a ar ar a geen Senne ee—eeeEeEeEeEeEeE—E—eeEeEeE——eeeeeeeee 7 * a ee | ! 6, Le Soleil de Vancouver, 17 aont 1973 LE NOUVEAU VISAGE | DE LA CAPITALE CANADIENNE par Donald M. Kearns Le Centre national des Arts, au premier plan, temoigne bien du nouveau visage de la capitale canadienne. Sa présence rehausse aussi le traditionnel symbolisme des édifices parlementaires fédéraux. Il y a quelques années a peine, Ottawa présentait un visage bien différent d’au- jourd’hui. Considérée, Atort ou 4 raison, comme un cha- teau fort de l’unilinguisme anglophone, la capitale du pays semblait rebuter de nombreux” Canadiens d’ex- pression francaise qui é- taient sollicités pour venir travailler au sein de l’ad- ministration fédérale. Depuis, grace aux efforts concertés des divers pa- liers de gouvernement, Ot- tawa refléte de plus- en plus la dualité linguistique et culturelle du pays. Par- tant, nous avons cru utile de présenter les réflexions personnelles d’un fonction- naire fédéral francophone qui revient travailler 4 Ot- tawa aprés une absence de dix ans. ‘**A midi, nous nous rencon- trons donc prés de la colli- ne parlementaire. Vous ap- portez le vin, nous apportons les sandwiches.’’ Petit pi- que-nique tant de fois répé- té: c’était des traducteurs du Secrétariat d’Etat qui se donnaient rendez-vous 4 |’ heure du lunch par une bel- le journée de juillet. Nous sonnes en 1960. A cette époque, les franco- phones du Québec étaient quelque peu réticents 4 ve- nir travailler dans la capi- tale du pays. Cette appré- hension découlait, en gran- de partie, du fait qu’il n’y avait alors que peu de fonc- tionnaire d’expression fran- . aise A l’échelon supérieur e l’administration gouver- nementale fédérale. De plus méme la-ville d’Ottawa af- fichait bien haut son carac- tére unilingue anglophone et restait fonciérement étran- gére aux valeurs de la cul- ture francophone. C’est pourquoi, certains de ceux qui oeuvraient alors i- ci éprouvaient souvent le be- soin de se retrouver, de re- créer pendant quelques heu- res cette ambiamce frangai- = qui leur faisait tant dé- aut. Skea Chaque événement justifi- ait une rencontre: tantot on fétait l’anniversaire de 1’un, tantodt on célébrait l’arrivée de l'autre. Toujours, c’é- taient des joies renouvelées, des retrouvailles anticipées. Par ailleurs, comme l’air d’Ottawa devenait souvent irrespirable pour nous fran- cophones et puisque les ac- tivités culturelles s’y fai- saient beaucoup trop rares, nous organisions parfois des expéditions vers Montréal ou d’autres centres de lapro- vince: nous remplissions a- lors une ou deux voitures de joyeux lurons et voila que nous allions assister 4 un concert de quelque grand ar- tiste, voir un spectacle de quelque troupe renommée ou tout simplement déguster un savoureux repas dans un pe- tit restaurant bien francais. En fait, ici, A peu prés les seuls concerts auxquels il nous était donné d’assister étaient ceux qu'un imprésa- rio de vieille date, M- Anto- nio Tremblay, organisait de- puis quelques années aforce d’efforts et de ténacité. C’étaient des événements qui réunissaient de nom- breux francophones en mal de se reconnaftre dans le spectacle qui leur était of- fert. Bien sQr, nous nous faisions aussi un plaisir de nous retrouver parmi l’as- sistance alors que le rideau se levait sur ce qui nous pa- raissait étre la francophonie toute entiére. Pour ce qui est des films de langue frangaise, nous 6- tions, ma foi, aussimalser- vis que dans les domaines de la musique ou du théatre, puisque peu d’établisse- ments, tant qu’a Hull qu’a Ottawa, savaient s’assurer de la qualité des films qu’ils offraient au public. Que dire