Janvier 1967 L’APPEL page 11 a a Historique de nos RP. A. Fréchette, O.F.M. Trois étapes ont marqué le déve- loppement de nos écoles paroissiales catholiques: leur fondation, la crise de 1951 et leur état actuel. Fondation: Quand, en 1909, M. Théodore Théroux et le RP. T. O’Boyle, O.M.I., de New Westmin- ster, allérent recruter des Canadiens- francais, 4 Sherbrooke, 4 Hull et a Rockland, pour travailler 4 la Scierie Fraser, le premier groupe de trente familles, environ 110 personnes, con- sentit 4 venir, nous disent les pion- niers, 4 condition d’y avoir une pa- roisse canadienne-francaise et une Ecole pour la formation chrétienne et francaise de ses enfants, Arrivés le 27 septembre 1909, déja une vaillan- te laique du nom de Catherine Blan- card enseigne la classe au haut du magasin de la compagnie. Elle est remplacée le premier décembre sui- vant alors que nos bonnes Soeurs de lEnfant-Jésus ont commencé a venir de New Westminster. Elles prenai- ent le tramway jusqu’A Sapperton. De la elles marchaient A travers des sen- tiers jusqu’A Fraser Mills, matin et soir. Dans le Pageant du cinquante- naire, Arcade Paré, se fait le porte- parole des Pionniers, et peut dire a sa femme un soir de cafard: “On va tout de méme assez bien. La Compa- gnie et les Péres tiennent bien leurs promesses de nous donner une église et une école francaise. L’Eglise est presque toute batie. La Compagnie nous a donné tout le bois nécessai- re. Elle nous le donnera aussi pour le presbytére et ensuite pour l’école qui sera préte en septembre pro- chain”, donc en 1910. Il y avait aussi une entente avec la compagnie, nous disent les Pion- niers, que ces édifices seraient ex- empts de taxes. En juin suivant, 42 autres familles de ’Est viennent gros- sir le nombre des familles du _pre- mier contingent. En septembre 1910, déja environ 60 enfants se trouvaient a lécole, sous la direction des Soeurs de |’Enfant-Jésus et du Pére Edmond Maillard, O.M.I., et distribués dans les grades un 4 huit. Le Pére Mail- lard décédait en France le 3 aoit 1966, et une des premiéres Religieu- ses, Soeur St. Augustin, en 1953. En 1950, le nombre des éléves ayant plus que triplé, Monsieur labbé Gé- rard Vanier, avec l’aide de _ parois- siens bénévoles, construisait Técole de la rue Hammond, au coit de $45,- 000.00. En 1946, la Paroisse Notre-Dame de Fatima fut détachée de Notre- Dame de Lourdes et les paroissiens, Ecoles paroissiales sous la direction du R.P. G. Meunier, O.M.L, s’y construisirent également une école qui existe toujours. A la sueur de leurs fronts, les paroissiens construisent donc leurs écoles a leurs propres frais, paient leurs profes- seurs, paice quils croient aux droits des parents en éducation. En plus, ces citoyens, paient leurs taxes sco- laires sur leurs maisons privées et nen recoivent rien en retour pour *éducation de leurs enfants. Crise: Tous se souviennent encore de la gréve des écoles des deux paroisses fondées pour les raisons mention- nées, Le 2 avril 1951, avec l’autorisa- tion de Monseigneur William Mark Duke, la commission scolaire con- jointe des deux paroisses envoie ses 800 enfants aux Ecoles publiques. Ce qui dure toute l'année. Pendant ce temps les Religieuses de |Enfant- Jésus se retirent A leur Maison-Mére de Nord Vancouver, pour ne plus re- venir.... aprés 42 ans a Maillardville. A la réouverture de nos écoles, en septembre 1952, les Ursulines de Ri- monski, Québec, arrivées du 22 aotit précédent, prenaient charge de l’é- ducation de nos enfants. Elles étaient quatre. Elles sont maintenant douze, assistées de sept institutrices