DE RE ten aie at afc AT LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA CGLOMBIE BRITANNIQUE VOL.16 No.8 VENDREDI 17 JUIN 1983 SS a eC COURRIER DE 2eme CLASSE No 0046 SECOND CLASS MAIL 30 cents 24 juin journée francaise Le 24 juin sera procla- mé, par le maire de Van- ‘couver, journée franco- phone. La Paciféte 83 verra son apothéose le soir du 24 juin a 20h30 au Queen Eliza- beth lorsque dix-huit artis- tes — dont six artistes d’art visuel — connattront les six gagnants: deux en arts classiques, deux en arts populaires et deux en arts visuels. Ce spectacle, mis en scéne par Gilles Valiquette, chansonnier québécois, présenté par André Rhéaume, attirera de nombreux francopho- } nes et francophiles au Queen Elizabeth. Les billets au prix de $5.00 sont en vente actuel- lement au Soleil de Colom- bie, a la Troupe de la Sei- ziéme, au Bouquineur et au Croque-Bouquins. ~ Les trois gagnants se verront remettre chacun un billet d’avion pour le Québec pour assister 4 une ~ session de formation dans leur discipline et seront les vedettes d'une émission spéciale télévisée sur le réseau national de Radio- Canada. Le deuxiéme prix sera accordé a l'un des artistes. Ce prix consistera en un voyage au Québec pour une session de formation. ~ Suite page 8 Le premier Québécois Brian Mulnorey vient d’étre élu a la téte du Parti Progres- siste Conservateur samedi der- nier a Ottawa par 2 928 délégués. Premier Québécois depuis 116 ans a la téte de ce parti, Brian Mulroney I’a finalement emporté au quatriéme tour de scrutin avec 1 584 des votes devant Joe Clark et ses 1 325 voix. Le premier scrutin voyait lancien chef du parti, Joe Clark,. prendre la téte avec 1 091 voix, Brian Mulroney 874, John Crosbie 639, David Crombie 116, Michael Wilson 144, Peter Pocklington 102, John Gamble 17 et Neil Fraser 5. Au deuxiéme tour, les quatre derniers se retiraient; restaient en course Joe Clark qui perdait encore quelques voix, Brian Mulroney 1021, John Crosbie 781 et David Crombie 67. ; Au troisiéme tour, David Crombie se désistait, Joe Clark perdait encore du terrain avec 1058, Brian Mulroney 1036 et John Crosbie 858. ; Au quatriéme tour de scru- tin qui devait étre le tour décisif, Brian Mulroney était ' choisi comme le nouveau chef du parti avec 1 584 voix, contre 1 325 pour Joe Clark. Pére francophone et professeur Il s’inquiéte du francais enseigné 4 sa fille Par Annie Granger’ Chaque parent peut exiger une éducation de qualité pour son enfant dans une classe du programme-cadre. Mais le syndicat des enseignants de notre province en a décidé tout autrement. Jack Ethier, pére de famille, et président de l'association des parents du programme-cadre de Mission, mais également professeur, connait depuis la rentrée scolaire derniére, des poursuites du syndicat des ensei- gnants de C.B. Le Soleil vous donne ci-dessous le cheminement de cette affaire qui verra son dénouement par un procés a l’automne prochain. Tout commence un 29 sep- bet francais, s’est trompée six tembre 1982 quand Mme fois! D’autres erreurs seront King, maman d’un ¢léve de rapportées a M. Ethier, com- deuxiéme année de l’école me par exemple les enfants se Windebank a Mission, s’ad- _yerront dire que les mots ‘“cils resse 4 M. Jack Ethier, alors et sourcils’ ont la méme président de l'association des _ signification. parents du programme-cadre C'est alors que le probléme de Mission. Cette maman de |’évaluation ou I’expertise. vient d’assister 4 un début de du francais de Mme Lamarre classe donnée par Mme Mari- est mise sur le tapis. ae eat: M. Ethier explique: “En Celle-ci, .en épelant l'alpha- tant que président de l’asso- Sa Jack Ethier, entouré de ses deux filles ciation, j'ai demandé, le 25 octobre, a figurer sur l’ordre du jour de la réunion de la Commission scolaire de Mis- sion qui devait se tenir le 9 novembre. Mes questions sont les suivantes: —1) les membres de notre association de parents veulent voir ‘la liste des liyres en francais de la bibliothéque de l'école, ainsi que la date de la commande. -—2) Quelle est la politique d'embauche des enseignants du programme cadre dans notre commission scolaire, —3) On exige Ia demie de professeur a laquelle nous avons droit, car nous avons plus de 45 enfants inscrits.” Le. lendemain de cette re- quéte, soit le 26 octobre, M. Gerry Potter, directeur de l’école Windebank, téléphone aM. Ethier, qui est également professeur d’une classe d’im- _ mersion de Maple Ridge.Sans. expliquer le pourquoi, M. Potter avance le fait qu'il serait préférable que M. Jack Ethier appelle la BCTF (Bri- tish Columbia Teacher Fede- tion) — syndicat des ensei- gnants de notre province.