ee — Le Soleil de Vancouver, page 6,1] avril 1969 La francophonie: La BRETAGNE De notre correspondant spécial a Quimper: Jean Gloagen. Exclusif au Soleil, Ancienne province de France, qui forma longtemps un duche ine dependant; réunie a la couronne sous Charles VIII ( 1491 ) par le mariage de ce prince avec Anne de Bretagne, vais déefinitivement annexée seule= ment sous Francois Ler ( 1532 ), Cae pitale Hennes, A forme les departe- ments de: Finistére, Cote-du-Nord, Dle-et-Vilaine, Morbihan, Loure-In— ferieure. ( Hab: Bretons ), Si, derniérement, 4 1a sulte de certains incidenvus, d'une grande pus blicite dans la presoe uc sangue an= piaise ev d'une visite de de Gaulle, vous avez cherche dans un diction- naire ce qu'était la Bretagne, voila ce que vous avez surement lu ou, du moins, L'essentiele ‘Ce ntest guere beaucoup pour u= ne region dans laquelle vit encore une population ayant une langue et, en partie, une culture diltferente du reste de la France, Malheureusement, cette langue et cette culture se sont amoindries au cours des sie= cles et la Rretagne " bretonnante " se confine maintenant dans sa partie ouest, limitee a l'est de la ligne Nord—Sud partant. de St, Brieve @ Van- nes, Ctest. en Bretagne que ce trouve la trace de la plus ancienne civili- sation en France et l'on peut enco- re en voir des vestiges un peu pare tout, Ctest aussi la seule région de France ou l'on peut voir encore les “panciens costumes en usage, particu= liérement les femmes qui continuent. de porter leur costume traditionnel. Et si vous allez Gans le Finistére, vous verrez, de nos jours, ces ma= enifioues habits brodés au _ nombre desquels on compte les coiffes dont les grandeurs et les formes varient, selon les villages et qui sont des merveilles d'art de la dentell. Co Depuis toujours, et grace a un ejamat tempere, la Bretagne est un pays a domunance agricole, LI fut un temps ou cette situation etait pro= fitable, a cause de son vaste marche avec la *Grande-Bretagne, principale- went, pays qui etait plus proche de ja Bretagne que certaines regions francaises “Valheureusement ,depuis le debut du siecle, la Grande-Dretagne s'est tournee ‘vers ses colonies, ou ane ciennes colonies,pour s'approvision= ner, blie voulait profiver dfun ra- Vitalllement peu dispendieux, mais par le 1ait méme, elie privait la Bretagne d'un debouche pour ses pro= dults, Ge changement. de sivuatvion 1uv ie signal ae aepart d'une emigration des Bretons vers G'auures regions irancaises plus sourilantes econom— quement, Kmigration gui n'a pas ces= sé depuis, de sorte que .t'on peut voir maintenant des " colonies bre= tonnes " un peu partout et jusquta Montreal. Au cours des dernieres decades, le gouvernement francais ne prit guere de peine pour renedier a un tel. etat i chose et au fur et 4a mesure que le reste de la pole Ss Pecuskriali=alt, la Bretagne, elle, stenfoncait petit = petit. et se Vi-= Gait de ses jeunes a la recherche de travail, Chateautin Pleybem (Bretagne). — Vieille Pumeuse Clest vers la fin des annees 50 que le gouvernement comnienca a dirie 5 : per ses regards vers l'Ouest Dans Le but dtapaiser un peu les bretons, Le gouvernement se pencha sur un des orebleres le moins urgent, mais qui était le plus profitable pour la France a lance un vaste programme Gtaide aux pécheurs, Ces derniers, 4 > ™ 43 grace 4 des emprunts-a 2% dVinte eret, purenb-ceswiabre construire tes ete au chet ber des -pateaux faveur ie formation de coopérabtives. Ce fet un succes, dans un ’ are ne touch wa pas