ag PAR ‘LE SOLEIL e. See OM BIE Courrier de 2éme classe Second class mail N° 0046 VOL 18 No 26 VENDREDI 25 OCTOBRE 1985 -Le seul journal de langue francaise de la Colombie britannique. 30 cents Justice Un procés en frangais? Par Annie Granger Le Manitoba, la Saskatchewan ont eu leur proces en francais. I] ne restait plus que la Colombie-Britannique. C’est presque fait sile juge du tribunal du Comté de Vancouver accepte en francais le prochain procés de la Fédération des Franco-colombiens contre l'une de ses anciennes employées. Sous les armoiries de la justice qui portent ces mots en francais “Dieu est mon droit” et “Honni soit qui mal y pense”, le tribunal du Comté de Vancouver voyait pour la premiére fois le francais au milieu d’un débat entre avocats, juge et représentant du Solliciteur général. La Fédération des Franco-colom- biens est poursuivie pour bris de contrat par une ancienne salariée, Nadine McDonnell. Puisque cette derniére, son avocat David Varty, la FFC et son avocat Doug MacAdams, Langues officielles parlent tous francais, la Fédération des Franco-colombiens (FFC) de- mande au tribunal d’obtenir son procés en francais. La Saskatchewan (voir le cas Tremblay dans ce numéro), le Manitoba et méme le Yukon l’ont eu, au tour de la Colombie-Britannique cette fois-ci de demander un procés en francais. Maitre MacAdams a plaidé pen- dant plus d’une heure pour deman- der au tribunal d’accepter sa défense (dans le cas FFC-McDonnell) en francais, invoquant la Charte cana- Rencontre inédite Par Francois Bourboulon 18 et 19 octobre s'est tenu al ngs un colloque national sur les communautés minoritaires de langues officielles intitulé “le temps des solutions”. Organisé par M. D'Tberville Fortier, le Commis- saire aux langues officielles, ce colloque a surtout été l’occasion d’une rencontre inédite entre fran- cophones hors Québec et Angio- québécois. Un événement? Sans doute pas, si l'on ne regarde que les résultats. Mais réunir pendant trois jours des représentants des communautés mi- noritaires francophones et anglo- Nanaimo. nes de toutes les provinces et des territoires constituait en soi un événement. ~ iii Et entre ces représentants, le dialogue a eu lieu. C’était d’ailleurs le but recherché par le Commissaire aux langues officielles, M. D’Iber- ville Fortier, le maitre d’oeuvre de ce colloque. Intitulé “le temps des solutions”, ce dernier voulait aller plus loin qu'une simple prise de conscience des problémes, pour, selon les mots du Commissaire, “mieux définir l'approche intégrée susceptible de relancer la réforme linguistique du pays”. ; Suite page 2 dienne des droits et libertés, et plus particuliérement l'article 15, basé sur l’égalité. Il a également plaidé que la loi anglaise de 1731, adoptée en 1859 par la province qui n’existait pas encore en temps que telle et qui faisait de l'anglais la seule langue des tribunaux, comme son amendement en 1976 qui oblige tout document juridique en anglais, ne peut s’appli- quer. A Me MacAdams de faire historique de la colonie: le premier journal était francais, les francopho- nes étaient nombreux, les voyageurs qui peuplaient la colonie étaient tous des Canadiens francais... ‘L’oppositionde la Ffc s vest présentée avec le bureau du Solliciteur général représenté par son avocat, Robert Edwards qui a allégué que la Fédération des Franco-colombiens demandait purement un traitement de faveur pour les francophones; que le seul article de la Charte qui décrit l'usage des langues officielles dans les tribunaux est l’article 19 qui stipule que le francais et l'anglais sont seulement sur le pied d’égalité dans “Yes tribunaux dé juridiction fédérale ~ et au Nouveau-Brunswick. Et que dans l'article 21, le choix des langues se trouve au Québec et le Manitoba. Et si l'anglais