Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 26 avil 1996 = 5 Du gaspillage d’une ressource naturelle PAR DAVID BOND Le gouvernement fédéral a an- noncé la mise en application d’un pro- grammedestiné a réduire de 50 % la flotte de péchedelacéte Ouest. Lesprincipales ‘mesures prévues par ce programme com- portent le rachat immédiat de certains permis, l’augmentation des cofits des permis afind’inciter les détenteursaaban- donner leursdroits etPimposition de frais de débarquement sur les prises. Les fonds ainsi générés seraient utilisés pour racheter les permis existants. Dans|’en- semble, le gouvernement fédéral devrait consacrer prés de 80 millionsde dollars Ace programme. Comme c’est souvent le cas en matiére de politique des péches, les me- sures 6laborées par le gouvernement n’ont pas suscitél’unanimité. En fait, lacritique laplus souvent formulée atrait au fait que le gouvernement a consacré une part beaucoup plus importante des fonds pu- blicsaPindustrie de la péche dela céte Est qu’ celle de la céte Quest. En outre, un grand nombre de pécheurs déplorent obligation quileur est faite d’acheter un second permisde péche. Eneffet, ilfaudra dorénavant se procurer un permis diffé- rent pour chacune des trois zones de péche de la céte du Pacifique. Ces pé- cheurs estiment qu’ils n’en ont pas les moyens et qu’ils seront obligés d’aban- donner leurs activités, ce qui, en fait, constitue le principal objectif du pro- _/ gramme. L’on craint toutefois que ceux - qui seront ainsi envoyés au chémage seront incapables de se trouver un autre emploi. D’autres estiment que ce pro- » gramme favorise les sociétés de pécheles plus importantes au détriment des pé- cheursindépendants. VoilA les diverses réactions des intervenants d’une indus- trieforcée dese soumettrea d'importants changements. Pourtant, etc’est lAle drame, ily a dixans, l'industrie disposait déja d'un plan de travail visant justement a éviter fappauvrissementdes stocks de saumon. Eneffet, a cette époque, une commission royale d’enquéte portant sur la politique des péches du Pacifique, dontladirection ID GUND avait 6té confiée a M. Peter Pearse, avait remis un rapport, considéré a plus d’un titre comme remarquable, quiimputaitles principaux problémes de cette industrie a la surcapacité chronique de la flotte de péche. Selon M. Pearse, les causes de cette situation étaient entigrement attribuables aux lacunes de la politique gouvernementale. En effet, les objectifs étaient mal définis, les lois faibles et désuétes, la gestion déficiente et les pro- grammes, en raison de leurs contradic- tions, semaient souventla confusion. Les mesures pour assurer laconservation des stocks de poissons avaient été élaborées alapiéce, et/onne connaissait pas grand- chose aux facteurs susceptibles d’influer sur lacapacité des différentes espécesde poissons a reconstituer leur population. M. Pearse précisait dansson rap- port que l'industrie avait réagi de fagon rationnelle auxincitatifs quiluiavaient été fournis. C'est ainsi que différents intervenants de cette industrie avaient investi dans l'amélioration des équipe- ments, ce qui avait eu pour effet d’aug- menterlacapacité des flottesde pécheet, par ricochet, de mettre en périllasurviea long terme des espécesde poissons. LesrecommandationsdelaCom- mission Pearse étaient détaillées et tou- chaienttous les aspects de|'industrie des péches. Les principales recommanda- tions du rapport portaient surlaréduction de la capacité de prises de la flotte ainsi que surune diminution rapide dunombre d'intervenants dans cette industrie. Pour- tant, rien ou pratiquement rien n’a été fait a la suite de ces recommandations. La Capacité de la flotte est demeurée a des niveauxrecords, les stocks ont continué a diminuer et l'on a dO se résoudre a raccourcir la saison de péche. L’onabien fait quelques efforts pour améliorer les connaissances danscedomaineet pour amorcer un systéme de cogestion de la ressource avec les Etats-Unis, mais ces mesures n’avaient pas le mérite de s'atta- quer au coeur du probléme. Finalement, les