laiques, du Jardin d’enfants 4 la 9e année in- clusivement. Comme conséquence de cette premiére phase de la crise, nous avons, comme les écoles publi- ques, droit aux livres gratis ou loués selon les grades, aux soins médicaux et 4 la visite réguliére de la garde- malade. En 1954, un deuxiéme phase de difficultés. s’éléve. La municipalité, pour la premiére fois en 44 ans, dé- cide de nous faire payer des taxes. Ce que nous refusons. Trois ans plus tard, nos écoles sont saisies. Finale- ment, ‘pour le bien commun’, les autorités ecclésiastiques nous obli- gent a payer les arrérages des trois derniéres années, soit $10,795.25. De- puis ce temps le Gouvernement per- met aux Municipalités, avec lassen- timent des Commissions scolaires pu- bliques locales de nous exempter de ces taxes fonciéres, si ce n’est d’une taxe minime pour les améliorations et Peau. Etat Actuel: Depuis ces difficultés, il y a meil- leure entente, De toujours, Miss Ken- muir, Principale d’école publique, a aidé et soutenu les Religieuses de ses conseils, au point de vue acadé- mique; Mr. Stibbs, surintendant des écoles du district a collaboré en nous envoyant les méme concours qu’aux écoles publiques, que nos éléves ré- ussissaient aussi bien. Les bons éle- ves sortis de nos écoles ont bien réussi ailleurs, 4 d’autres écoles ca- tholiques, ou méme aux écoles publi- ques et a lUniversité. Ceci pour dire que nos écoles, sans avoir les a cétés de la variété des cours offerts dans les écoles publiques, sont a la page au point de vue du cours gé- néral, Certaines années nous avons tenté d’avoir les grades 10, 11 et 12, mais nous avons di abandonner. C’é- tait trop pour nos moyens financiers. Notre Ecole n’est pas seulement francaise, mais bilingue du Jardin d’enfants jusqu’au grade 9. Nous sui- vons le programme du Département d’Education de la Colombie, avec en plus la Religion et le Frangais, selon un cours gradué du Comité d’Educa- tion de la Fédération Canadienne francaise de la Colombie. A partir du grade 1 4 6, les classes sont divisées en grades francais et en grades ang- lais: il y a davantage d’enseignement francais dans les grades francais, quoique l’anglais s’y enseigne aussi, un peu de francais adapté aux gra- des anglais. A partir de la Te an- née, les francais et les anglais de chaque classe sont amalgamés, les cours se donnent en anglais avec une période de frangais et de Religion tous les jours. Nous ne recevons tou- jours rien de nos taxes, alors les pa- rents doivent en plus payer la sco- larité soit, 4 Lourdes, $6.00 au jar- din d’Enfants, et des grades 1 a 9: $8.00 pour un enfant; $10.00 pour 2; $12.00 pour trois ou plus, afin d’ar- river 4 maintenir nos écoles, et payer nos professeurs, tous qualifiés pour Yéducation, méme si certain nombre ne posséde pas de certificat d’en- seignement pour la Colombie. Pour le moment, nos écoles sont sous la di- rection des Ursulines et de la FParois- se. Mais en 1967, toutes les écoles catholiques du diocése de Vancou- ver, les nétres y comprises, seront sous l’administration des laiques. Dé- ja, le 30 octobre 1966, 12 membres choisis a travers le diocése furent élus a cette Premiére Commission Scolaire Archidiocésaine. Nos Ecoles sont des “Ecoles publiques catholi- ques”, En payant Je méme prix, les non-catholiques y sont admis et les bienvenus. Ils sont soumis 4 la méme discipline et aux mémes cours que les éléves catholiques, 4 l’exception du cours de Religion. En 1961 la vieille école construite en 1909 prés de lEglise fut démolie et un nouveau Couvent-Ecole fut construit 4 1189 (suite page 12)