Arts et Spectacles 13 PEER ORIEL GEREN: Suggestions Ces livres sont disponibles chez Manhattan Books, rue Robson HISTOIRE Dictionnaire des femmes célébres de Lucienne Mazenod et Ghislaine Schoeller Vous connaissez Jeanne d’ Arc et Rosa Luxe’ org. Mais Adélaide qui, au Xe siécle régnait sur la Provence et la Hourgogne avant d’étre couronnée premiére impératrice du Saint Empire romain germanique ? Hugues Capet lui doit sans doute le trone de France. Et qui se souvient d’Amalasonthe, la célébre princesse wisigothe ? Sa mort tragique donna aux troupes byzantiques de Justinien le signal pour l’invasion de I’Italie. L’histoire, le plus souvent, a été écrite par les hommes. Mais elle a souvent été faite pour les femmes. Elles sont a ]’origine de la plupart des religions du monde etles saintes de notre calendrier sont aussi nombreuses que leurs collégues males. De l’impératrice Théodora 4 Catherine de Russie, de Cléopatre 4 Margaret Thatcher, en passant par la reine Victoria et Indira Gandhi, les femmes ont régné avec autorité, ruse, sagesse ou terreur. Héroines guerriéres ou révolutionnaires, résistantes ou espionnes, pionniéres ou inspiratrices, elles ont souvent changé le cours des choses. N’occupent-elles pas une place éminente dans les arts, les sciences, le sport et |’industrie ? C’est la grande photographe Bérénice Abbott qui nous a laissé les plus saisissantes images de New York entre les deux guerres. C’est Marie Allard; la danseuse la plus adulée du X VIlle siécle frangais, qui assura le triomphe des Indes galantes de Rameau. Eves anciennes et modernes, écuyéres et cantatrices, génies de la recherche et prix Nobel, déesses méres etsuffragettes, elles forment|’impressionnant cortége de figures historiques et légendaires qui ont permis aux hommes d’étre ce qu’ils sont. Ce Dictionnaire, aussi amusant que sérieux, aussi étonnant que révélateur, rend enfin aux femmes leur place dans |’histoire. Laffont (Bouquins), 27,95$. BIOGRAPHIES Judith Jasmin de feu et de flamme de Colette Beauchamp I] reste surtout de Judith Jasmin, dans notre mémoire collective, l’image d’un visage anguleux, intelligent, et le son d’une voix chaude, ov brilait une émotion qui sonnait toujours juste. Mais derriére ce visage et cette voix se cache une personnalité complexe et méconnue. Aprés une enfance marquée par le déracinement, aprés une carriére de comédienne 4 la radio, elle a été la premiére femme 4 faire du journalisme politique et international, a ]’époque ot Ja télévision naissante contribuait a faire du Québec une société moderne. Femme engagée, 4 |’esprit tranchant, dérangeante parce qu’elle ne tolérait pas la bétise, elle reste un exemple d’exigence et de courage pour ses collégues journalistes et pour toutes les femmes du Québec. Mais cette femme brillante était aussi d’une immense fragilité émotive. L’amour comptait pour elle plus que tout au monde, et elle a fait de sa vie une quéte douloureuse de bonheuret d’équilibre, trop vite interrompue par Ja maladie. La Révolution tranquille a été portée par quelques étres hors du commun qui ont servi de modéles 4 toute une société. Judith Jasmin comptait parmi ceux-la, et cette biographie - qui fait revivre avecune intensité extraordinaire la femme politique et la femme privée - permet de mieux connaitre enfin celle qui a été sa droiture, par sa passion de vivre et par ses prises de position touchant aussi bien la politique que la place des femmes, une exceptionnelle éveilleuse de consciences. Boréal, 24,95$. ROMAN Le cercle du petit ciel de Ya Ding Le quinze de la septiéme lune, le jour de la féte des Fant6mes en Chine, des lampions d’eau fichés sur des morceaux de bois flottent sur les étangs. Ce sont les ames des morts errant a la recherche d’un refuge. Les vivants pour échapperau tourment les comblent d’offrandes et les rassemblent sur les eaux de sorte qu’elles ne puissent plus se cacher sur la terre, dans les rues et les maisons, qu’elles n’aient plus d’autre issue que de se rendre au ciel. C’est ainsi que les hommes rusent avec leurs morts. Mais qu’arrive- t-i] quand ]’4me vaguante d’une mére déjoue les piéges des vivants et vient hanterson fils exilé en France ? Pouréchappera la folie et donner le repos a l’ame de sa mére, le jeune homme devra retourner au pays des ancétres afin d’enterrer ses cendres selon Ja tradition millénaire. La de nombreuses surprises ]’attendent. : C’est cette odyssée semée de mille embiiches cocasses ou tragiques que nous raconte Ya Ding. Son récit quia le charme des histoires fabuleuses de notre enfance nous ménera jusqu’au coeur du Vieil Empire, ot, au cdté du jeune homme, par la grace du Petit Ciel nous remonterons le grand fleuve du temps 4 la recherche des cendres de la défunte. Denoél, 29,95$. L'artiste fransaskois Joe Fafard Une oeuvre enracinée dans son terroir Sculpteur et graveur renommé, le fransaskois Joe Fafard est surtout connu pour ses nombreuses créations représentatives d’animaux de ferme, tels les bovins et les chevaux. Le “troupeau” réuni a la galerie Douglas Udell vient confirmer cette réputation bien méritée. é en 1942, au sein d’une fa- mille nombreuse (douze en- fants) dans le petit hameau franco- phone et catholique de Ste-Martine en