: -VOL.6 Noe29 VENDREDI 28 JANVIER 1983 | De remarquables - Les beaux dimanches Au programme de la série Légen- des indiennes, le jeudi 3 février a ~~ 22h30 = la Femme d‘hiver, un récit Ojibway, filmé 42 Wikwemikong, On- tario, avec la participation des Indiens d‘Ottawa. Voici ce que nous raconte la |é- gende abénaki: Un jeune chasseur vivait seul dans le bois durant tout lhiver. Un jour, ilapergut un orignal qui l’observait de ses grands yeux bruns. Quelque chose I'empécha de tirer... ll rentra chez lui; un peu son- geur et trouva son wigwam enve- loppé d’une lueur étrange. Une sur- prise I'attendait a lintérieur. Tout était bien rangé et un repas avait été prepare. Pourtant, il ne vit personne. La scéne se répéta et, un scir, autre surprise: il trouva une jeune femme qui l"attendait en souriant. Le chas- seur fut heureux de ne plus étre seul. Le printemps venu, le chasseur rentra au village aprés avoir promis a sa femme de rester fidéle et de re- venir I"hiver suivant. II tint parole et, plusieurs mois plus tard, il retrouva sa femme et un nouveau-né ex- traordinaire, capable de marcher en dépit de son tout jeune age. II vécut heureux avec sa femme et son fils jusqu’au printemps. Puis le jeune homme rentra au village et oublia «La Femme d’hiver» taient pour rejoindre leur mére et Il eut l'impression qu’ils s’€taient transformés en orignaux. A son ré- veil, force lui fut de constater que son réve s'était réalisé: les deux enfants nés de la «femme d’hiver» étaient partis. ses promesses. Comme le grand chef lui offrait sa fille en mariage, il l'épousa. Dés la premiére neige, le chas- seur reprit le chemin de la forét, ac- compagne de sa nouvelle epouse. En arrivant au wigwam, le couple apercut la premiére épouse, entou- rée de deux enfants, le dernier étant né au cours de |’été. Comprenant ce qui s‘etait passé au village, la pre- miére épouse s’enfuit en abandon- nant ses deux enfants. Lechasseur devint trés triste. Une nuit, i! reva que ses enfants le quit- Les beaux dimanches L’Invité de Superstar: Raymond Devos: Jacques Boulanger accueille a Superstar, le dimanche 30 janvier a 1830, un des plus brillants humo- nstes de France: Raymond Devos. «Le monumental; linimitable, le roi du comique; le clown de |’ab- surdeé» et quoi encore! Les épithe- tes pleuvent autour de cet artiste du verbe et du geste quia fait crouler de nre des générations de spectateurs sur toutes les grandes scenes du monde. Originaire de Belgique ow il n'a vecu que les deux premiéres an- nées de sa tendre enfance, Ray- mond Devos arrive en France avec ses parents en 1924. En 1931, il s‘installe a Paris jusqu’a la guerre de 1939-45 au cours de laquelle il est deporte en Allemagne. {| revient a Paris aprés Armistice et, dés 1945, ill S"imsenit au cours de Vieux Colom- bier. En 1948, Devos monteles Frojs Cousins chez Etienne de Croux ou il restera trois ans. En 1950, il fait "ABC et les Trois Beaudets, puis de 1953 a 1955, joue dans la compa- gnie Jacques-Fabri. En 1956, il rem- porte un vif succés en se produisant a l"Ecluse et aux Trois Beaudets. En 1957, wi fait Alhambra et tourne son premier film intitule Ce solr monde. Em 1958, it donne un spectacle a Olympia et tourne /e Sicilien. L‘an- née suivante, autre film: Le travail, c’est la liberte, et spectacle 4 Bo- bino, suivi d'une tournée en Suisse, en Belgique et en Afrique du Nord. En 1961, Raymond Devos vient a Montréal pour la premiére fois. Il est lartiste invité d'une boite au- jourd’ hut disparue appelée la Téte de rArt. De 1961 a 1963, il écrit et joue la revue les Pupitres, au théatre Fontaine. En 1965, il joue dans le film Pierrot le fou. En 1967, Ray- mond Devos écrit et monte ! es au- tres que je suis, au Theatre des Va- rétes. En 1968, il est en vedette a "Olympia et l'année suivante au Théatre de la ville. La méme année, il fait une