_ du. gondolier

Propos en [air

du ciel

per
Facques Bailiaut fj

DES PAUVRES eee ET DES NEO-MISE-
REUX,

Le temps: des pauvres, enzuenilies
est revolu;” ney, pauvrete dans la plu-
part des cas ntest plus un signe ex-
terieur,.

, Ly a bien parmi les inevitables
dechets de la societe, les ivrognes
qui n'ont pas les moyens de boire et
ainsi perdent toute dignité, Ceux,
qui ne veulent pas travailler, Ceux,
qui ne peuvent pas travailler, Ceux,

qui sont nes au mauvais endroit, a la

mauvaise heure, de la mauvaise race,
Ceux dont le metier n'est pas reconnu
dtutilite publique, Celle, qui bien
que dtutilite publique, ravage la sm =~
té du public,

Filles de petites moeurs, agents
de petits trafics, voleurs ala peti-
te semaine qui, dy fait qu'ils ne
sont pas syndiques, vegetent dans
leurs bas quartiers, alors que les _

bandits de grands chemins, sont gens

fort respectes, sinon respectables,

il y a aussi les hippies...fausse
misere organisee, qui parfois coute
chere.

int y a egalement la migere a cré~
dit qui ressemble a oh meprendre a
la prosperité,

, Cette partie de la societé, si
fiére de ,ses libertes, democratiques,
en verite passe sa vie dans une pri-
son aux barreaux invisibles,

C'est la forme de misere la plus
triste car on ne L'a prend pas au
serieux, Elle ne ene pas les gens
de la haute societe parce qu'elle est
propre, silencieuse et digne, Et pour-
tant, elle existe.

Cette misére englobe un grand nom

bre des meilleurs. citoyens, hopnetes,
courageux, naifs, nécessaires a la
prosperite du pays, de laquelle ils ,
ne recoltent que des miettes, A l'te-
poque des entreprises colossales, is.

restent isoles, desorganisés, exploi-
tes et sans defense.

Ctest peut-Stre parfois de leur
faute, mais ils ont des excuses dans
une société ot l'offte de leurs’ ser-
vices est toujours plus grande que
la demande, Ils vegetent, grapillant
200, 300, 350 dollars par mois, trop
pour mourir, pas assez pour vivre,
Os envoient leurs epouses travailler
pour des salaires de misere, nouris—
sent leurs enfants de viande hachee,
et leur esprit de télévision 2 a bon
marche, Ts sont employes jpar une
autre categorie de la societé, les
pauvres riches., ,

Dans la societe moderne, les vrais
eapitalistes arrivent a etre presque
socialistes, le vrai capitaliste,
‘reconnait la valeur des etres qu'il
emploie, et comprend qu'il doit, dans.
une certaine mesure, veiller a leur
bien-€tre s'il veut béneficier au
maximum de leur rendement, I1 se
fait tirer l'oreille, certes; mais
il en vient toujours a un agrement
Yaisonnable, accordant a l'ouvrier
des conditions sinon parfaites, du
moins decentes, eg qn

Le neo-capitaliste ou pduvre-riche
est sans pitie, Capitaliste acres
dit, ila toujours un deficit a pre=

senter, lJ est anonyme, monstre a
plusieurs tetes et tentacules, IL
est forme d'un grand nombre d'action-
naires qui, sous le couvert de la so-—

cieté, se livrent a 1'exploitation
sordide de leurs ,semblables, OQ re=

compense ses armees fameliques par
des louanges, et par avarice va sou-
vent & ltencontre de ses propres ine
teréts, IL est tres fier de lui et
va meme jusqu'a mentionner a ses em
ployes des avantages qu'il ne leur
offre pas, I est anti-socialiste,
anti-syndicaliste et, dans la plu-,
part des cas, se considére bon chre=
tien, En quelque sorte, il est de

la version moderne de la famille roya-

le, qui disant au cours de la famine:
- "Le peuple n'a pas de pain, qu'on

-lui donne de la brioche" ~-

Cela, lui a coute la téte, Tant il
est vrai que " qui trop embrasse,
manque le train", Pour 1'instant,

‘c'est le petit qui manque le train

de vie... mais cela peut changer, Le

. pauvre=riche devrait y penser... a

temps...

