notre ville X Le pays basque et son peuple Voila le titre de la confé- rence donnée le mardi 23 mars 4 1’Alliance frang aise de Vancouver par Soeur Isa- belle de Epalza. Soeur Isa- belle, on l’aura deviné, est. Basque, et fiére de son ori- gine. Pendant deux heures, elle a entretenu de ses pro-, pos les amateurs de voyage. et d’histoire. Pour les uns, la conférienciére a évoqué ce peuple racé de monta- gnards et de marins. qui depuis des millénaires oc- cupe les versants occiden- taux des Pyrénées et les abords de la mer de Bis- caye. Pour les autres, elle a décrit la situation du peu- ple basque, naturellement uni, artificiellement divisé par la frontiére politique France-Espagne. L’ambiance, dans la salle blanche, décorée d’affiches d’art et de voyage, était vibrante. Monsieur Gautier, Directeur de 1l’Alliance, a présenté, avec sa compé- tence habituelle, la confé- renciére. Licenciée en let- tres et en philosophie, Soeur Isabelle a beaucoup voyagé. Elle a enseigné, entre autres villes, & Montevideo et 4 Vancouver. A 1’introduction de Monsieur Gautier, j’ajou- terai cette glose: Le Couvent du Sacré-Coeur, sur la col- -line de D unbar, od Soeur Isabelle de Epalza professait depuis septembre dernier, est dirigé par Mother Pow- ers, présente A la conféren- ce. C’est une des meilleures institutions pour jeunes fil- ‘les de la Colombie-Britan- nique. La conférenciere évoque son pays avec humour et dynamisme. Les racines du peuple basque s’enfoncent dans la nuit des temps. Sa langue, vieille de quatre mil- le ans, ne s’apparente 4 nulle autre. Agglutinante, marte- lée comme le sol de Pam- pelune, elle sonne aux oreil- les A la fagon de la langue japonaise. Comment s’éton- ner que les Basques d’autre- fois eussent parlé le frang ais avec un dur accent, En pas- sant, Soeur Isabelle cite le dicton ‘‘ Il parle le francais comme un Basque espagnol!” Remarque devenue, ‘* grace A la générosité des voisins’’,. nous dit la conférenciére: **Tl parle le frangais comme une vache espagnole!’’ Ilex- iste 4 l’heure présente prés de deux millions de Basques. Trois de leurs anciens pays, le Labourd, la Basse-Na- varre et la Soule, se situent en France. Quatre autres, la Bisaye, le Guipuzgoa, 1’ Alava et la Navarre, s’éten- dent en Espagne. En 1936, l’autonomie fut accordée aux Basques. Hélas la guerre ci- vile d’Espagne dérangea cette franchise et la fit chérement payer. De nos jours, un gouvernement bas- que en exil si¢ge 4 Paris. Au pays Basque, qu’on soit d’Espagne ou de France, les échanges de toutes sortes fleurissent: mariages, visi- tes, contrebandes. Nous sommes en présence d’un peuple fier et libre et qui se rit des divisions arbi- traires et transitoires de la politique internationale. Aprés la conférence vive- ment applaudie de Soeur Isa- belle de Epalza, j’ai pris plaisir 4 échanger quelques mots avec elle. Passionnee lorsqu’il s’agit d’affirmer ses convictions, Soeur Isa- belle m’apparaft comme une personnalité généreuse, au- dessus de l’ordinaire. Soeur Isabelle quitte le Canada pour la Belgique. Je sais que ses éléves du Couvent du Sacré-Coeur_ s’attach- aient A elle. Elles aimaient cette maftresse si compré- hensive, si enthousiaste, et qui n’hésitait pas, pour mieux faire entrer dans leur jeune téte la legon, 4 es- quisser devant elles un pas de danse.......Soeur Isabelle, grands et petits, nous vous regretterons! Roger Dufrane De tout en ville... ! par Edmond Girault Aprés le Président, la Se- crétaire du Secrétaire du Secrétariat (sic) de la Fédé- ration va bientOt partir en vacances. (Ouf ! J’ai cru que je n’arriverais pas a débuter cette phrase !). Il n’y a rien d’extraordinaire dans cette déclaration. Par- ticuliérement A notre épo- que de super-voyage. Je suis bien moi-méme al- ler camper pour deux semai- nes 4 North-Vancouver en 1970. Cela m’avait pris deux semaines pour préparer ma. famille A ce voyage ma femme, mes cinq enfants, mes deux chiens et mon | chat. Les trois nuits précé- dant le départ furent ter- ribles. Des cauchemars in- terminables od je nous vo- yais bloqués dans le trafic ; manquer le virage du deu- xiéme pont et atterrir A Ioco sur l’un des réservoirs de pétrole pour mourir len- tement dans les vapeurs de la pollution... mais assez