a été choisi comme langue. des tribunaux, c’est tout . simplement pour rendre la chose plus facile en ayant une langue commune qui est l’anglais. Quant a I’avocat de la partie demanderesse, sans étre opposé a cette question de procédure, David Varty a évoqué la lenteur que cette. derniére pourrait rencontrer en plus Suite page 2 Un centre francophone Sisialis «haiguas ptnidalbmacal sek coeatocamtink y oliaioobacs dt RE: ea _ acheté par l’Association, ils ont été nombreux a y participer. eal Le métier d’un francophone On le connaissait pour sa musique — il faisait partie des lauréats de Paciféte de cette année — Thommas Miychaudea une autre corde a son arc qui le fait vivre : l’enseignement de plusieurs techniques visant 4 une thérapie du corps et de l’esprit : shiatsu, yoga, et taichi. On aura dailleurs l'occasion pendant la fin de semaine du ler novembre de suivre, en francais, un atelier de shiatsu au Centre: culturel colombien. Le _ shiatsu, qui veut dire Tout dans les mains pression des doigts, est une pratique japonaise existant de- puis la création des temps. Par des points d’accupuncture, Thommas diminue ainsi les ten- sions, la douleur, la dépression, et l’anxiété. Thérapie idéale pour ceux et celles qui ont peur des aiguilles, car le shiatsu est de l'accupuncture sans aiguilles. Tl vous apprendra comment trouver ses points qui s’appellent “tsubos”, y en a cent soixante-dix dans tout le corps. Ils Suite Page : 2 we. O Canada Linguistique Un hymne Les nouveaux sexiste «québécismes» Scandale! “O Canada” serait sexis- te, affirme Réginald Stackhouse, député de Scarborough, mais uni- quement dans la version anglaise. ‘Depuis sa découverte, M. Stackhouse a présenté aux Communes un projet de loi privé qui; s'il est adopté, modifiera les paroles de l’hymne pour “les rendre plus conformes aux valeurs canadiennes sur l’égalité de l'homme et de la femme.” Le sexisme de “O Canada” (com- posé en 1917 et devenu hymne officiel en 1980) réside dans un mot, un tout petit mot: “Sons” (fils). Placé ot il est dans la chanson, il véhicule selon le député un incroya- ble sexisme. “O Canada, chante-t-on en effet, Suite en derniére page Depuissa création en 1961, l'Office de la langue francaise a subi une lente évolution qui’a fait passer dela © défense presque “académicienne” de ce qu'on appelle le “francais interna- tional” 4 une certaine tolérance a l’égard de termes qualifiés de “cana- dianismes de bon aloi”, puis enfin aujourd’hui a l’acceptation de ce qui portera désormais le nom de “québé- cismes”’. L’Office annonce la parution d’un document intitulé “Enoncé d'une politique linguistique relative aux québécismes”’. L'OLF définit ainsi ce que l'on entend par “québécismes” — nou- veau terme qui est lui-méme un québécisme — : certains mots, Suite en derniére page d’inspecteur Clouzot. Doublage Jat évidemment attendu la derniére minute pour aller votr le film présenté dans la boule géodésique du Centre Expo. Un film, ma foi, remarquable, et entiérement tourné, fabriqué et monté par une équipe francophone de Montréal, les Films Nanouk Limitée. Dans ce court-métrage de trente minutes, présenté sur écran Omnimax apparemment un des seuls au monde, il y altrés peu de paroles. La seule personne interrogée- a part les Inuits qui eux parlent leur langue et dont la traduction est simultanée - est un paysan francais qui, prés de ses vaches et devant le train a grande uttesse filant dans la campagne francaise, se plaint que tout va trop vite. Malheureusement il le fait en anglais, sans trop d'accent francais d'ailleurs, puisqu’il a certainement été doublé par quelqu’un qui a dé travailler son accent Oncle Archibald Sa ae a a I A A EE AA Ore OS NR a a a li ok ie See earn re Na ena rei le le asi er Sanh i i= aah a eee eee SESE ey el