aussi des restau- rants, sinon qu’ils n’étaient pour la plupart comparables en rier A ceux des grands centres québécois. Méme si, dans certains cas, 1l’aspect proprement culinaire restait acceptable, on ne trouvait toutefois 4A peu prés de ce cachet frangais que nous re- cherchions tant. Hull offrait, quant 4 elle, le visage d’une petite ville trop lomgtemps ignorée des grands centres de décision. Plusieurs fonctionnaires y avaient certes leur rési- dence, mais lorsque venait le temps d’assister 4 des spectacles de qualité, la plupart devaient aussit6t traverser sur la rive oppo- sée. Ce vaste réservoir de francophones restait donc 4 la remorque d’une culture qui n’était pas la sienne. 10.ans plus tard - A i i = ? : 7 > Ny 10 ans plus tard.. Aprés dix ans d’absence, qu’allais-je donc retrouver 4 Ottawa. La face de By- town avait-elle changé. La ville serait-elle plus attray- ante, plus vivante et sur- tout plus francaise qu’aupa- ravant. Je m’y retrouve de nouveau, au début des années ‘70. Les transformations qu’A subie Ottawa en une dizaine d’an- nées sont étonnantes, méme si depuis longtemps elles pa- raissaient nécessaires. Physiquement et culturelle ment, la ville a considéra- blement changé d’aspect. De l’état-statique dans laquelle elle se trouvait en 1960, Ot- tawa est devenue une ville dynamique, vivante et sur- tout de plus en plus cons- ciente de la dualité cultu- relle et linguistique qu’elle se devait de réfléter. Ilres- te bien quelques vestiges du _ passé mais, déja, en tant que francophones, nous sentons nos coudées plus franches. Au coeur de la ville se dresse le Centre National des Arts, le symbole méme de ce renouveaue Peu de jours passent sans qu’il nous soit donné d’y assister Ades concerts, A des spectacles ou A du théatre frangais de premiére qualité. Les ar- tistes d’expression fran¢ai- se s’y manifestent régulié- rement et chacun de nous en fait ses délices. Ailleurs dans la capitale ou sa ré- gion, les expositions, les vernissages, les lance- ments, les ciné-clubs se multiplient et attirent un pu- blic toujours avide et de- puis trop longtemps dé- laissé. Il en est de méme des restaurants typiquement francais et, dans ce domai- ne, le Café Henri Burger n’a déjA plus l’exclusivité de la bonne cuisine qu’il détenait il y a quelques an- nées. Autre revirement digne de mention: les francophones font de moins en moins les frais de l’unilinguisme an- glophone & Ottawa, puisque l’administration municipale et le secteur privé ont été considérablement sensibili- sés au bien-fondé du bilin- guisme; qu’il me suffise, 4 ce titre, de rappeler que la municipalité d’Ottawa a re- ‘connu, en octobre 1970, l’an- glais et le frangais comme ses deux langues officielles dans les domaines de l’ad- ministration interne et des services au public. Ces i- nitiatives constituent donc un heureux complément au régime d’égaliteé des chan- ces qu l’on est en voie d’ instaurer au sein de la fonction publique fédérale. Dans cet ordre d’idées, il conviendrait aussi de sou- ligner l’apport du collége Algonquin qui, depuis sa fondation il y a quelques années, offre des cours trés spécialisés dans les deux langues officielles. Cette institution garde un carac- tére assez particulier du fait méme qu’elle fut mise sur pied par le gouver- nement ontarien, qui, de plus a donné son plein appui aux écoles francophones des ni- veaux primaire et secondai- re de la ville. L’Universi- té d’Ottawa ne fait donc plus cavalier seul dans la promotion du bilinguisme au niveau des institutions d’en- seignement supérieur. De ma fenétre, Place de Ville, j’aper¢ois au loin la tour élancée de Place du