Octobre 1967 L’APPEL page 3 L°APPEL Le magazine des franco-colombiens est publié mensuellement par LA FEDERATION CANADIENNE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE #2 - 1013 Brunette Maillardville, C.-B. Directeur général: Roger MONTPETIT Rédacteur en chef: Roméo PAQUETTE Assistante 4 la rédaction: Pierrette PAQUETTE Editeur: Fernand BOUVIER Collaborateurs et correspondants Hermine Gauthier, Rita Girouard, A- mélie Gareau, Dr H. St-Louis, Ar- mand Bissonnette, Cécile Bouvier. Vérificateur: Gaston Godbout Représentant pour lest du Canada Flavius DANIEL Champagne Associés Productions 6900, rue St-Denis Montréal — tél. 271-7480 ABONNEMENTS et ANNONCES #2 - 1013 Brunette Maillardville, C.-B. Tél.; 526-9114 L’Appel est publié 10 fois par année par la Fédération Canadienne Fran- caise de la Colombie Britannique. L’abonnement est de $2.00 par année. Le Ministére des Postes, 4 Ottawa, a autorisé l’affranchissement en numé- raire et l’envoi comme objet de la deuxiéme classe de la présente publi- cation. L’Appel est un organe officiel de la Fédération Canadienne frangaise de la Colombie Britannique. Son but est de promou- voir la prise de conscience des groupes francophones en Colombie Britannique et W@apporter wne contribution tangible & la com- munauté entiére de la province @ laquelle il s’adresse particu- liérement. WH EDITORIAL Des voix dans le desert ? De plus en plus de voix autorisées du Canada anglais se font entendre, méme dans nos murs habituellement insonores, sur les problémes constitutionnels de notre pays. Ces voix, quand elles sont celles d’un David Lewis, de Toronto, ou d’un Grant Deachman, de Vancouver, ont ceci de particulier qu’elles attirent l’attention. Nous avons oui dire que des porte-parole du méme calibre seraient dorénavant mandatés en plus grand nombre afin de saisir l’attention de la population sur des réalités qui lui échappent encore. Dire que nous vivons, ici, dans un vacuum, n’est pas exagéré. Les Colombiens sont des régionalistes, des provincia- listes qui s’ignorent. Ils obéissent, en cela, & un réflexe com- mun chez les Anglo-saxons. Pour eux, les exogénes qui n’ac- ceptent pas sans question leur conception du monde et de ses valeurs sont des trouble-féte de qualité inférieure qui s’isolent, se referment sur eux-mémes. Par contre, eux, les Anglo-sa- xons peuvent, sans sourciller, vous parler avec conviction de leur sens international comme si le monde se terminait 4 deux rues. Par exemple, aprés avoir accusé les Québecois de vouloir s’isoler par la langue, ils vous diront, avec une naiveté super- be: “Ce n’est pas notre probléme 4 nous en Colombie Britanni- que; le Québee ¢’est bien loin... ”’ Il faut done se réjouir de plusieurs initiatives en cours. L’Université de la Colombie Britanique, par son “Départment of Extension” poursuit présentement un programme de discus- sion publique sur le théme général des relations fédérales-pro- vinciales sous leurs différents aspects. Cette série se terminera le 21 novembre, alors que nous participerons 4 un panel, avec le professeur Donald Smiley, de la faculté des sciences politiques avec qui nous avons eu une premiére passe d’armes sur la question des “deux nations.”’ Quelques émissions locales de radio et de télévision sont aussi prévues pour les prochaines semaines. De plus, certains organismes locaux préparent présentement, avec notre colla- boration, des séminaires sur le Québec, sur l’histoire des Ca- (Suite p. 4)