résultats désas- treux de la saison de péche de l'année CONSEILS EN PLANIFICATION FINANCIERE, GESTION DEPORTEFEUILLE-TITRES, REGIMES DERETRAITEETC. ADDRESSEZ-VOUS AU SERVICE DE GESTION PRIVEE CIBC WOOD GUNDY SECURITIES INC. 1548 MakinE Drive, West Vancouver, BC V7V 1H8 TELEPHONE: 925-8506 ou 1-800-338-1228 FAX: 925-8525 CHINH THE VU VicE PRESIDENT Leservice de gestion privée Wood Gundy est une division des Valeurs Mobiliéres CIBC Wood Gundy, membre du Fonds Canadien de Protection des Epargnantset une filiale de CIBC. Comptabilité, gestion, impéts pour petites et moyennes entreprises ' W EURCO-WEST CONSULTING Ltd. Accounting & tax Gérard G. Darmon Président 325, 1130 rue Pender ouest, Vancouver C.-B, V6E 4A4 Tél.: (604) 688-9903 Fax: 688-9961 Cellulaire: 240-5810 Gay Af ee ZUM A) & ParancpPacnon CS — — od Le mouvement pour la santé active 1995 ont obligé les politiciens et les fonctionnaires des différents ministéres intéressés a réaliser qu’ il fallait faire quel que chose. Mais, encore une fois, il semble que les solutions proposéesaient 6té6 trop souvent élaborées 4 la légére et constituent plutét des solutions de la derniére chance. llreste a espérer que les popula- tions de poissons finiront par se recons- tituer, bien quel’on n’aitaucune certitude en la matiére et qu’il soit difficile de prévoir le temps que cela prendra. Quoi qu’il en soit, il s’est 6coulé dixans depuis |a parution du rapportetce sont A dixannées perdues. Dixannéesau cours desquelles des gens ontcontinuéa travailler, ou ont été incités a entrer dans une industrie dontI’avenir était menacé. Dixannées pendant lesquelles les presta- tions d’assurance-chémage n’ont servi qu’Aempécher des gensd’explorer d'autres domainesd’emploi. Dixannéesd’indéci- sion pendant lesquelles les autorités se sont renvoyé la balle et pendant lesquelles le nombre des poissonsa constamment régressé. Le programme gouvernemental actuel constitue un programme d'urgen- ce dont Fefficacité est loin d’étre assurée. L’onespére, en parantau plus pressé, que le probleme perdrade son acuitéet queles choses reviendronta la «normale». L’on oublie que les choses ne peuvent revenir a la normale lorsque la normalité consiste 4 avoir «trop de ba- teaux poursuivanttrop peu de poissons». L’industrie n'a d’autre choix que celui de réduire ses activités. Conclusion plus importante en- core, les contribuables et les pécheurs devraient également s’interroger sur les raisons pour lesquelles les recommanda- tions de la Commission Pearse ont été ignorées. Pourquoiles Canadiens permet- tent-ils 4 quelques particuliers qui ne pensent qu’a leurs propres intéréts de dilapider une partie de notre patrimoine naturel quiajoué un réle presque mythi- que dans notre histoire? Pourquoi le ministére des Péches et des Océans, les politiciens ainsi que les pécheurs eux- mémes ont-ils préféré attendre et pour- suivre des discussions stériles pendant (voir “gaspillage” en page 12) Liaisons aériennes touristiques de la Colombie-Britannique } MD Weed Transports Transport Canada Canada oe | ‘Nee “RE Ag Re ARICA \¢ Les voyages aériens 4 l'intérieur de la province n’ont jamais aussi été faciles d’accés. Pour plus de renseignements, veuillez communiquer avec votre agent de voyages ou votre association touristique. Réseau régional d’aéroports de la C.-B. ie — Desservant les neuf régions touristiques de la province: A. Ile de Vancouver : F. Céte Cariboo-Chilcotin : Victoria, Nanaimo, Quesnel & Williams Lake Campbell River | G. Nord par le Nord-Ouest : Comox, Port Hardy Prince George, Sandspit, B. Sud-ouest dela C.-B.: Terrace, Prince Rupert, . Vancouver, Pitt Meadows, Smithers & Dease Lake Abbotsford, Boundary Bay & H. Riviére de la Paix-Route de Powell River lAlaska: C. Okanagan-Similkameen : Fort St. John, Fort Nelson, Penticton & Kelowna Dawson Creek D. Région de Kootenay : I. Rocheuses de la Colombie- Castlegar Britannique : E.. Haut-Pays : Cranbrook Kamloops Si vous désirez en savoir plus sur les aéroports de la C.-B., appelez-nous au (604) 666-5414. Canada ——— Oe Oe se fe OO ——