ae 20 - Le Soleil de Colombie, vendredt 3 avril 1987 Paciféte 87 Les quatre projets. pré-sélectionnés Benoit Bussiére qui n’a que vingt-deux ans, est originaire de Ste-Anne de la Pocatiére, au Québec. Aprés avoir touché a tous les meétiers - de la cuisine 41a mécanique en passant par I’ébénisterie, il est venu s’établir 4 Vancouver en septembre 1986 Originaire de Belgique, ot elle a suivi une formation en arts plastiques, céramique et sérigraphie, Francoise Durham s'est installée au Canada en 1980. Elle décrit son projet comme “une grande page d'un livre d’illustrations. J’adore les livres d’enfants (pour adultes) illustrés! (...) Dans mon travail, il y aura trois progressions: la piéce murale sera construite avec l'idée d’un casse-téte; elle représentera les saisons; l'oeil du spectateur voyagera al’échelle dutemps”. Michéle Rechtman-Smolkin, eb are te de Paris, est installée a Vancouver depuis quelques années. Peut-étre ne connaissez-vous pas encore ses créations graphiques. Mais sa voix ne vous est sfirement pas inconnue: l’année derniére, elle animait |’émission Horizons sur Radio-Canada. “Les Francophones, on sait Apeu prés ce que c’est, l’an 2000 c’est un petit peu plus flou, affirme-t-elle. Le théme traité sous forme d’allégorie parle de la francophonie mondiale, et méme universelle, qui se traduit, 4 travers sa culture, par la langue (...) ‘Le véhicule le plus évident de cette culture étant les livres et la parole, (...) ce sont des éléments trés présents dans ce tableau. Normand Desrosiers et Carole Plasse forment le seul sélectionné pour le concours d’arts visuels de cette Paciféte 87. Tous deux ont une formation de céramiste, et c’est ensemble qu’en 1979 ils ont ouvert leur propre studio, la Poterie du grand feu. Depuis deux ans, ils sont installés 4 Vancouver. C’est ainsi que Carole Plasse décrit le projet (*): “Sur un fond noir, une feuille aux _reflets métalliques se déplte. Entre les arétes et les pointes formées par ce pliage, on distingue, sur les surfaces planes légérement froissées, des lettres. Certaines sont sous le papier et epharaiseen! en relief, les autres, libres et lumineuses, s échappent des plis et sortent de la structure principale. Ces derniéres sont les lettres qui composent le mot ‘paroles’.” Les auteurs précisent que la feuille qui se déplie peut symboliser l’ouverture dela communauté vers |’extérieur, ainsi qu'une lettre qu’on ouvre et qui représente les liens avec les autres communautés francophones. (*) - La photographie ci-contre est légérement différente du projet proprement dit.