AVENIR DOUTEUX

M, Robert Strachan,chef de 1'Op-
position en Colombie, a dit que la
seule conclusion a tirer du discours
prononce par le Premier Ministre, du
Canada, Monsieur Trudeau, au congres
de 1'Association du Barreau Canadien
tenu a Vancouver, la semaine derniere
est qu'il n'y a pas d'tavenir pour les
fonctionnaires qui ne parlent que

l'anglais.

Da critique la déclaration du
Premier Ministre en disant que des me.
sures destinees 4 imposer le bilin-

sme au Canada ne devraient pas
re prises, sauf aux endroits ou il
y a une majorité francophone.

COLLEGE ANGLAIS AU QUEBEC

v

, Le Ministre de 1'Education du
Quebec, Monsieur Jean—Guy Cardinal,
a annonce la semaine derniere

collége de langug ‘anglaise ouvrira

ses portes au Québec avant 1'automne

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s‘agit de blague, la loi est sévére:

qutun |

Le nouveau “gollar” américain |
Une firme a récemment fait imprimer, dans un but de farces et attrapes, des billets de $1 amé-
. avec en médaillon leffigie de Charles-de Gaulle. Malheureusement, méme_ lorsqu’il
les plaques qui ont servi & I‘impression de ces “billets” ainsi
que les billets ont été saisis par la police. Peut-étre que le président de la République francaise,
_s‘il Vapprend, demandera qu‘on lui donne au moins les plaques !

Le Soleil, page 3, ie 13 septembre,1968

LUTTE LENGUISTIQUE

Quatre-vingts pendence franco-
-phones sont sortis victorieux, jeudi,
apres une manifestation pendant la=
quelle ils sont restés a 1tinteérieur ;
de 1'école secondaire Aime Renaud, a
Saint-Leonard, pres de Montreal,

Les étudiants, qui se sont en-
fermés toute une semaine dans 1'éco-
le en protestation contre une déci-
sion prise par la, Commission Scolai-
re Le Royer de reserver ltécole aux
etudiants anglophones, soutenaient
que la dite décision mettait en dan-
ger leurs chances de succés academi-
ques.

L'ecole sera ouverte le 23 sep-=
tembre, en vertu d'un compromis ac=
-cepte par la Commission Scolaire de
dispenser lteducation dans la langue
anglaise 8 une autre école,

En méme temps, 1700 enfants ap-
partenant 4 des familles d'origine
italienne de Saint—Léeonard , se sont
abstenus de s¢ rendre & ltécole & la
suite de la détermination de la Com

‘mission Scolaire de Saint-Léonard
‘dtenseigner uniquement en francais,a
compter de la premiere année.

Les autorites de la, ville de

Saint-Leonard ont demande l'assis- :
tance de la police dans une situation

qui, | ‘pour le maire de cette municipa--

lite, Monsieur Leo Ouellet, risque de

devenir explosive. raed

eee Ree

Des negociations sont en cours
pour trouver un successeur au docteur,
P.M.McTaggart-Cowan, qui a abandonne *
son poste de Président: de 1'Universi-
té Simon Fraser & la fin de mai 1968.

Le docteur Kenneth Strand, pre
sident interimaire, prévoit Ltetablis-
sement dtun comite en vue de décider
la procédure % a suivre pour nommer un,
nouveau president,

Le comite’ recevra des sugges= —
tions,des propositions et des opinions
différentes écrites de la part de la
Faculté, des étudiants et du person=
nel enseignant jusqu'au 27 septembre,

————— een

"APATATI. ET, PATATAXE &:/

Le taux des taxes foncieres de la
ville est en moyenne de $386.00
‘D'apres un rapport pour le conseil,
le. taux des, taxes sur habitations
familiales a Vancouver est en moyen-
ine de $386.00 :

Ce chiffre, basé sur l'année fisca-
le 1968, comprend les taxes générales,
scolaires et autres,

Le rapport ajoute que, cependant
environ 66% des propriétaires ainsi
‘taxes, recgoivent un octroi, ce qui”
abaisse leurs taxes é $256.00, pour
1968, :