Information Agir avec conviction et perseverance Monseigneur Jean Z. Noel, Ontario «Si j’avais choisi une autre profession, avocat, médecin ou enseignant, je n'aurais pas été plus occupé ou plus heureux.» eureux, Monseigneur Jean Z. Noél, prétre a la retraite du ministére sacerdotal, mais toujours vicaire-général du diocése de London dans le sud de |’ Ontario, l’a été sans doute parce qu’il a toujours été trés occupé 4 promouvoir les valeurs religieuses etculturelles quesa famille, originaire de Beauport au Québec, a apportées avec elle 4 Windsor, dans le sud- ouest de |’Ontario, quand il avait neuf ans. Ses efforts ont porté beaucoup de fruits. A-t-il des regrets en faisant un retour sur les 82 ans de sa vie ? «Je ne me suis jamais arrété la- dessus», répond tout bonnement celui dont I’action a toujours été marquée par la réflexion, le calme, mais surtout une persévérance a toute épreuve. Et ce sont des qualités qui se sont avérées précieuses, dés le début de sa vie sacerdotale, pour exercer le ministére chez les. francophones d’un diocése ot subsistaient de nombreuses plaies de la triste Epoque de Mgr Fallon, cet homme qui, pour le dire poliment, aurait souhaité la disparition des Canadiens frangais de la terre ontarienne. Monseigneur Noél a sent: tt les effets néfastes des préjugés de Mgr Fallon. Quelques années apres le début de son ministére, il s’est retrouvé vicaire 4 la paroisse francaise Notre-Dame-du-Lac ot s’était manifesté le plus d’opposition entre Mer Fallon et ses ouailles de langue frangaise, opposition qui avait produit chez tant de membres un déchirement entre valeurs religieuses et valeurs culturelles. Mer Noél a vécu le début d’une réconciliation de ces valeurs chez bon nombre de paroissiens : il a eu l’heureuse tache de les accompagner pendant leur “retour” a la pratique religieuse. Puis, il a été nommé administrateur et ensuite curé de la paroisse bilingue Ste-Thérése. «Ld, j’ai toujours souffert de vivre avec deux solitudes», confie-t-il, faisant allusion aux sentiments de méfiance et souvent d’antipathie qui marquaient les relations entre les groupes de langue frangaise et de langue anglaise. Harmoniser les valeurs culturelles et religieuses chez les siens, et promouvoir une meilleure entente entre les groupes des deux langues 4 l’intérieur du diocése ont constitué les deux pdles de son action. Est-ce son calme, sa fagon d’agir réfléchie, méme douce, de poser des gestes discrets mais efficaces, qui lui ont mérité la confiance des évéques qui se sont succédé au tréne épiscopal ? On peut se le demander. Lui, il dit simplement :