il commence en 3éme année dans les éco- les et, en 1973, prés de 42%, des éléves étaient ins- crits 4 ce cours. Autre aspect encoura- geant: l’intérét que mani- feste le Ministére de 1’Edu- cation 1’Honorable Ottenheimer, - qui a mis sur pied une commission consultative sur le bilinguisme en é- ducation qui conseille le gouvernement surles me- sures A prendre en édu- cation francaise. - “STANFIELD Suite de la p. 1 _ pas ‘soudre ces problémes’’. Le Chef Conservateur poursuit en exprimant sa confiance que le Parti, qu’il dirigera jusqu’a la fin du mois, continuera, sous une nouvelle direc- tion, A donner son appui au bilinguisme, ‘‘malgré aue je présume qu’iln’hé- sitera pas Acritiquer certaines décisions tou- chant le programme du bi- linguisme. Vous serez d’accord, j’en suis sar, - qu’il serait trés malheu- reuxs’il fallait traiter le bilinguisme comme une _gorte de vache sacrée’’. M. Stanfield conclut en souhaitant également que les responsables de la mise en application du pro- gramme de bilinguisme et de tous ses aspects ‘‘*se- ront judicieux et perspica- ces et qu’ils ne tenteront d’évoquer ou de pro- voquer, sans nécessité, u- ne réaction qui irait 4 l’en- contre de ce programme. Malheureuse ment, ceci n’a pas toujours été le cas’’. Cette lettre du leader to- rie aura permis d’éclair- cir certaines of RS ambiguités, mais. elle ne pour la cause du . francais, particuliérement. s .possibilité «des. financer -lavi~ par la voix desontitulaire,., .. | Par Jean-Louis LaMontagne A Cessons de réver! En novembre 1975, des d’énergie et le transfert délégués de 33 pays ainsi d’emplois vers les pays du que des Nations Unies ont assisté a un Symposium International des petites entreprises 4 Tokyo. Les représentants de la Fédéra- tion canadienne des entre- prises indépendantes, qui s’y trouvaient, font part de deux conclusions d’une im- portance toute spéciale pour les Canadiens. eee Tout d’abord, que la con- centration du pouvoir dans les sociétés occidentales opu- lentes est responsable du double phénoméne dinfla- tion et de récession. Les dé- penses du gouvernement en programmes sociaux, qui enflent la taille, la com- plexité et le cout du gouver- nement, ménent directement 4 des concentrations de pou- voir dans les affaires. eee _ Ce sont les petites entre- prises qui en souffrent le plus. Les impots sur les salaires, les revenus, les plus-values, les ventes, les successions ~ en réduisant la notion de profit et la croissance :-—.-forcent les propriétaires a mettre en vente. Les efforts de firmes plus importantes pour ob- _tenir des avantages fiscaux spéciaux ne font qu’accélé- rer le processus. e tiers résultat une croissance ra- lentie pour veloppés. En raison de ces changements il faut mettre une nouvelle insistance sur le développement des pe- tites entreprises et la pré- servation des communautés rurales. wan vont maintenant passer a une fabrication standard- monde auront pour les pays dé- @oeoe Les deux Corée et Tai- isée sur une grande échelle, forcant ainsi les pays dé- veloppés 4 se spécialiser dans des produits sophisti- qués et différenciés auxquels pourvoient mieux les petites et moyennes_ entreprises. Le Québec sera plus grave- ment affecté que le reste du Canada. ecco En France, en Belgique, au Japon et en Allemagne, la politique publique tend a encourager les petites entre- prises ainsi que les com- munautés qu’elles desser- vent. On controle la crois- sance des centres d’achat et des magasins a rayons dans = a les régions ruralés, les baux ~~ exclusifs et les ventes a perte. On tend a s’éloigner de l’automobile et a se diriger vers des entreprises locales ou l’on peut se ren- dre a pied. La Féderation canadienne de | ‘entreprise indépendante © les aura pas toutes éclair- cies. Il nous semble que, sous une nouvelle direc- tion, le Parti Progressis- — te - Conservateur devra définir une fois pour tou- tes ce qu’il entendpar bi- linguisme, de fagona ce que ses candidats et ses députés puissent tenir le méme langage 4 ce sujet d’un bout 4 l’autre dupays- Il nous apparaft également important que la direction du Parti exerce uncertain controle sur l’action de ses députés, dans leur mi- lieu respectif, de fagon 4 ce que la lecgon servie par M. Stanfield aux respon- sables de la mise en ap- plication du programme du bilinguisme soit aussi en- tendue par MM. John Rey- nolds, Robert Wenman, Benno Friesen et Bob Brisco. Souhaitons que ces messieurs soient, 4 l’avenir, ‘* judicieux et perspicaces et qu’ils ne tentent pas d’evoquer ou de provoquer, sans néces- sité, une réaction qui i- rait A l’encontre de ce programme’’ de bilin- guisme, comme ce fut mal- heureusement le cas lors du ‘*débat’’? sur la venue éventuelle de la télévision frangaise en Colombie - z Un spirrre affiche sur la porte de SONNER AFIN D'EVITER TOUTE G son officine : NE PAS FRAPPER, ONEUSION. COMMENTAIRE Suite de la p.2 ——- Mais, malgré cela, peut-é- tre que le sujet provoque- ra une réflexion plus ap- profondie sur les diri- geants politiques, leurs in- téréts et motifs. Peut-étre se demandera~ | t-on ce qui devrait étre la priorité des gouverne- ments: le développement _veau de visage aux social ou le compte en banque de la province. En-_ fin, peut-étre en viendrait- on & la question: ‘A qui au juste veut-on faire pro- fiter cette rentabilité: le peuple ou l’investisseur étranger. Si la réponse de © l’électorat tion est la méme que la mienne, la province pour- rait bien changer 4 nou- pro- chaines élections, mais cette fois pas seulement — pour une période de 4 ans. oy. m "i Perea ys \ eae ai reais) eats CRE ARS. A cette. ques- ilinserthetslon nequiame-eeerutos