tournée de la France et en 1970, il est invite en Suisse et en Belgique. En 1971, il fera de nou- veau plusieurs Etats africains. En 1972, le célébre humoriste fera la tournée Sud-Radio a titre d'auteur, dialoguiste et acteur de /a Raison du plus fou. Puis il est revenu a plu- sieurs reprises au Quebec qu'il adore, comme il "a souvent repéte a hos journalistes, et, le 30 janvier, il sera linvite de Superstar, dans la premiere partie des Beaux Diman- ches. P } wna: 21 K jeunes artistes Jeunes virtuoses sera presente sur nos ondes, le dimanche & 10h30 a compter du 30 janvier. Cette série est le résultat d'un concours tancé l'an dernier par le service des €mis- sions Jeunesse de Radio-Canada afin d’encourager les talents d’inter- prétation chez les jeunes étudiants des conservatoires et des facultes de musique des régions d’Ottawa, Québec et Montréal. Quatre disciplines ont été déter- minées: piano, violon, flite et gui- tare. Dans chaque région, on a re- tenu trois candidats par discipline. Les candidats sont tous ages de 10a 20 ans. Le programme de la séne se lit donc comme suit: Dans une pre- miére ronde, on verra trois émis- sions réalisées a Ottawa, trois a Québec et trois 4 Montréal. Chaque émission nous présentera un jeune instrumentiste dans les quatre caté- gories. Dans chaque région, un jury composé d'un spécialiste par disci- pline et d'un généraliste détermi- nera les quatre finalistes régionaux. Ceux-ci seront confrontés dans quatre emissions réalisées 2 Mon- tréal, une Emission par instrument. Enfin, le ler mai vous verrez une grande finale de gala avec orchestre dans laquelle les quatre gagnants .seront proclamés et se verront re- mettre leur prix: une bourse de 3 000 dollars. Mentionnons que tout au long de la série, les concurrents seront ac- compagneés par des membres de fa Guilde des musiciens. Au-dela de toutes ces considera- tions techniques indispensables, rappelons que Jeunes virtuoses nous permettra d’entendre chaque semaine des artistes de grand talent interpréter avec conviction et frai- cheur de magnifiques pages du ré- pertoire classique. Voila certes une occasion d’encourager notre releve musicale, chaque dimanche a 13h30 a la télévision de Radio-Canada. Le Super Bowl C’est le dimanche 30 janvier a © heures que les amateurs de footbali_ verront le Super Bowl XVil présen- ” té devant plus de 100 000 specta- teurs au Rose Bowl de Pasadena, en Californie, et télévisé au réseau fran- gais de Radio-Canada. Ils se join- dront alors aux millions de télés- pectateurs qui font de cet événe- ment sportif, le plus suivi en Amén- que. Comme au cours des deux der- niéres années, de nouveaux cham- pions défendront les couleurs des associations Nationale et Améri- caine, San Francisco et Cincinnati ayant ete promptement éliminés. Cette partie disputée dans une ambiance extraordinaire sera décrite par Raymond Lebrun en compagnie de lanalyste Jean Séguin, qui fait partie du groupe trés sélect des journalistes présents & toutes les classiques. L’animateur en studio sera Serge Arsenault et la présenta- tion du Super Bowl XVII sera réali- sée par Francois Lavailée. amloops: ma: 50 Panic 4 ‘Terra Programme de la télévision francaise de Radio-Canada ce: 11 «L’ Aventure de Blanche Morti» Aux Beaux Dimanches, le 30 jan- vier 4 19h30, on proposera une émission de la série les Chemins de limaginaire, laquelle a pour but de mieux faire connaitré fa littérature, ses auteurs et, en méme temps, susciter l’intérét du public pour ‘oeuvre en question. Cette fois, on présentera des extraits du roman ‘Aventure de Blanche Mati d’Aline Beaudin-Beaupre. ll s‘agit de l'histoire d'une adoles- ” cente jadis abandonnée par sa mére aux mains d'une grand-mére bient6t débordée. Blanche souffre dans toute sa chair, son coeur et son ame du manque d’affection, de la chaleur d'une vraie