2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 14 avril 1988 7SUR7 INFORMATION incendie maritime Un remorqueur américain de haute mer a pris feu, dimanche dernier au sud des Iles-de-la- Reine-Charlotte. L’équipage qui n’apas réussi a éteindre le feu a dd avoir recours aux embarca- tions d’urgence. Un bateau de péche canadien a retrouvé les rescapés au nord du Cap Scott. Le bateau américain remorquait une péniche chargée d’autos particuliéres et de produits explosifs, de |’Alaska au port de Seattle, au moment de la conflagration. Les autos défectueuses roulent toujours On sait que notre province, avait, jadis, la réputation des routes les plus sdres du Canada. Jusqu’a ce que le gouvernement créditiste ait cru bon de supprimer |’examen mécanique annuel des autos, et de réduire le nombre d’inspec- COURRIER Cher M. Audifax, Tout cdkabord un bravo pour la publication du poéme d’écriture automatique URANIUM (30 sept.). J’apprécie énormément lire dans vos pages un item a contenu idéologique auquel je souscris pleinement. Je dois toutefois vous avouer que bien que lectrice assidue, je trouve rarement quelque chose qui fasse écho a mes préoccupa- tions écologiques, philosophi- ques et politiques. Ce qui m’emméne a un deuxiéme point que je vous prierais de considérer comme critique constructive. Je suis souvent frappée du caractére «sexiste» de votre caricature (bande dessinée) de premiére page. Les francophones de Colombie ont-ils oublié d’évo- luer? Je n’en crois rien et j'estime qu’un effort de la part du Soleil pour éviter ce genre d’humour, au fond pas trés dréle, serait apprécié de tous ici, en Colombie-Britannique, hommes, femmes et enfants. Ceci dit, j’espére que vous continuerez d’étre notre outil de communication d'une fagon qui nous refléte véritablement. J’aime savoir ce qui se passe en francais et Le Soleil nous est précieux. Merci de votre effort. Bien vétre, Danielle Arcand 7249 Ashburn St. Vancouver, C.B. V5S 2K6 Vincent Pigeon B.A.,L1.B. ~ Hean, Wylie, & Cie | Avocats & notaires 1501-4330 Kingsway,| ‘Burnaby, C.B. V5H 4H9 Télécopieur: (604) 434-7707 | Téléphone: (604) 434-5784 | teurs de la conduite. Il y a deux ans, la Gendarmerie Royale a constaté que 70% des autos étaient défectueuses... Le gou- vernement actuel a promis de mettre en place un systéme d’examen volontaire de |’état mécanique des autos, qui serait suivi trois mois plus tard de celui, obligatoire, des automo- bilistes réfractaires. Hélas! le ministre responsable, Angus Read, ne trouve ni les emplacements pour de tels examens ni le personnel pour vérifier les autos. Alors, les tests sont remis aux calendes grecques. Dissensions chez les créditistes Si Mme Grace McCarthy a démissionné du cabinet provin- cial, c’est qu’elle n’était plus d’accord avec le _ Premier Ministre ni avec sa facon de diriger la province, elle nous |’a clairement dit a |’6poque. Avec cing autres députés dissidents, elle a demandé une revue de la direction du Parti du Crédit Social, par scrutin secret, lors de la réunion de Penticton, a la fin du mois. Or, Mme McCarthy est pessimiste pour le parti, la province et le Premier Minis-' tre... Il survivra a ce scrutin, prévoit-elle, mais y aura-t-il appris quelque chose? «Non, rien» craint-elle. Libre-échange ou perte d’indépendance ? C’est I’éditeur albertain Mel Un départ qui laisse songeur Suite de la premiére page les coulisses, mais, décidé- ment, il semble que rien n’ait été véritablement fait pour le guérir une bonne fois pour toute. Les conséquences, on les connait: la FFC est incapable de rejoindre ceux pour qui elle est au service: ces Franco- Colombiens qui justifient pour- 1 tant son existence et les deniers publics que lui le Secrétariat d’Etat. Et pourtant, estime JRD, il serait tout a fait possible a la FFC d’étre davantage a I’écoute de la francophonie. Tous les éléments nécessaires pour créer une bonne dynamique sont en place. II ne manque plus qu’un petit trois fois rien, ce petit coup de pouce qui, malheureusement, ala FFC fait encore figure de _ véritable montagne. «Si seulement», dit-elle, «elle se donnait la peine de sortir de lemprise des normes et des régles qui la régissent et qui |’étouffent, et qu elle inculquait au systéme un peu plus douverture et de flexibilité envers |'imagination et /e risque, le tour serait joué. Seulement voila», ajoute-t-elle, «la FFCne fait aucun effort pour se doter d'une véritable philoso- phiede communication, valable tant a/intérieur qu’a|’extérieur, et qui permettrait de créer un réseau d‘échanges actif dans tous les sens». verse JRD congoit qu’une: telle dynamique puisse faire peur, mais elle estime que c’est encore plus grave de ne rien faire et de laisser pourrir une situation qui, finalement, ne peut que multiplier les mécon- tents tant a l’intérieur qu’a l’extérieur de la FFC. Et elle ajoute: «// yaalaFFC du potentiel, des idées, de l’énergie, des forces, mais elle ne Sait pas les utiliser, elle est incapable de canaliser au profit de |’ensemble de la communau- té». «Encore et toujours», répete-t-elle, «/a FFC sen tient invariablement