7 4 # - ' } } t H 7 : a } ; i : £m Jules - Maurice Quesnel Recherches d’Alexandre Spagnolo Membre de la S.H.F.C. La Société . Historique Franco-Colombienne ne peut passer sous silence ce Cana- dien-francais, qui a joué un trés important réle aux cé- tés de l’explorateur Simon Fraser, qui n’eut envers lui qu’estime et confiance — le seul, peut-€tre, dans l’histoi- re du fait francais en Colom- bie britannique. Jules-Maurice Quesnel est né a Montréal, en 1786, fils de Joseph et Marie Josephte Deslandes. Il entra au service de la North West Company. En 1804, envoyé a Fort Edmonton, en 1806, au Fort des Prairies, en 1808, le compagnon fidéle de Simon Fraser et John Stuart, au cours de leur exploration du fleuve, nommé plus tard Fraser, quand S. Fraser crut qu'il s’agissait du fleuve Columbia, qu'il avait mission ~ de localiser. La ville de Quesnel, la riviére Quesnel et le lac Quesnel portent son nom, hommage 4 sa mémoire. En 1811, Jules-Maurice Quesnel abandonna le com- merce des fourrures. Il fut membre du Conseil Supérieur du Bas-Canada, de 1838 4 1842 et de 1841 a 1842, année de sa mort, au Conseil Canada-Uni. Législatif.. du E.Z. Massicotte a publié dans le Bulletin des Recher- ches Historiques (novembre 1917) une étude intitulée “La Famille du Poéte Quesnel”. Au cours de nos recher- ches, nous avons repéré la reproduction d'une lettre de Jules-Maurice Quesnel, adressée le ler mai 1809, a son ami J.M. Lamothe, de Montréal, qui.semble avoir été portée 4 son destinatai- re par Simon Fraser en personne. L’original de cette missive se trouve aux Archives Pu- bliques du Canada: elle se référe, entre autres, a la participation de J.-M. Quesnel avec Simon Fraser et John Stuart a la recher- che du fleuve Columbia, leur mission, au fait qu’ils se four- voyérent sur l’identité du fleuve qui, plus tard, porte- ra le nom de Fraser, donné par l’explorateur David Thompson. La teneur de cette fameu- se lettre, écrite en un fran- cais trés curieux avec un abus de lettres majuscules, met en lumiére cette recher- che qui a abouti a un échec, dont Simon Fraser a subi de facheuses conséquences pour sa carriére. Nous croyons intéressant de reproduire la teneur de (1786-1842) C’est assez sur se sujet — il faut que je t’ap- prenne aprésant que j'ai été en Découverte cette Eté avec Mser. Simon Fraser, et John Stuart que tua Connus je Crois, nous étions accompagner par 12 Hommes et en trois Canot Dessendimes cette Riviere qui jusqu’a présant passois pour la Columbia, Mais trouvant la riviere bien vite Innavigable, nous lais- sames nos Canots et Continuames notre route apied, dans Les Montagnes les Plus affreuse, et que nous n’aurions: jamais pus passer si Les Natifs de qui nous fumes bién Recu ne nous eurent aider. Apprés avoire passé tous ces Mauvais Endroits non sans beaucoup de © Misére comme tu peu panser, nous retrouvames la Riviere encore navigable est embarquames tous dans des Canots se bois et Continuames notre Route avec plus d’aises, jusqu’a la Décharge de cette Riviere dans la Mer Pacifique. En arrivant, comme nous nous disposions a aller plus avant Les Sauvages de ces Endroit qui sont tres Nombreux mirent opposition a notre passage, et se fut le plus Grand Aubaine du monde qui nous retiras de se mauvais pas, sans étre obbligé de Tuér et d’Etre tous Tuéz nous méme. Nous fumes bien Regu de tous les autres Sauvages en Retournant et arrivames tous en parfaite santé dans notre Nouvelle Caledonia. La Decharge de Cette Riviere est en Latitude 49° pres de trois Degrés au Nord de la Véritable Columbia. Se Voyage n’a pas tourné au soins de la Societe, et ne leur seras jamais d’aucune