Saskatchewan, Joe Fafard conserve cette belle simplicité du milieu rural dontilestissuetduquel i] tire son inspiration créatrice. C’est avec humour et sans faux-fuyant qu’il explique son art. “La vie, comme mon art, est pleine d’ironie etd’ humour. Jenecherche pas a extirper ces éléments de mon oeuvre pour faireplaceausérieux.” Cet humour ironique, on le retrouve dans la. série de personnages en céramique qu’il sculpte depuis 1974. Aprés l’obtention de sa maitrise de |’Université de Pennsylvanie en 1968, il retourne en Saskatchewan enseigner la sculpture a 1’ Université de Régina. C’est la qu’il laisse définitivement l’art abstrait et le kinétisme qu’il expérimentait, pour se consacrer a l’art figuratif. Unjour, sept deses collégues de faculté rentrent de déjeuner et se retrouvent dans une galerie improvisée dans le couloir face a septsculptures de terre cuite pleines d’humour qui les représentent, et que Fafard avait fagonnées ensecret. Elles fontfureur... Joe Fafard avait enfin trouvé sa voie. II quitte l’université et s’installe 4 son compte. Mais commentcetartiste aux origines des plus modestes, ce récipiendaire de]’Ordre du Canada (en 1981) dont les oeuvres figurent dans la plupart des grandes collections publiques et privées canadiennes, en est-il arrivé 1a ? “Malgré leur peu d’éducation, une 6e année, mes parents disaient toujours en me voyant dessiner, “Celui-la, quand ilaural’age, onl’enverra a l’école des arts.” Descendants de deux familles québécoises venues dans l’Ouest canadien vers 1904-1905, les Cantin et les Fafard, ces filles et fils de pionniers, avaient su reconnaitre le talent de leurrejeton. En réalité, c’est soeur Anastasie, enseignante a 1’école secondaire de St-Lazare (Manitoba) ou il étudie, qui l’encourage 4 poursuivre son réve. Ellelui permet de travailler dans une petite piéce prés de la fournaise de l’école. La, sur le mur, il étale de grandes feuilles sur lesquelles il dessine. Avec le soutien de cet ange gardien, il s’achemine vers l’Ecole des Beaux-Arts de |’ Université du Manitoba ou, durant sa 3e année, il découvre la sculpture. C’estle coup de foudre ! Le célébre sculpteur britannique Henry Moore affirmait dans une entrevue qu’un artiste, abstrait ou figuratif, doit d’abord savoir dessiner pour véritablement étre artiste. Quand ona le plaisir de voir les bronzes et les céramiques de Fafard, on se rend compte a quel point cette affirmation est vraie. Malheureusement, les fascinantes sculptures de terre cuite de l’artiste, représentant des gens ordinaires comme “M. le Curé”, “AI” ou “Groszmama”, ou encore des personnages célébres comme Van Gogh, Pierre Trudeau, Henri Richard ou Auguste Renoir, ne font pas partie de cette exposition. Le Musée des Beaux-Arts de Vancouver posséde dans sa collection une de ces sculptures, “Jim Coutts” (ancien secrétaire de Pierre Trudeau). Au centre-ville de Toronto, il ne faut pas manquer d’aller voir sa sculpture de sept grosses vaches, exposée en plein air, sur la rue Wellington a c6été de la tour IBM. Selon l’artiste, elles sont allongées 14 depuis 1985, inconscientes du bruit, de la pollution, l’air tout a fait paisible, tout a fait vache ! Marie Michaud A la galerie Douglas Udell, 1558 - 6e avenue Ouest jusqu’au 24 décembre. Description du poste Les taches incluront: Exigences - Sens de l'organisation; Rémunération: Durée du projet: Théatrale. Inscription: - Disponibilité pour voyager Selon le nombre diatelier. Salaire de base 50$ par atelier. Contrat de janvier 1993 4 mai 1993 selon I'horaire établi parle Bureau d'Animation & TA. THEATRE LA SEIZIEME .OFFRE D'EMPLOI Le Bureau d'Animation Théatrale du Théatre la Seiziéme, la seule compagnie de théatre francophone professionnelle en Colombie-Britannique est a la recherche de candidats(tes) pour le poste de: Animateur(trice) des programmes de formation théatrale en milieu scolaire. La compagnie cherche 4 combler quatre (4) postes : 1 sur I'ile de Vancouver : 1 dans le nord de la Colombie-Britannique et 2 dans la région du Grand Vancouver. Sous la supervision de la Coordonnatrice du Bureau d'animation théatrale du Théatre la Seiziéme, les animateurs(trices) seront responsables de I'animation des ateliers d'expression dramatique dans les écoles primaires du Programme cadre de frangais. - Assister a un stage de formation pour les animateurs(trices ; - Elaborer avec I'équipe d'animateurs(trices) un programme de formation pour les écoles du Programme cadre de frangais ; : -. Animer les ateliers d'expression dramatique dans les écoles du Programme cadre ; - Effectuer un rapport aprés chaque atelier pour le Bureau d'Animation Théatrale ; - Maintenir de bonnes relations de travail et des liens étroits avec l'Equipe du Bureau d'Animation Théatrale du Théatre la Seiziéme. - Bonne connaissance du frangais et de l'anglais; - Capacité de travailler en équipe; - Formation ou expérience en théatre, en animation et en enseignement; . Habileté en relations humaines; Veuillez faire parvenir votre curriculum vitae avant le 18 décembre 1992 a: Paulette Bouffard, Coordonnatrice Bureau d'Animation Théatrale Théatre la Seizieme _ 226 - 1555, 7e avenue ouest Vancouver V6J 1S1 ‘ers are Le Soleil de Colombie Vendredi 4 décembre 1992