Rayon Jeunesse,, septembre 1990 Rayon Jeunesse, septembre 1990 Al’érepréhistorique, |’hommedes cavernes doit passerlaplupart deson temps apoursuivrele gibier et ase défendre contre les bétes sauvages. II lui reste donc peu de temps pour ses loisirs... Mais il dessine et grace aux signes et aux magnifiques peintures et dessins qu’il alaissés, on sait qu’il pouvait communiquer pour ainsi dire par dessins. Des gens nommés Sumériens, 3500: ans avant Jésus-Christ, peuplent les - vallées du Tigre et del’Euphrate en Asie Occidentale. Tout ce quel’on sait, c’est qu’ils possédent une écriture en forme de coins appelée: écriture cunéiforme. ECRITURE CUNEIFORME Les Grecs enseignent plusieurs matiéres : Apeu prés les mémes que celles d’aujourd’hui : lecture, écriture, arithmétique, danse, musique et gymnastique. Mais |’école est trés différente de celle que nous connaissons. Al’agedel’école élémentaire (jusqu’a 15 ans), les éléves accompagnés d’un esclave vont de professeur en professeur a travers laville pour chaque matiére a 6tudier. Plus tard, ils vont au gymnasium, sorte d’école militaire organisé par le gouvernement ou ils apprennent adevenirdes soldats. Deux écoles différentes. Pendant un certain temps, il existe en Gréce deux sortes d’enseignement. Celui de Sparte ot les garcons apprennent surtout laculture physique (gymnastique) et les tactiques dela guerre et celui d’Athénes qui favorise le développement del’esprit : lecture, écriture, rhétorique (l’art de bien parler, debien s’exprimer), histoire et philosophie (étude de lapensée et des actions humaines). Parmi les grands philosophes grecs, on trouve Platon, Aristote et Socrate. Leurs noms évoquent toujours |’Ecoled’Athénes. Avec les Grecs, |’école fait d’énormes progrés, mais hélas, elle est surtout pourles enfants fortunés. On remarque aussi queles filles ne vont pas al’école. Elles restent alamaison ou elles apprennent atisser les vétements, préparer lanourriture et s’occuper des enfants. Malgré tout, on trouve des femmes grecques trés instruites. PLATON ARISTOTE Les Egyptiens installent des écoles ou, filles et garcons delahaute société et Agés de5a17ans apprennent par coeur des textes littéraires et copient des calculs déja faits. Lorsqu’ils ont terminéleurs études, ils forment une classe apart: les Scribes. lls sont alors employés dans les travaux ot.il est nécessaire desavoirlire et deconnaitreles chiffres. Malgrél’apparente monotoniedecesystéme, il existede grands mathématiciens chezles Egyptiens. ECOLE ROMAINE L’ECOLE A TRAVERS LES AGES Les Hébreux, vers l’an mille avant Jésus-Christ, ouvrent des écoles dans les synagogues (temple oti les Hébreux pratiquent leur religion). Tous les garcons riches ou pauvres peuvent y recevoir un enseignement religieux donné par des Scribes. Les éléves étudient un seul livre, la Torah (livre sacré du peuple hébreu). C’est aux Hébreux quel’on doit le ter alphabet comprenant 22 consonnes duquel dériveront les alphabets : grec, arabe et européen. Uneseule ombre au tableau, les filles ne peuvent pas aller al’école, ellessont ~ éduquées par leur mérealamaison. ECRITURE ALPHABETIQUE GRECQUE Les Romains attachent beaucoup d’importance al’éducation, non seulement pour les garcons mais aussi pour les filles pour lesquelles ils ouvrent d’ailleurs des écoles. Malheureusement, onn’y accepte encoreni les pauvres ni les esclaves. Les jeunes étudiants romains apprennent d’abord alireet aécrirele latin qui est leur propre langue, et le grec jusqu’al’age de 10 ans environ avec un ludus (professeur au niveau élémentaire). De dix 4a quatorze ans,, ils approfondissent lagrammaire avec un gramaticus (professeur de grammaire). Enfin plus tard, ils se perfectionnent en latin, en grec et étudient lalittérature. Les classes ont lieu partout : dans les greniers, sous les vérandas et dans les maisons particuliéres. A |’6poque des écoles romaines ont vécu degrands poétes, historiens et orateurs comme Virgile, Tacite et Ciceron. L’ECOLE UNE HISTOIRE ANCIENNE Mais comment a-t-on inventé l’école? Par quels chemins sommes-nous arrivés a |'école telle que nous la connaissons aujourd'hui, avec sa classe, ses prolesseurs? Pour en savoir un peu plus, il faut se pencher sur !€S vestiges de I'antiquité, du Moyen-Age et de la renaissance. A travers hiéroglyphes, gravures, peintures, sculptures et livres anclens, on peut remonter le cours de l'histoire et se faire une idée SOmmaire de la naissance et de l'6panouissement de I’école. La premiére école francaise de Maillardville, L’ECOLE AU MOYEN AGE Les écoles cathédrales. Elles T Sl ‘N7 V7 existent un peu partout en Europe. ' V2 Pendant prés de 10siécles, c’est Gee |’église qui est en chargede = Ge IN l'éducation. C’est pourquoi on trouve DENN, Savor » des écoles dans les monastéres, les ui cathédrales, les églises et les chateaux. Parfois, elle est gratuite, et parfois il faut payer les frais de scolarité. WW Z Z Z Z ZG ZA qi Al’école cathédrale, on apprend l’alphabet sur un abécédaire. C’est un morceau de parchemin (peau de béte séchée) sur lequel sont tracées, ala main, les lettres del’alphabet. On y apprend aussi achanter des psaumes (textes religieux), Atraduirelelatin qui est alors