, LE CALENDRIER
J'ai toujours en téte une image J’ai regu depuis mille choses
En souvenir colorié Mais je n’ai jamais rien regu
Qui faisait la derniére page i De mieux que ce mensonge rose ~
D’un tres lointain calendrier ° Qui ne m’aura jamais dégu
C’était chez moi dans la cuisine : Demain quand vous ferez le geste
Trés loin de monsieur Picasso Qui jette au loin le dernier mois
Ella avait Vair de ma cousine Demandez-vous ce qu’il vous reste
Et se mirait dans le ruisseau Des calendriers d’autrefois
Dans un lointain crépusculaire Quand on sdutait dans les images
Une maison vieille dormait Quand on entrait dans les maisons
Entre des arbres séculaires Quand on inventait le voyage
Et trés haut trés loin le sommet Par un caillou par un glagon
D’une montagne énorme et rose Si je retrouve le passage
Et dont les neiges m’intriguaient Secret de l’ancienne saison
En bas c’était le mois des roses Cherche-moi dans le paysage
Et ¢a sentait bon le muguet Je marcherai vers Vhorizon.

J’avais cing ans, des nostalgies
Pas de livres peu de jouets

Et trouvais partout la magie

Tout était laine a mon rouet

Or aux derniers jours de décembre
Vint un nouveau calendrier

Et je réclamai pour ma chambre
Mon Sésame familier

Extrait de "Quand les bateaux s’en vont"
Gilles Vigneault

Vol.4 No.1 LE REVERBERE Janvier 1993

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