COURRIER DE 2éme CLASSE No 0046. SECOND CLASS MAIL 30 CENTS Le club Méditerranée a Vancouver “a ie m rs es 4 «Nous sommes préts pour les vacances de l’an 2000» bgic ¥. —— Personnalité du mois Blanche Lambert, pionniére du théAtre C'est & compter de 19h00 le 12 novembre 1982 qu’aura lieu la soirée de lancement du livre “Vingt-et-un: ans de thédtre en francais 8 Vancouver, Comment peut-on étre frangais, avoir la prétention — malgré le contexte économique actuel — d’augmenter son chiffre d'affaires de 30% ; étre dans le milieu des vacances ; s'étendre a plus de quarante pays ; avoir six millions d’adhérents et ouvrir trois a quatre Voila quelques-uns des éléments qui font du Club Méditerranée ou Club Med une réussite. : Ajoutons un chiffre d’affai- res annuel de prés de 500 millions de dollars et une capacité de 68,000 lits qui en font la premiére chaine héte- _liére francaise et au niveau _ mondial la deuxiéme non- américaine. “Nous sommes préts pour les vacances de l'an 2 000” affir- me Alain Massaza, directeur vital. Si le cas de la surpopula- tion n’existe pas en Amérique du Nord, l'Europe, elle, en souffre et en souffrira de plus en plus!” En effet, allez trou- ver un bout de plage vierge la région nord Pacifique, ans ar le San eine "espace ~ Mais si vous lisez cet article villages par an!! sur le littoral francais en plein mois d’aoatl!! Le Club Med permet au vacancier d’étre loin de tout; le plus souvent dans des sites merveilleux (les brochures ne mentent pas). Car l’un des succés — parmi tant d'autres - est bien .de trouver les plages les plus belles, des lieux enchanteurs et le climat idéal. cette semaine dans: Le Soleil, ce n'est pas par pure publicité mais bien parce que Vancou- . ver est, depuis un an, la plaque tournante des réserva- tions du Pacifique Nord. Le Club Méditerranée vient de connaitre une restructuration. Les clients américains se fai- sant de plus en plus nombreux il n’était plus question de tout diriger depuis Paris. C'est Suite page 14 Pour les Iles de la Reine Charlotte La fin de la solitude Les Hes de la Reine Charlotte ont longtemps vécu en marge de la vie de la province, isolées, hors d’atteinte. Mais voila que ce bout du monde, berceau de la civilisation indienne Haida, fait face & un afflux incomparable de touristes. Avec dans leur sillage les menaces du dévelop- pement soudain, et précisément d’une exploitation sans scrupules de la forét. Les touristes sont attirés en masse par les vestiges de la civilisation indienne Haida. Les premiers touristes ont mis le cap sur les Iles a bord de kayaks. L'éloignement, le dépaysement, la beauté des sites servent de but a l’aventu- re sportive. Puis en novembre 1980, la province décide, sans consultation avec les: insulai- res, d’établir un service de ferry régulier avec Prince Rupert, a la place de l’avion et de périodiques traversiers. ,Désormais, la voie était pavée pour l'invasion. 4500 touristes. ont ainsi utilisé le ferry pen- dant ]’été 1982; un chiffre a rapprocher des 6000 résidents des Iles. : ; - Ce que viennent chercher ces vacanciers, c’est la décou- verte de la faune marine - baleines, lions de mer se rassemblant dans des criques isolées — et la contemplation des totems dans les villages Suite page 14 La campagne de Mike Harcourt «Les taxes, c’est le provincial» Par André Piolat «Etes-vous surtaxés par la Ville?», c'est la question que le Maire Mike Harcourt posait aux membres de la Chambre de Commerce de Vancouver au cours de leur réunion-diner. «Non» répondit-il. «Ce n’est pas le Conseil de ta Ville qui vous surtaxe, c’est le gouver- nement provincial a Victoria. C'est lui qui établit le taux des taxes fonciéres, mais c’est la Ville qui doit les percevoir. Sur chaque dollar percu par la Ville en taxes, seulement 40 cents vont dans ses coffres. L’autre 60 cents va a un tas de différentes organisations sur lesquelles la Ville n’a aucun contréle, telles que le G.V.R.D. (District Régional de Vancouver) qui comprend toutes les municipalités envi- ronnantes de la Ville de Van- -couver; le conseil régional des hépitaux, le systéme régional de transport en commun, etc. Le Maire Harcourt, en campagne électorale, pour se faire réélire pour un deuxiéme terme, ajouta qu'il était