- Ce sera le syndicat qui joindra M. Ethier en proposant que ce dernier rencontre Mme '. Lamarre et un représentant du syndicat, M. Sundby. “J'ai refusé aux tous premiers mo- ments, puis j'ai accepté.” “Donc le 8 novembre, soit la veille d’aller devant la Com- mission scolaire, j'ai affronté Suite page 16 Les francophones de Prince George Un Cercle en transition Par Marc Girot Prince George — Un local clair, confortable. Une. bibliothéque dans un coin, une salle de réunion adja- cente. Le Cercle des Canadiens-Francais est accueillant, bien situé sur la 15¢me avenue, au sein du Studio 2880, un centre communautaire bien fréquenté. Bref, tout pour réussir. C’est bien dans les intentions du nouveau Conseil d’adminis- tration qui reprend en main un club quelque peu secoué dans un passé récent par des'querelles au sommet. \ “Nous n’avons pas fait grand-chose cette saison, mais attention a la prochainel...” Renée Trépanier ne dévelop- pe pas. La nouvelle direc- trice pour la région Nord de la Fédération des Franco - Co- lombiens doit prendre d'une Suite page 16 s s Petits Danseurs du programme-cadre lors de la Paciféte du 14 mai. Des Chilens parlent Un seul désir : rentrer Par Marc Girot Nous ne sommes pas naturellement des émigrés. Nous autres Chiliens ne sommes pas habitués a vivre en dehors de notre patrie. Alors nous révons tous de rentrer le plus tét possible au pays”. Hernan Miranda et sa femme font partie des quelque 2500 familles chiliennes de Vancouver ayant fui le coup d’Etat militaire du général Pinochet, il y a presque 10 ans. Militant du Parti Radical, il combat avec d’autres réfugiés dans trente pays du monde pour que l’espoir du retour — qui n’a jamais faibli — soit enfin concrétisé. = “C'est un exil trés dur’, témoigne Hernan, arrivé a Vancouver il y a deux mois du Québec, od il vivait depuis 1978. “Chacun a da abandonner son travail, son mode de vie, en plus de son pays.” Notre interlocu- teur, qui était journaliste, s'est ainsi improvisé chef- cuisinier au. Québec, inno- vant dans la cuisine “fran- caise-chilienne.” Carlos Martinez, le res- ponsable du Parti Radi- cal 4 Vancouver, a été un dirigeant national de la branche jeunesse et un syn- dicaliste reconnu. Arrivé au Canada en 1976 avec sa femme, ses quatre enfants et Hernan son , il est aujourd'hui employé d’en- tretien. > Son frére Luis, qui vit avec eux, est au chémage. © “Parce qu'il n'est pas Canadien, qu'il ne parle pas l'anglais, il ne peut pas s'inscrire au Manpower”, remarque Hernan Mi- randa, qui ne parait pas trés bien renseigné. Ce qui est laissé der- riére soi, en méme temps qu'un peu de son ame, est une réalité encore plus sombre. Hernan se rappel- le: “sans avoir jamais été jugé, j'ai passé 6 mois dans Hernan Miranda avec Carlos . comme Martinez et son pére _ un camp de concentration. Jétais emprisonné a Tre- salamos, un ancien cou- vent ou des piéces concgues pour 20 «hébergeaient» 40 personnes. Dans cette pri- son pour détenus politi- ques, nous étions traités des animaux. Jimagine que la vie a Sing Sing était plus facile.” Avec sa libération, la vie ne devient pas plus facile. “Malgré l’amnistie, je n’ar- Tivais pas a trouver du tra- vail. Un jour, jai été engagé dans un hétel, puis mis a la porte le len- demain. Alors comme on ne veut pas étre a la charge de la famille, on s’en va...” On s’en va, mais avec un seul désir: rentrer. D’oi le combat contre la dictature du général Pinochet. Le Parti Radical — un parti social-démocrate membre, comme le NPD, de I’Inter- nationale Socialiste — par- tion publie au Chili méme un journal et vient en aide aux détenus et a leurs familles, Suite page 8 Un politicien honnéte ne doit rien cacher a ses électeurs. C'est 1a, sans aucun doute, le principe de base de Dora Pezzilli, agée de 34 ans, candidate aux élections générales ita- liennes qui se dérouleront les 26 et 27 juin. C'est en effet dans le “plus simple appareil” — maniére élégante de dire “a poil” — qu'elle s’adres- se aux foules. A l'une des réunions, sur une plage, Un dépouillement avant les élections des centaines de nudistes étaient présents, de méme que deux conseillers muni- cipaux, qui avaient laissé, eux aussi, leurs vétements au vestiaire. Est-ce l’avénement d'une ére nouvelle de l’histoire de la politique? Une ére ov les politiciens se verront dans l'impossibilité de dissimu- ler tout élément compro- mettant? Oncle Archibald