Informations internationales . Nations Unies — r -entier ‘carte géographique des- NATIONS — UNIES ‘“T)’abord . le drapeau rouge 4 |’entrée principale.. Puis, 50 énormes tasses a thé d’une capacité de 10 onces’’. C’est ce qu’ils m’ont réclamé en arri- vant ici, déclare d’un air amusé le directeur géné ral de l|’hétel Roosevelt de New York, M. Tho mas Kane, en décrivant la fagon de vivre des 50 délégués chinois aux Nations unies. Ces exigences appa- remment satisfaites, les dirigeants de la déléga- tion (le sous-ministre Chiao Kuan-Hua_ et V’ambassadeur Huang- Hua notamment) ont quitté le 14é@ plancher qu’ils ont loué tout (72 chambres; $2,000 par jour), hier matin. en direction du- secrétariat général des Nations unies. -A 9h. 34 exactement, ils ont serré la main du président de |’Assemblée générale, -_M. Adam ‘Malik (Indonésie), a qui ils ont offert leurs voeux de prompt rétablisse ment 4a l’intention du secrétaire Thant, présen- tement hospitalisé pour un _ulcere. ,, Mais les Chinois n’ont pas que des lettres de créante en poche. Ils ont aussi, depuis plusieurs heures déja, une mini- sinée a leur intention par Washington, leur indi- quant clairement les limites du territoire sur lequel il leur sera permis de se déplacer... sans permission: un rayon de 25 milles depuis le cen- tre de New York. | Pendant ce temps, les quartiers généraux de la délégation de Formose (expulsée de PONU le 25 octobre dernier) montrent tous les “‘symptomes’ d’un... grand dérange ment. Dans un silence complet. Par ailleurs, un rap port écrit par un “groupe d’analystes. occiden- taux” sur la situation intérieure en Chine communiste, affirme que le dauphin de Mao, le maréchal Lin Piao, de méme que le général Huang Yung-Sheng “sont presque certaine ment tombés en disgrace et possiblement morts”. Le document énumere une quantité impression- nante d’indices qui lais- sent prévoir de violents remous dans les cercles militaires chinois dans “la lutte pour le-pou- voir’’. Champlain AGANA, Guam Le sergent-major de l’Avia- tion américaine Raymond de Champlain, un descen dant direct de la lignée du fondateur de Québec, a été trouvé coupable par une cour martiale américaine d’avoir omis de rapporter des rencontres qu’il avait eues avec des agents étran- gers, d’avoir conspiré en vue de violer les régles de sécurité et finalement d’a voir violé les régles sécuri taires'régissant la protec- tion des Etats-Unis et de ses secrets. Antérieure- ment, une accusation d’es- pionnage avait été rejetée. C’est au cours d’un pro- cés qui s’est déroulé a la base d’Andersen, & Guam, que le sergent-major a vu pleuvoir sur lui toutes. les accusations... et les sen- tences. : Selon les militaires, de Champlain a été arrété en juillet dernier, a Bangkok, ou il occupait les fonctions d’attaché militaire aupres du haut commandant ameéricain. Dans sa preuve, la pour- suite déclare que de Cham- plain a été surpris alors qu’il transmettait des infor- mations 4 1|’ambassade soviétique de la capitale ’ thailandaise. Il fut parla suite amené pres de Manille pour finalement échouer & Guam, ou s’est tenu son proces. Le descendant de Samuel de Champlain a plaidé non coupable, le 3 novembre, devant un jury composé de 10 membres des forces américaines dont les grades -allaient de lieu tenant a celui de colonel. Reconnaissant la culpa bilité de l’accusé, la cour s’est montrée trés sévére. De Champlain a été con- damné a 15 ans de travaux forcés. De plus, l’inculpé, agé de 40 ans, a été démuni de toutes ses décorations et _ s’est vu rétrograder au plus bas rang de 1’Aviation. Finalement; la. cour a ordonné la saisie de son salaire et a demandé qu’il soit démobilisé déshonora- blement! Descendant direct du fondateur (de Qué bec, Raymond de Cham- plain résidait 4 Lisbon, au Connecticut. Sa _ mere, Mme Evelyne Auger, demeure toujours a cet endroit. Quant 4 sa cause, - elle a automatiquement été portée en appel. : Drogue NATIONS UNIES (Geneve) Les Etats-Unis ont lancé un véritable cri d’a- larme devant l'accroissement de la pro- duction illicite d'opium et exigé de la cqm: munauté internationale, dont aucun dts membres n'est "a l'abri de la contagion’, qu'elle renforce de maniere draconienne le contrdle de la production, que celle-ci ait des fins légales ou illégales. Intervenant devant la commission des stupéfiants des Nations unies réunie a - Geneve, le représentant americain. M. John Ingersoll, a estimé que la produc- tion illicite d'opium était bien supérieure au chiffre annuel de 1,299 tonne avancé par le Conseil international de contré-: le des stupéfiants Pour lui, ce chiffre représente la seule production de | Asie du Sud-Est et il faut y ajouter plusieurs centaines de tonnes cultivées au Proche- “Orient et en Amérique latine. A titre in- ‘dicatif, les experts de TONU estiment qu'une tonne d'opium permet la prépara- tion de 20 millions de piqures dhéroi- ne. Cette réalité, selon M. Ingersoll. mon- tre a l'évidence que la convention uni- que de 1961 a besoin d’étre révisée et améliorée, et cela principalement en éten: dant les pouvoirs du Conseil interna- tional, aujourd'hui ‘‘serieusement han- dicape par l'absence d'informations adé- giaike sur-la culture du pavot et la pro- uction d'opium’. Aussi, les -Etats-Unis proposent-ils u'un concensus intervienne au cours e la conférence internationale de mars prochain pour que le conseil obtienne, de droit, des statistiques précises de tous les ste sur la culture et la pro- duction d’opium, et soit autorisée, si _nécessaire, a procéder 4 des enquétes sur place. | ' | | : | : ) j | | | y | ) ' | | | | | | XVI, LE SOLEIL, 19 NOVEMBRE 1971 bs ES