STAGE D’ETUDES EN FRANCE VOYAGE ANIMATION FORMULES ITINERAIRE CONCLUSION L’APPEL reproduit le rap- port qui a été déposé par Mme.” Denyse Cenerelli, membre du Comité exécutif de la Fédération, 4 la suite du voyage de formation qu’ elle a fait en France grace a la collaboration du Secré- tariat d’Etat, Ottawa, et de 1’Association France-Cana- da. qui tenait son congrés annuel. Un premier point que j’ai- merais souligner c’est que 1’on donne en France au mot animateur un sens beaucoup plus large que nous. On dis- tingue 3 sortes d’animation: Animation culturelle: A par- tir des Maisons de la Cul- ture. Exposition, spectacles, théatre (haute culture); on ne participe pas, on consom- me. ‘3 Reléve du Ministére des Af- faires Culturelles. : Il y a donc du point de vue culturel et socio-cultu- rel plusieurs formules selon les besoins d’une collecti- vité: Maison de la Culture: la plus prestigieuse ou le public est consommateur de 1’Art: pié- ces de théatre, musique, ex- positions de peinture et ne participe pas 4 la question de la Maison mais ot il peut rencontrer acteurs, auteurs, peintres, écouter des disques, etc... Maison de la Jeunesse et de la Culture: les jeunes participent A la gestion de la Maison et programment des activités qui appellent la participation: ateliers de cé- ramique, de théatre, de pein- ture, sports, etc... Voici quelques-unes des vi- sites que nous avons faites: Mars 13-14-15 Institut Na- tional d’Education Populaire Marly-le-Roy Pour notre collectivité, la formule de la Maison de la Jeunesse et de la Culture et surtout la Maison .pour Tous est 4 retenir. Si cer- tains centres francophones de la C.B. se dotent d’é- quipement, il serait bon qu’ils servent de tremplin A une certaine animation so- cio-culturelle. Des voyages futurs sans doute inclueront une forma- tion aux techniques Je 1’a- nimation socio-culturelle. La seulle chose que j’aurais voulu voir ajouter 4 notre itinéraire, qui en tout autre point était parfait, aurait été la possibilité d’assister 4 un ou des cours ot l’on Du ll au 26 mars un groupe de Canadiens a fait un voyage d’étude en France. Ce voyage que nous avons fait grace au Secrétariat d’Etat et 1’As- sociation France-Canada, a été des plus formateurs et des plus agréables. Les dé- tails du voyage avaient été prévus par le Centre de Co- opération Culturelle et So- ciale de Paris en étroite collaboration avec 1’Institut National d’Education Popu- laure de Marly-le-Roy et la direction départementale de la Jeunesse des Sports et des Loisirs de Rennes. Le but du stage et des visites était de nous renseigner sur l’animation qui se fait en France plutét que de donner de l’entrafnement 41’anima- tion. Le groupe était sous Animation Sociale: Les ani- mateurs sont des éducateurs de rues. S’occupent des dé- linquants, vieillards, handi- capés, habitat, santé, cen- tres sociaux, garderies, co- mités de quartier. Reléve du Ministére des Af- faires Sociales. Animation Socio-culturelle: A partir d’un équipement (on appelle €quipement tout batiment, fut-il une presti- gieuse Maison de la Culture Ou une baraque temporaire) et d’une technique (peinture, théatre, livre vivant, sport, etc...) l’animateur vise 4 la conscientisation, tout en ré- introduisant la culture dans la vie quotidienne et collec- tive. Entrent dans cette caté- gorie les associations et mouvements qui travaillent sans équipement et les Mai- sons des Jeunes et de la Culture, Foyers ou Clubs de Jeunes, équipement sportif et en plein air. Maison pour Tous: (Centre Educatif et Culturel) un peu dans l’esprit de la M.J.C. mais attachée A une école et faisant partie de la vie des écoliers et des parents. Fait appel 4 beaucoup de bénévoles. Mini-Club: petites maisons préfabriquees que le Gou- vernement frangais a dis- tribué 4 travers la France. Doivent @tre montées par les jeunes. Baraque temporaire dans les nouveaux quartiers ou- vriers: On y accueille les jeunes qui se sentent reje- tés par les adultes eux- mémes aliénés par un quar- tier neuf sans 4me. C’est souvent le seul endroit ot les jeunes peuvent se sentir chez eux. Les jeunes vou- draient plutdt garder cette baraque qui est bien 4 eux plutdt que de voir se batir une maison impersonnelle.— Ces équipements sont cons- truits aprés que les organis- mes privés, semi-privés, les associations militantes, les groupes de citoyens ont démontrée leur nécessité dans une région donnée. Le budget est subventionné 4 90% par l’Etat et 50% par la Municipalité qui recrute et paye les animateurs. L’ action directe des autorités dans la gestion des équipe- ments fait que parfois les animateurs sont aux prises avec des problémes qu’a- méne la politique municipale ou autre. 2 Au début de la création de ces Maisons, le gouver- Mars 16 Ecole Normale Su- périeure d’Education Physi- que Chatenay Malabry Mars 17-18-19 Congrés France-Canada - Caen Mars 20-21 Baraque tem- poraire dans un quartier ou- vrier - Maison de la Cul- ture - Institut Universitaire de Technologie Rennes aurait fait de l’entrafnement 4. l’animation socio cultu- relle. J’aurais aimé qu’on nous parle aussi de l’ani- mation sociale telle qu’elle est pratiquée en France. La fin de semaine passée ‘au Congrés France-Canadaa Caen a été trés agréable et nous a démontré qu’en Fran- ce on sait encore bien man- ger et bien boire. Nous avons été accueillis trés chaleu- reusement par tous 4 Caen et les réunions d’étude ont été trés intéressantes. Pen- dant ce congrés, nous avons rencontré des éditeurs de revues de jeunes qui sont préts 4 nous envoyer gra- tuitement des abonnements de 3 mois. Beaucoup de possibilités existent pour des stages en animation socio-culturelle en France et j’espére que nous saurons profiter de ce qui pourrait nous étre offert. Je remercie la Fédération des Franco-colombiens, le Secrétariat d’Etat et Fran- ce-Canada de m’avoir per- mis de faire un tel voyage. Denyse Cenerelli la bonne direction de M. Préfontaine du Secrétariat d’Etat et comprenait des responsables d’organismes provinciaux et des anima- teurs en plus de délégués de France-Canada. Ceci nous a permis de faire beau- coup d’échanges d’idées tout €n apprenant beaucoup. On organise, on participe, il ya é€change et communi- cation. Reléve du Secrétariat d’Etat 4 la Jeunesse, aux Sports et aux Loisirs. nement francgais croyait que la population entiére se presserait aux portes mais malheureusement la réalité a été tout autre: seule laf population (10%) qui avait déja accés 4 la Culture fré- quente ces équipements. De-]} vant cet état de choses et a cause des graves problé- mes financiers que connais- sent ces Maisons, une nou- velle formule a été adoptée: avant d’accéder 4 une de- mande d’équipement, une é- quipe d’animateurs est créée pour aller parmi la popula- tion évaluer et découvrir ses besoins et commencer un travail d’animation socio- culturelle. On emploie aussi la formule de la Maison de la Culture éclatée. EX; Au- tour d’un théatre, on crée des petits centres ou on uti- lise la Maison comme point central et on yintégre école, bibliothéque, etc...C’est la Maison pour tous. Mars 23 Maison pour Tous} Yerres 17 yf wl VIII, LE SOLEIL, 14 AVRIL 1972