famille. En effet, elle nous parle d’elle- méme, alors qu'elle vient de sortir d'un orphelinat, comme d‘une fille laide, voleuse, méchante, vicieuse, née d‘une mére putain... Et elle ne peut éprouver un sembiant de bon- heur que dans une sorte de réve éveillé d'ot elie ne sort que pour s‘opposer avec violence a tous ces aduites qui veulent la prendre en charge. Placée dans une pension de fa- mille of l'on voudrait la voir vivre jusqu’a sa majorité, elle se bute et ne veut rien savoir de cette Mme Pauline qui tente vainement de communiquer avec elle, La bonne volonté ne peut hélas remplacer l'affection véritable regue dans l'enfance. Blanche s‘identifie meme au «mal» qu’elle croit incarner parce qu’on le lui a trop répété... Comme elle voudrait avoir une vraie famille et un pére avec qui elle pourrait se promener dans la nature... - . Parailleurs, assaillie dans son étre par les premiéres manifestations de ‘adolescence qu'elle doit affronter seule, son comportement n’en de- vient que plus incertain et plus trou- ble. Alors, incapables de la maitriser vraiment, a défaut d’étre compris, les adultes qui la gardent s'en de- barrassent et !’envoienta «|'ecole de réeforme». Enfermée, elle n’en devient que plus butée, alors qu'elle se sent en- foncer toujours plus profondément dans un abime de solitude. Et quand sa mére, se souvenant tout a coup qu'elle existe, viendra la chercher, Blanche se révoltera d’abord et ne voudra pas vivre au- prés de cette femme qu'elle se re- fuse a reconnaitre comme sa mére. Mais bientét amadouée, elle consentira, avec réserve et mé- fiance, € demeurer auprés de sa mére et de cet homme qui veut bien se dire son pére.. Valeurs et croyances des francophones canadiens e A lémission Second regard du dimanche 30 janvier a 22heures, on proposera une émission spéciale d'une heure sur les valeurs et les croyances des francophones cana- diens. Pour la premiére fois dans l'histoire de Second regard, qui en est a sa huitiéme saison, le public a €i€ invité au studio 42 a participer a emission. Les Canadiens sont parmi les gens les plus heureux du monde (trés heureux: 35%). lls sont plus heureux que les Américains (32%), presque aussi heureux que les An- glais (38%) et les Irlandais (39%) et beaucoup plus heureux que les Frangais (19%), les Japonais (15%) et les Italiens (10%). Les Canadiens francophones, pour leur part, sont plus heureux que les Canadiens anglophones (34%) et aussi heureux que les plus heureux de tous, les Irlandais. Les Ameéri- cains sont les plus patniotes, les plus fiers de leur pays et les plus préts a se battre pour lui. Les Italiens sont les plus religieux (83°), mais aussi les plus solitaires. Les Frangais sont les plus méfiants, les plus insatis- faits de leur travail et en tirent le moins de fierté. Ces constatations parfois surpre- nantes sont tirees_des résultats d'une étude sur les valeurs humai- nes, effectuee dans une vingtaine de pays du monde. Ii s‘agirait de la plus vaste recherche sociologique jamais entreprise. Pour la premiére fois, les techni- ques de sondage ont été utilisées pour mesurer scientifiquement les valeurs et les croyances personnel- les dans différentes parties du monde. 40 000 personnes seront éventuellement interviewees dans quelque 30 pays. On est habitué aux sondages qui indiquent comment on vote, quelle est la popularité des chefs politiques, comment on dé- pense son argent; mais jamais on n‘avait tenté, sur une si grande échelle, de voir ce qu'il y a vraiment derriére les décisions des person- nes, ce qui affecte leur vie, leurs choix moraux. Dieu, les croyances, la religion, les Eglises, le travail, les problemes moraux, le mariage, la famille, la sexualité, l'avortement, la confiance dans les institutions, le bonheur, le sens de la vie sont quelques-uns des thémes qui seront abordes au cours de I'émission.