avantage, cette Riviere n’etant pas navigable, maid les But pour lequel nous avons Entrepris le voyage nous l’avons Effectuer, ainsi nous n’avons aucun Reproche a nous faire. Je suis au bout de mon Papier, ainsi je Conclus, et suis ton sincere ami. J. Quesnel Le Soleil de Colombie, vendredi 10 aoat 1979 15 Historique ; Franco- -Colombienne. Le bureau de la Société Historique Franco-Colom- bienne est ouvert le lundi, le mercredi et le vendredi, de 9h30 & 15h30. La permanence est assurée par la secrétaire de la Société Historique, Mme Catou _Lévesque. La Société Historique Franco-Colombienne, 9, Broadway Est, Vancouver, C.B. V5T 1V4 Victoria Pioneer Rifle Corps ouvrage préparé par Michael Halleran de la B.C. Historical Society cette lettre: J.M. Lamothe, Montreal > Nouvelle Caledonia ler Mai 1809 Cher Ami J'ai recu ta Lettre de L’Année Derniere le ler Octobre et ai été flatté d’apprendre que ta santé avoit été toujour bonne; puisse t’elle toujour durer est le souhait que je te fais de tous mon Coeur! je te felicite Cher Ami de l’agrement que tu a a Montréal et tu fais bien d’en profiter autant qu'il est dans ton pouvoir. Pour moi je serez peutetre Longtemp sans pouvoir avoire le méme agrement, mes Intérets me forcant de rester dans le Nord Longtemp, puisque j'ai tac fais que d’y etre venus, et malgre le peu d’espérance qu'il y a pour les jeunes gens apresant dans ce Pays ici, je suis Resolu de Continuer jusqu’au bout la Cariere que j'ai eu le Malheur d’Entreprendre a moin que s’a soit au préjudice de ma santé, alors je sacrifirais volon- tier mes Intérets pour préservé ma santé sans quoi il est Impossible d’Etre Heureux. Il y a des Endroits dans le Nord qui, malgré les Desagrément atacher au Pays en Général, il est sependant possible de passer le temps quelquefois . agréablement; mais dans selui-ci il n’y a rien a avoire que de la Misére et de l’Ennui. Eloigné de tous le monde, nous n’avons seulement pas le Plaisir de savoire les nouvelles des autres Endroits, nous ne vivons Entierement que qu’au saumon séchéz au Soleille par les Sauvages qui est aussi leurs Seule Depandence pour. la Vie, car pour D’Animaux il n’y en a pas, et nous yrions souvent sans soulier, si nous ne procurions du Cuire de la Riviére de la Paix, et pour Combler le tous, nous ne fesons aucun bon Retoure car il y a tres peu de Castore, et les Sauva- ges accoutumez a vivre au saumon sont trop paresseux ’ pour travailler comme font seux‘de toute autres Endroits. Ainsitu peu juger sans t’en dire davan- tage si ma situation est Agréable, mais je ne - regarderais pas encore la Misére de la Fatigue, ni méme de la mauvaise nouriture, si le Saumon avec la mauvaise Qualité d’avoire un tres Mauvais Gou, n’avait pas aussi cela de faire tors a Ja Santé, car les 'HOmmes les Plus Robuste qui ont été 3 Ans dans se Pays ici sont déjas apeine capable de faire leurs Devoir, et malgré que je suis d’un bouillant tem- pérament je m’appercois dejas que ma santé Décline. | Il est également intéres- sant que nous nous pen- chions sur la vie de Joseph Quesnel, pére de Jules-Mau- rice. Né a Saint- Malo (Breta- gne), en 1749, mort & Mont- réal, en 1809. Fils d'Isaac Quesnel de la Rivaudais et de Jeanne Mar- guerite Dugen. A 19 ans, on le trouve - officier de marine marchan- de. ‘En 1779, au. Canada, _ quand son navire chargé de munitions de France pour les forces révolutionnaires américaines, fut capturé par les Anglais. Naturalisé Canadien, il s’établit 4 Boucherville, et s’adonna au commerce afin de subvenir aux besoins de ses treize enfants, dont Ju- les-Maurice. Joseph Quesnel avait plu- sieurs cordes 4 son are: marchand, romancier, poéte, compositeur de musique pour opérettes, librettiste, etc. On lui doit deux comédies en vers “L’Anglomaine” et “Le Rimeur dépité”, deux ‘comédies en prose “Les. Ré- publicains Francais” et “Colas et Colinette”. ‘Plusieurs de ses oeuvres furent publiées aprés sa mort, en 1809. L’opéra “Le Pére des Amours” d’Eugéne Lapierre est basé sur la vie de Joseph Quesnel. Quelques lignes sur la localité de Quesnel, qui est située a la jonction de la riviére Quesnel et du fleuve Fraser, 4 130 kilométres au sud de Prince George, le long de la voie ferrée du Pacifie Great Eastern Rail- way devenu depuis le Bri- tish Columbia Railway, qui fait couler beaucoup d’encre actuellement. Jusqu’en 1864, cette ville avait pour nom Quesnell- mouth... Sir Alexander Mac- Kenzie; l’explorateur, fut le premier homme blanc a visi- ter son site, en 1798, sans s’y attarder. Quinze ans aprés, Simon Fraser y établit un “trading post”, reconnaissant |’impor- tance géographique de ce site; on peut avancer qu'il avait du flair..: De village, Quesnel devint ville grice a la ruée vers l’or de la région des Cariboo, en 1860. Bae 7 Grainne peceegs mea ra TROme Ose en a ramen SS LE FAIT FRANCAIS EN C.B. . Etude approfondie de la ‘participation des francophones 4 la colonisation de la Colombie jue. Traduction d’extraits d'une étude de Glen Cowley, de l'Université Simon Fraser. $2.00 plus $1.00 pour les frais de poste.. Société Historique Franco-Colombienne, 9, Broadway Est, Vancouver, C.B. V5T 1V4 Fondé en avril 1860, sous le commandement du Capi- taine Fortune Richard, ce ré- giment était. formé exclusi- vement de noirs. DQ a la ségrégation des blanes envers les noirs, ceux-ci n’étaient pas admis dans la brigade des pom- piers de Victoria, donc, en revenge, les noirs n’admet- taient aucun volontaire blanc dans l'armée. Alors que les Voltigeurs portaient des costumes du pays, les soldats du Pioneer Rifle Corps, portaient des uniformes commandés d’An- gleterre: uniformes verts avec revers orange. Leurs couleurs étaient cousues avec du fil de soie par les dames noires de Victoria. Le régiment fut dissous en juin 1866, par le gouver- neur Kennedy pour des rai- sons apparemment raciales. Plusieurs descendants du capitaine Fortune Richard vivent encore aujourd’hui. _ Les noms ont changé de- puis, mais cette unité existe encore sous le nom du 5iéme Régiment de !’Artillerie Ca- nadienne. Les premiéres troupes ré- guliéres canadiennes en Co- Traduit par Catou Lévesque lombie britannique, contrai- rement a la Milice, étaient formées d’hommes de la Batterie C de 1l’Artillerie Royale Canadienne, qui vin- rent dans l’ouest pour aider a la défense d’Esquimalt en 1887. Sir Adolphe Caron, minis- tre de la Défense Natio- nale dans le cabinet de Sir John Macdonald, créa la _ Batterie C en détachant 50 hommes de la Batterie A de Kingston, Ontario, et 50 hommes de la Batterie B de la ville de Québec, et les assembla pour devenir la Batterie C. Ainsi les premiéres trou- pes réguligres étaient biculturelles et bilingues (bien qu’étant donné le cli- mat du temps, on suppose que la Batterie C utilisait l'anglais comme langue de zommunication). Les Voltigeurs furent ‘donc les derniers soldats francophones avec racines en Colombie britannique. Je parirais des “billes et des craies” que quelques-uns de leurs descendants vivent encore ici en Colombie bri- tannique, mais sont devenus avec le temps “anglicisés”. Société ‘Devenez membre de la Société Historique ~ Franco-Colombienne Cotisation annuelle: $4.00 membre individuel $10.00 membre groupe Historique Franco-Colombienne, . 9, Broadway Est, Vancouver, C.B. V5T 1V4