avec mes exploits person- nels. La charmante secrétaire en question est Huguette PAQUIN et travaille pour M. Roméo PAQUETTE, se- crétaire général de la Fé- dération. Huguette va nous quitter pour un mois je crois. Elle s’en va voler vers la ville lumiére et des plai- sirs faciles. C’est la destination de son voyage qui rend ses vacan- ces si importantes pour nous. Si elle allait partir pour Chicoutimi ou méme Chibougameau au Québec, nous pourrions la recupérer dés son retour. Mais PARIS ! C’est une autre affaire ! En. un mois, elle risque d’étre contaminée par tous | ces parisiens paiens et de mauvaises vies. Elle va nous revenir avec des idées faus- ses, des préjugés et il fau- dra tout un programme de rééducation pour lareplacer dans le contexte de notre communauté dynamique |!!! Alors, comme ga, Monsieur Pierre BERUBE veut débu- ter une coopérative...élec- trique ! C’est une bonne idée qui pourrait s’étendre Aa d’autres ‘‘phases’’ de 1?in- dustrie de consommation. Une telle entreprisede- mande un personnel A temps plein. A moins qu’une coopé- rative soit créée, je ne vois. que la Fédération pour réa- liser ce projet. Au fait, si vous ne con- naissez pas M. BERUBE, sachez qu’il est Président du Cercle Canadien - fran- gais de Victoria. Un cercle actif. ‘‘Maillardville se cherche et ne se retrouve pas’’. Tel pourrait s’appeler la chan- son ! Les conseils des deux paroisses et la Société Bi- culturelle sont en pleines discussions pour établir un Centre Culturel. Je leur souhaite du succés mais je doute que le pro- jet aboutisse pour le mo- ment. Ce n’est pas que Mail- lardville manque de person- nes actives, bien au con- traire.Messieurs A.GODET, Le. BRUNEAU, G. LEDET, M. LAMBERT, et Madame PAQUETTE et Soeur Thé- rése MICHAUD ne sont que quelques ‘noms de gens dont le dévouement est bien connu. J’ai appris que l’orchestre du Groupe Francophone avait trois mois d’existence etest le seul orchestre franco- phone 4 1l’ouest de 1’Ontario. Tl s’appelle ‘‘Les Dynami- ques’’. Il recut ce nom au cours d’un concours orga- nisé pendant l’un des der- niers bals. C’est un orchestre vrai- ment dynamique, communi- quant aux danseurs une am- biance joyeuse. Il est com- pose de : Pierre (guitare et violon) ; Alain (batterie) ; Jean-Guy (guitare et chan- teur) ; Stéphane (saxophone et chanteur). Les deux premiers sont de Maillardville, le troisiéme de Surrey et le quatrieme de Vancouver. Ungrand suc- cés 4 tous les quatre. Mon salut de la semaine : A notre cher -Reneé LEVESQUE qui nie notre existence de francophones en Colombie Britannique. Pendant qu’il s’efforce de ne rencontrer que des anglo- phones avec des noms fran- ¢ais a Vancouver, sa pro- vince est en train de deve- nir italienne unilingue. A laffiche here AU QUEEN ELIZABETH THEATRE ‘‘Tes Contes d’Hoffman’’, de Jacques Offenbach. © John Alexander : Hoffman Ricki Turofsky : Olympia Joann Grillo : Giuletta Joann Grillo : Giulietta Irene Salemka : Antonia Judith Forst :Nicklausse John Reardon ~°: Lindorf, Coppelius, Dappertutto, Dr. Miracle. Mise enscéne ;: Bliss Hebert. Chef d’Orchestre : Samuel Krachmalnick. Représentations ; 29 avril, ler, 5 et 8 mai. Places de $ 4.00 4 $ 9.00. LES COPAINS Le mercredi 14 avril, au Alma YMCA, 2556 Highbury, 4 20 h00, le Club des Copains. de Vancouver présente une causerie en francais par Monsieur André-Michel Joly ‘*Au pays du méhari blanc : les paysages et la vie au Sahara occidental’’. Cette causerie sera agré- mentée de diapositives. Renseignements :: 732-7735. ART GALLERY _Cent dessins de Giambat- tista Tiepolo, le grand maf- tre vénitien du 18@me siécle et de ses fils Domenico et Lorenzo, appartenant 4 la collection du musée de Stuttgart et A 1’Université de Wurzburg en Allemagne, sont exposés 4 la Galerie d’Art de Vancouver. Une exposition de cinquan- te-deux oeuvres est orga- nisée par le Musée d’Art Moderne de New York (A la Galerie d’Art de Vancouver, également). Le théme en est les relations entre la photo- graphie et la sclupture. Une vingtaine d’artistes américains et canadiens sont représentés : ils sont tous jeunes et vivent pour la plu- part sur la cOte ouest, entre Los Angeles et Vancouver. IV, LE SOLEIL DE VANCOUVER, 9 AVRIL 1971. Vie Se Oe nh ha alta ea is. Wa