aux normes et aux régles en vigueur dans le circuit interne et cloisonne ainsi le travail des employés a l'intérieur de descriptions de taches dont |’étroitesse leur interdit systématiquement de donner /eur pleine mesure». «Certes», dit-elle, «des descrip- tions de taches, il en faut, mais pas au point quélles canton- nent le personnel al intérieur de structures qui |’empéchent de fournir le travail que la communauté serait en droit dattendre de Jui». Résultats: l’imagination et la créativité n'ont guére de place au sein dela FFC. «La réflexion y est rare», dit-elle, «et personne ne se pose _ les questions susceptibles d’amé- liorer la qualité du travail fait a l'intérieur qui, faut-il le rappe- ler, a une énorme incidence sur la qualité de celui effectué a l'extérieur de la FFC». «Bref», ajoute-t-elle, «on tourne en rond et personne na_ vraiment l ‘impression quela FFC apporte Suite page 3 Hurting qui a pris la téte du vaste front des opposants au traité proposé dit «de Libre- Echange», geste qui embarasse beaucoup un gouvernement qui prétend que nos_ industries culturelles et notre spécificité canadienne sur ce plan seraient a l’abri, sous l'accord proposé. D’autant plus que M. Hurtig est régionaliste convaincu et que les siéges que détenaient des députés progressiste-conserva- teurs a l|’Ouest sont a haut risque, surtout en Alberta. M. Hurtig, de passage ici pour recevoir un prix, prédit une grande opposition aux urnes de la part de britannocolombiens méfiants des belles promesses gouvernementales. Et, a noter, M. Hurtig agit pas patriotisme pur, on ne lui connait aucune affiliation partisane malgré des ouvertures répétées des néo- démocrates albertains. Prix du citoyen de l’année Voila la grande surprise du congrés annuel de |’Association des Commercants et Profes- sionnels du GVRD, qui décerne ce prix honoré a des citoyens éminents tous les ans depuis belle lurette. M. Hurtig, qui est évidemment, professionnel, n’a pas regu ce prix pour sa deuxiéme édition de |’Encyclo- pédie Canadienne, ni pour la croissance phénoménale de sa maison d’édition... mais pour son opposition au traité de «lipre-6change». Les commer-° cants et professionnels, fem- mes et hommes du_ dur quotidien financier, estiment que ledit Traité mettra fin a |'indépendance du Canada, et a lacroissance commerciale de la plus belleville du monde... Avis aux électeurs. Terrains a vendre M. Cliff Michael, ministre responsable du dossier «privati- sation» au cabinet vander Zalm, louche vers les terres domania- les dela province, qu’il pourrait vendre pour une somme rondelette, qui sait? Les fonctionnaires de son ministére y réfléchissent, et les terres de la Couronne passeraient aux mains des agences immobilié- res. Le parlement de Victoria deviendra-t-il, un jour, dts appartements de luxe, et les Parcs provinciaux des terrains de camping? Nigel Barbour Fidélité — et discrétion au service de la... Suite de la premiére page lescalier par curiosité. «Le malheureux a -gravi_ trois marches avant de réaliser qu'il senlisait. Le ciment était a peine coulé!» se rappelle Yves Thoraval. — Une fois l’anecdote classée au rayon des bons souvenirs, Yves Thoraval évoque l'avenir: «L ‘Alliance Frangaise est désor- mais accessible aux handica- pés. Les membres y seront plus a l’aise. Nous jouissons d'une vraie bibliothéque, d'une salle vidéo et de trois salles de classe supplémentaires. Cela nous était indispensable pour faire face a la demande croissante des étudiants.» Ne vous meéprenez pas, l’'Alliance Frangaise n’est pas seulement une «boite» a cours de frangais. Loin s’en faut! Le récent salon du livre de langue frangaise, organisé conjointe- ment par les Librairies Colom- biennes, le Service Culturel du Consulat de France et... l’Alliance Francaise illustre a l’envi les préoccupations cultu- relles et artistiques de I’institu- tion dirigée par Yves Thoraval. Les 3500 visiteurs qui ont assuréle succés du salon nes’y sont pas trompés. Pergu a tort comme un organisme réservé aux frangais ayant du vague a l’€me, |’Alliance Francaise se veut «/e lieu de rendez-vous des francophones et des francophi- les de toute race, de toute religion, de toute nationalité». Cela, Yves Thoraval l’affirme les yeux dans les yeux. Cernés, évidemment. ne] SO©LEIE Leseutjournalen frangais 4g Gstombie de la Colombie-Britannique Président-Directeur: Rédacteur en chef: Journaliste-coopérant : Photocomposition: Suzanne Bélanger Coordinatrice administrative: Diane Poissant Patrice Audifax Patrice Romedenne Jacques Baillaut Et ‘Canadian Broadcasting Corporation bs 4d Société Radio-Canada Philippe Bourbeau | Re ntant Commercial Sales Representative (604) 662-6494 (604) 682-2031 Res. Publicitaires a la radio “eta la télévision de Radio-Canada. Publié par le Soleil de Colombie Ltée 980 Main,'Vancouver, V6A 2W3° iv \ 3 een Fad 683-7092 Abonnement 1 an: Courrier de 2éme classe - ; Canada, 15$ -"Etranger, 20$ Numéro d’enyegistrement: 0046 Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir lé texte sil est trop long. 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