Portage, premiére étape d’ un vaste complexe de six immeubles qui sera cons- truit 4 Hull prochainement et ot logeront divers mi- nistéres fédéraux. Sous la direction de la Com- mission de la Capitale natio- nale, qui s’applique 4 faire valoir dans les faits la no- tion d’un juste équilibre, le gouvernement fédéral re- hausse sa présence du cO- té québécois. La ville de Hull s’éveille donc 4 une perdre son identité ou alié- ner son patrimoine culturel. Ce geste ne manquera pas non plus de modifier consi- dérablement le visage de la région de la capitale puis- qu’il sous-tend la reconnais- sance explicite de la duali- té culturelle et linguistique du pays. C’est dire que les franco- phones, qui de plus en plus se voient offrir des postes A Ottawa, notamment dans le cadre des unités de langue francaise, peuvent mainte- nant se sentir beaucoup plus chez eux dans la région. Beaucoup reste encore 4 fai- re mais, et c’est peut-étre 1A Vessentiel, la réforme est sérieusement engagée. L’avenir sera sQrement, pour une large part, 4 la mesure de nos efforts et de notre vitalité. CANADA MINISTERE DES TRANSPORTS SERVICE AERIENS DE. LA REGION DU PACIFIQUE APPEL D’OFFRES LES SOUMISSIONS, adres- sées au soussigné du 739 de la rue Hastings ouest, Vancouver, CB, portant sur lV’enveloppe la mention : ‘*SOUMISSION POUR LA CONSTRUCTION D’?UNE PISTE DE SORTIE A MI- CHEMIN ET TRAVAUX CONNEXES A L’AEROPORT DE CRANBROOK’’ §seront recues jusqu’A 3 heures de l’aprés midi (heure avancée du Pacifique) le 30 aoft 1973. Les travaux consistent dans la construction d’une piste de sortie pavée, recouverte d’un mélange chaud de ci- ment asphalte, approximati- vement 30 pieds de large et 230 pieds de long. On peut prendre connais- sance des plans, spécifica- tions et autres documents au bureau du **Regional Construction Engineer’’, 739 Hastings ouest, Vancouver 1, CB, et obtenir des copies sur dépot d’un chéque bancaire visé de $25.00 4 l’ordre du Receveur général du Canada. Les plans et les spécifi- cations seront également ex- posés au Amalgamated Construction Association of B. G, 2675 rue Oak, Vancou- ver, au Industrial Construc- tion Centre Ltd, 2430 ave- nue Wellington, Burnaby,BC, et au Southern Interior Cons- truction Association, 535 a- venue Lawrencem Kelowna, BAG J. A. Lenahan Administrateur régional> Région pacifique, 5s tl Administration canadienne des Transports aériens. Tel : 666-3568 CANADA MINISTERE DES TRANSPORTS _ SERVICE AERIENS DE LA REGION DU PACIFIQUE APPEL D’OFFRES LES SOUMISSIONS, adres- sées au soussigné du 739 de la rue Hastings ouest, Vancouver, CB, portant sur Venveloppe la mention : ‘¢SOUMISSION POUR L’INS- TALLATION D’UN SYSTE- ME, CATEGORIE 1, D’E- CLAIRAGE D’ACCES D’AT- TERRISSAGE, A HAUTE IN- TENSITE, POUR ACCES 26 ET TRAVAUX CONNEXES A L’ AEROPORT INTERNA- TIONAL DE VANCOUVER, CB’’. seront recues jusqu’a 3 heures de l’aprés midi (heure avancée du Pacifique) le 7 septembre 1973. On peut prendre connais- sance des plans, spécifica- tions et autres documents au bureau du ‘*Regional Construction Engineer’’, 739 Hastings ouest, Vancouver 1, ' CB, et obtenir des copies sur dépét d’un chéque bancaire visé de $25.00 A l’ordre du Receveur général du Canada. Les plans et les spécifi- cations seront également ex- posés au Amalgamated Construction Association © of B.G., 2675 rue Oak, A Vancouver et au Industri- al Construction Centre Ltd. 2430 avenue Wellington, 4 Burnaby, B.C. J. A. Lenahan - Administrateur régional de Région pacifique, Administration canadienne des Transports aériens. Tel : 666-3568 r’ + * 2 Ty. Re Piet gebdiatd UY a = abe nd ” ee ae ey Pe Sener ry “et om «ying amen . T iret peaks