temps que la Ville cesse di’agir. comme agent de perception pour le gouvernement provin- cial. Les taxes scolaires ne devraient plus étre imposées sur la propriété. «Que le gou- vernement provincial percoive lui-méme ses taxes et impéts.» déclara-t-il. Au cours de sa campagne, le Maire Harcourt rappelle qu'il est en faveur de la divi- sion de la Ville et l’élection des conseillers par quartier et rappelle que c’est durant son premier terme a la mairie que des projets de construction majeurs tels que le Stade , la Place de la Colombie britan- nique, le Centre des Congrés- Place Canada sur le quai “B-C”, le LRT (Transport en Commun trés rapide), ainsi que plusieurs autres projets de moindre importance ont dé- buté. Il promet, si réélu, de suite page 14 -Les urnes a la mer! “Un: homme. &-la. mer!” est une expression marine connue de tous. Entre l’expression “Une femme a la mer!”, ce qui nous pousse a conseil- ler aux femmes d’appren- dre. a. nager avant de s‘embarquer sur un bateau & équipage francophone. Ceci dit, un jour d’élec- tions en Corse, le cri suivant a retenti: “Les urnes a la mer!”: des électeurs en colére les avaient volées et jetées dans les eaux du port. Les élections, généralement, se déroulent plus calmement au Canada. : Oncle Archibald Rey C.C.”. Ce livre, publié par la Société Franco-Colombienn Au cours de cette soirée, qui se tiendra a !’Alliance Francaise, 6161 rue Cambie, Mme Lambert Un’ droit ‘d’ehtrée’ de~ $5.00 par personne, $8.00 par couple, et $2.50 pour les personnes de l’Age d'or aidera a défrayer les coiits de cette soirée. Des froma- ges et rafraichissements se- ront servis et vous pourrez vous procurer ce livre 4 un prix spécial. Tous ceux qui ont a coeur I’histoire des franco- phones et tout particulié- rement l'histoire du théa- tre d’expression francaise en Colombie britannique sont invités a participer a cette soirée. ee oe facets | téte de la Troupe Moliére Arrivée en Colombie britannique en 1941, Mme Lambert cherche a trouver des gens avec qui elle pourrait consacrer ses heu- res de loisirs a ses deux amours, le théatre et la musique. En 1946, aprés une soi- rée présentée par |’Associa- tion Canadienne-Francgai- se, il est suggéré qu’une troupe dramatique soit formée et le Dr. Robinson, artiste bien connu de 1’épo- que, offre 4 Mme Lambert de diriger cette nouvelle troupe. Soucieuse de son manque d’expérience, elle accepte néanmoins le défi et de la “Secte dramati- que Canadienne Francai- se” la: Troupe adopte fina- lement le nom de Troupe Moliére. La Troupe Moliére a eu beaucoup d’influence sur la communauté franco- phone. C’était la premiére troupe organisée qui de facon constante travaillait a préparer de un 4 trois spectacles par année. Aux dires de Mme Lambert, la Troupe travaillait beau- coup et tenait absolument a remplir la salle du Clayton Hall. “Avec un budget de $50.00 par pro- duction, il fallait beau- coup de spectateurs 4 50c du billet pour qu’on fasse assez d'argent pour conti- nuer . Auprés de la majorité anglophone, ces piéces de théatre réguliéres passaient inapercues. Les réactions n’étaient pas fréquentes avant que la Troupe ne s'‘intéresse aux festivals de théatre. C'est a partir du mo- ment oii la Troupe Moliére - participe aux festivals qu'elle se fait connaftre et valoir. Mme Lambert tient a ce que le théatre fran- ¢ais soit reconnu. Les festi- vals amateurs seront donc bilingues. La Troupe par- ticipe aux compétitions: “La Troupe fait trés bonne figure”. Comme toute bonne chose a un commencement et une fin, la Troupe s'éteint en 1967. Beaucoup de bénévoles y ont recu une formation et certains sont passés au théatre profes- sionnel. La _ population francophone a eu droit a du théatre en francais, d'une a trois piéces par année et cela pendant 21 ans D’aprés Mme Lambert “Le bénévolat c’est des heures de satisfaction et de difficultés. Il est essentiel de croire.a.ce quel’on fait pour continuer a se donner a la cause. Il faut aussi Colombie britannique. De- puis 1978, Mme Lambert, en collaboration avec la Société Historique Franco- colombienne, a travaillé a la préparation de ses “mémoires’’. Ce livre sera en vente 4 compter du vendredi 12 novembre. Tiré du “Trait d’Union” Re hi iveades i a ek a RE.