la veritable vig SUG y 1a congition SC ‘détériora encore day Grebagne ne pouvait communauté européenne re . iy 24 hor rivons 2 i fatbitude Bretagne a la perceL des " six", ces der continuellement sur ce gne peut a a ae perwe modifications, de mauvaises communi cations uvec ie Sautres parvies de: la France (ras dtautoroutes ) con- duisent les Bretons 2 ne vlus poue voir ecouler Jeurs oroduits, ee ee BE NE ee Oe Le pantalon théoriquement interdit en France PARIS: - Le co stume-pantalon jllustre dans penees les collections paris- iennes come étant tres en vogue cet- te années,demeure wn vétement fémi- nin théoriquement interdit par, une loi en. France. Cette loi promulguée par Napo- 1éon en 180l,apparait encore dans les régistres, et sbipile que les fen- nes désirant porter des " vetements pour homnes",doivent en obtenir l'au- torisation dit préfet. ; Une sociologue de l'Universite de Paris rappelle que cette loi re- monte bien avant,le décret de 1'empe- reur Napoleon Ter, Un jeune homme curieux demande a un million- naire septuagénaire : — Avez-vous atteint l'idéal que vous vous étiez proposé a vingt ans 7? — Non, répond mélancoliquement ce monsieur ; non, heureusement... Je n’aurais pas le sou aujourd'hui. Le Conseil de la vie francaise par: Paul-E. Gosselin, prétre LA RADIO FRANCAISE DANS aOR BESET ESC + la voie est ouverte a la campa- gne de souscription, Un des artisans du projet, l'abbg Antoine D'Eschame bault, de Saint-Boniface, informe le Conseil que _Radio-Oue st francaise est resolue a aller de l'avant, Ie bureau du Conseil, réuni le 31 mai 1944, se declare favorable @ une souscription dans l'est, I précise cependant que la campagne en faveur de la presse acadienne n'est pas terminée et qu'il faudra attendre a. 1945. 1 fait une recommandation en ce sens a la plénicre de septembre 194h > En juillet,le président Pouliot se rend dens l'Ouest. canadien et il- peut constater que la souscription pour la radio francaise va bon train Dl est témoin de’ gestes émouvants, Un nuage sombre a l'horizon, Ie mi- nistre des Transports, l1'honorable C.D. Howe, a recu la recommandation de la Sociéte Radio-Canada pour ]'é— mission d'un permis de construction dtun poste frangais a Saint-Boniface mais il faut livrer une bataille a- fin dfobtenir sa signature. QL finit par l'apposer a la fin d!aott oAu re= tour, M, Povliot ouvre a Québec, le 11 octobre 19k, la huitiene session du Conseil de la Vie trangaise, Les membres prennenit connais= sance de deux méemoires sur le projet de radio trancaise dans l'Ouest. Le premi.cr,.est de la plume du regretté Pere Paul-Emile Bretor, o.m.i.,d'!ide monton, pour 1'Alberta, l'autre de L'infatigable Mgr Baudoux, pour la Saskatchewan,.M,l'abbé Antoine d'Es= chambault, qui est présent a la ses= sion, compléte ces memoires en fai- sant un exposé du travail accompli au Manitoba, A la suite de ces expo ses,M,l'abbe Verrette, qui y va dfun don. de mille dollars, et Me Roger Duhamel _prononcent. de vigoureux plai- doyers en faveur de la souscription, Ile dernier assure le Conseil de ‘ltentier appui de la Societé Sainte Jean-Baptiste de Montreal. Une reso= lution est alors propo see par M,Ray= Mond Denis et M, L!abbé Adrien Ver- rette et adoptee unanimement, Comme suite pratique, la pleniere vote mille dollars a cette souscription et autorise le bureau ‘a prendre les mesures nécessaires pour la mener 4 bonne fin. (A suivre) ESPAGNOL FRANCAIS ANGLAIS Cours a partir de $ 13.50 par mois. 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