unelangue vivante (utilisée). Comme il existe peu de réegles définies de grammaire, le frangais est parfois difficile a écrire. Alors on|’écrit souvent commeon le prononce. Mais celacompliqueles choses, caril peut y avoir 4 orthographes pour un méme mot. Les mathématiques sont trés peu enseignées car elles font peur a tout le monde et méme aux professeurs. C’est souvent en dehors del’école, auprés d’un maitre, queles artisans apprennent les mathématiques qui leur sont nécessaires. i ECOLE CATHEDRALE . Charlemagne, grand promoteur de l’école. Ce grand roi des Francs, des Lombards et Empereur d’Occident parle le Francique (langue en partie d'origine allemande), connait lelatin et le grec et pourtant ne sait pas écrire. Mais il attache beaucoup — d’importance al’étude. Il demande quel’on ouvre des écoles dans les villes et les chateaux oU les enfants pourront apprendre alire et aécrire sans devoir payer. Deplus, il fait corriger par les moines tous les textes comprenant des fautes_ . d’orthographe. L’ECOLE SOUS LA RENAISSANCE Ony étudie moins la religion et un peu plus laplanéte Terre et |’homme. Vers 1440, Gutenberg, un ouvrier allemand, inventel’imprimerie. Cela permet d’avoir des textes qui codtent moins cher. Alors en Allemagne, en Suisse, et dans le reste del’Europe, on ouvre des écoles ou les enfants étudient labible dans leur propre langue. On ouvre aussi des écoles publiques en Italie ou on trouve surtout les enfants de riches. Lalatin est enseigné cans toutes les écoles dela Renaissance car il est utilisé dans toutel’Europe comme langue de communication pour le commerce, un peu commel|l’anglais aujourd’hui. Sous la révolution, tous les enfants ont le droit d’aller al’école. Pendant unan, de 1793 a 1794, c’est méme obligatoire. Mais que dedifficultés! II n'y apas assez d’écoles, ni de matériel pour tous ces nouveaux éléves. Deplus, les professeurs ne sont pas toujours instruits. Les classes ont lieu dans les anciens presbytéres (maisons des Db Ladisciplinedans les écoles est en cetemps-latrés sévére et méme brutale. Les enfants peuvent étre fouettés pour un simple manque d’attention, par exemple pour s’étre endormis dans laclasse. prétres). Les étudiants vont al’école de novembre a avril, de 6h00 a 10h00 du matin et de 14n00 a 18h00 de l’aprés-midi. Le reste du temps, ils doivent aider leurs parents aux travaux des champs. En classe, ils apprennent diverses matiéres mais surtout le francais car tres souvent, ils neparlent que le patois (langage régional). L’ECOLE DES ANCIENS CANADIENS Dans les premiéres écoles, il fait tres chaud|’été et tres froid I’hiver. Les enfants sont donc souvent en charge de transporter le bois pour alimenter le poéle qui réchauffela salledeclasse. Dans lasalledeclasse, les bureaux n'ont pas de dossiers. Souvent, ils font face aux murs. A ces bureaux trés longs, sont assis trois ou quatre éléves qui partagent un encrier pour deux. Al’écoledenos ancétres, on apprend comme aujourd’hui, alire, a écrire et Acompter. On y fait des dictées, des exercices de grammaire, un peu degymnastique, on y dessine et on y chante. Les filles aoprennent aussi acoudre et abroder. Au temps des pionniers, les «maitres d’école» sont beaucoup plus sévéres que ceux d’aujourd’hui. Si un éléve est en retard pourle cours, il est puni. S’il n’apas fait ses devoirs, il peut étre retenu aprésaclasse et Oh Horreur! il peut étre coiffé du bonnet d’ane pour une réponse incorrecte, fessé pour uneimpolitesse et méme fouetté pour mauvaise conduite. Mais il y aaussi des choses trés sympathiques. Commeles écoles sont petites, tous les éléves connaissent tres bien leurs camarades et méme les parents de ceux-ci. C’est un peu comme une grande famille. Au Canada lorsque les petits Amérindiens vont al’école, ils doivent oublier tout ce que leurs parents leur ont appris et s'‘appliquer ase vétir, parler et se conduire comme les enfants des pionniers. C’est pour eux parfois trés difficile. LA PREMIERE ECOLE FRANCAISE DE MAILLARVILLE Lapremiére école de Maillardville .est vraiment trés petite. Les salles de classes sont installées dans deux piéces au-dessus du magasin dela compagnie «Fraser Mill». Lapremiére institutrice est une demoiselle e originairede|’ile Maurice, Adrienne Blancard. Elle fait laclasse a un petit nombre d’éléves du 27 septembre au 1er décembre 1909, jusqu’al’arrivée des religieuses qui vont la remplacer. Mais cette petite écolen’arréte pas de ...ET L’7ECOLE D’AUJOURD’HUI On peut dire qu’il yades écoles : dans tous les pays du monde. Mais il y aencore des endroits ot les enfants nesavent ni lire, ni écrire. ll y aaussi des écoles qui sont interdites aux gens decouleur commepar exemple en Afrique du Sud. Dans bien des pays comme ceux de l’Amérique Latine, del’Afrique et de l’Orient, iln’'y apas assez de déménager. En 1910, elle est réinstallée dans une buanderie et en 1911, dans legrenierd’uneéglise. Avecletemps, lapetite écolegrandit. Plus tard, elles’appellera Ecole Notre-Dame de Lourdes. professeurs, delivres, de crayonset méme d’établissements scolaires. Malgrétout, aprés vingt siécles de progrés, al’agedel’ordinateur, un nombre grandissant d’écoles ne cessedes'ouvrir atravers le monde.