Te | Connaissez votre — Gouvernement troisieme partie Les Grands Courants VOICI LA TREIZIEME DES CHRONIQUES ECONOMI- QUES DESTINEES AU SOLEIL ET SIGNEES PAR \L°EMINENT ECONOMISTE IQUEBECOIS LAURENT LAUZIN. DI VANCOUY Le Service des affaires économiques coordonne et met au point les initiatives touchant les grandes ques- | tions d’importance majeure pour le Canada dans le do- maine des affaires écono- miques internationales. Il groupe trois Directions : Aide et Développement, Po- litique commerciale, Trans- ports, Communications et Energie. La Direction de l’aide et | du développement assure la | coordination des vues du Mi- nistére sur les questions | d’aide extérieure ; c’est par son intermédiaire qu’ont lieu les consultations avec l’Agence canadienne de dé- | veloppement international et avec d’autres ministéres et organismes de 1’Etat qu’in- téressent des aspects parti- culiers des activités bila- térales et multilatérales de l’aide au développement. La Direction s’occupe éga- ment des mesures spéciales qui ont pour but de promou- voir le commerce des pays peu développés, et assure la liaison avec la Société d’expansion pour les expor- tations. Elle envoie des re- présentants aux consulta- | tions interministérielles sur les questions d’aide et, dans le cadre des délégations canadiennes, aux conféren- ces internationales sur |’ai- LE POINT CAPITAL EST DE RELANCER NOTRE ECONOMIE Aprés plusieurs heures de réflexion sur la matiére qui | ouvre pour moi mes obser- vations sur les grands cou- rants qui se manifestent en | ce début de 1971, il m’est apparu que dans le contexte actuel, dont la complexité s’accroft de jour en jour, il devenait de plus en plus important de rechercher | quelles étaient les princi- pales données de ce qu’on appelle probléme québecois. Au fait, existe-t-il un pro- bléme de telle nature dont | la gravité justifie l’inten- sité des débats actuels*‘ Il serait difficile de ne pas l’admettre, encore que la somme de nos difficultés laisse facilement voir un bilan dont les éléments po- sitifs demeurent fort nom- breux, comme |l’ont juste- ment souligné plusieurs ob- servateurs fort serieux dans leurs commentaires an- nuels. Séquences d'une grave crise C’est un fait connu que la crise d’octobre a _ produit un bouleversement des es- prits dont on ne mesure pas encore complétement |’ ampleur. Elle a eu de pro- fondes répercussions poli- tiques et m@éme économiques dont les principaux effets sont encore mal connus, mé- me si certains ont tiré, de- puis plusieurs semaines dé- ja, des conclusions plutot pessimistes. Des conflits évidents de personnalité ont largement core dans le tinuent joue et jouent en- débats qui con- nourrir la scéne de l’actualité. Sans crainte de se tromper, on peut af- firmer que la crise d’octo- bre et séquelles inévi- contribué & poli- tables ont JER, 12 MARS 1971. de au développement, comme les réunions du Comité con- sultatif du Plan de Colombo, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement et le Pro- gramme des Nations Unies pour le développement. La Direction de la poli- tique commerciale s’occupe (A l'exception de l’aide ex- térieure bilatérale et multi- | latérale au développement, ainsi que des questions d’é- nergie, de transports et de communications) des pro- blémes internationaux de po- litique é conomique, com- merciale ou financiére, y compris les relations bila- térales du Canada avec les autres pays ences domaines, et la participation du Canada aux organismes internatio- naux et aux ententes multi- latérales touchant ces ques- tions. La Direction des trans- | ports, des communications et de l’énergie est chargée de fagon générale, des ques- tions techniques et techno- | logiques qui intéressent le Ministére. En matiére de transports, sa compétence trop facilement le porte sur la navigation com- | merciale et l’aviation civile. Elle s’occupe aussi des télée- communications, des satel- lites de teleécommunications, de l’Organisation des télé- | communications du Com- tiser le peuple québecois qui souffrait déja d’un dosa- ge exagéré de propagande en cette matiére. Quelles seront finalement les conséquences de cette prise de conscience collec- tive qui ouvre sur des che- mins aussi divers Non seu- lement il nous est impossible d’y répondre aujourd’hui, mais nous sommes d’avis que la veritable urgence du probléme québecois ne se situe pas dans cette optique. Cette urgence, méme si elle ressort A des décisions po- | litiques qui concernent notre avenir, reste strictement de nature économique comme l’indiquent les plus récentes | statistiques concernant le chOmage qui sévit présen- tement au Québec, fléau qui menace de s’aggraveren- | core au cours des prochains mois. Multiples explications Depuis quelques mois deja, les explications se sont mul- tipliées sur ce probléme que certains ont qualifié, avec raison, de véritable catas- trophe. Il n’est pas normal et il est m@éme dangereux pour le bon fonctionnement de la démocratie et de no- tre régime économique que deux personnes sur cing soient actuellement en cho- mage au Québec. Qui est responsable d’une telle si- tuation Voila of les opi- nions différent fortement, surtout selon les options po- litiques et les diverses con- ceptions que l’on se fait du fonctionnement idéal du ré- gime économique que l’on réve d’établir au pays. Il serait sans doute trop long de reprendre l’analyse des causes qui ont conduit A la situation actuelle. Le fait capital 4 retenir pour le moment, nous apparaft Ministere des Affaires Exterieures monwealth et, de concert avec la Direction des affai- res des Nations Unies, des questions de principe inté- ressant 1’Union internatio- nale des t¢lécommunications qui s’insérent dans ses attri- butions générales en matiére de communications. Sa com- pétence dans le domaine de l’énergie s’étend notamment a l’énergie nucléaire, a 1’A- gence internationale de 1’é- nergie atomique, au pétrole et au gaz naturel. En outre, la Direction entretient des relations étroites avec les ministéres et les organis- mes 4A caractére scientifique pour les questions d’appli- cation de la technique. Elle s’occupe aussi, au sein du Ministére, des questions re- latives A l’exportation de matériaux stratégiques. Avec l’établissement d’une Direction des relations scientifiques et des problé~ mes environnementaux en 1970, le Ministére areconnu l’importance croissante du role de la science et de la | technique dans la conduite | des affaires internationales. | Méme si le Ministére s’est toujours intéressé 4maintes activités of sont engagés | des hommes de science canadiens, ce changement de | structure a fourni un cadre relatives aux sciences et a de nature strictement éco- nomique, en ce sens que la tache la plus urgente de 1’Etat comme de l’entreprise privée est de prendre les moyens rapides et efficaces d’activer le marché du tra- vail. Il est peut-étre inte- ressant pour certains poli- ticiens comme pour certains théoriciens de suivre dans quelle mesure la promesse électorale des 100,000 em- plois s’éloigne de jour en jour de son objectit. Mais, a bien y réfléchir, est-ce | bien la tache du citoyen éclairé et conscient de ses | responsabilités de dépenser ainsi ses énergies en des dénonciations qui ne condui- sent nulle part et qui, sur- tout, restent de nature A ag- | graver le probléme du chO- | mage au lieu de le corriger. Point capital | Le niveau du chOmage au | Québec a atteint un tel point de gravité qu’il serait illu- soire de croire que le gou- vernement soit capable de l’abaisser rapidement et efficacement A des limites normales. Il serait égale- ment illusoire de croire que l’action coordonnée de 1’Etat et de l’entreprise privée soit également suffisante pour atteindre & de tels résultats. Le probléme, en effet, ne saurait trouver de vraie so- lution que dans un ensemble canadien, soit dans une col- laboration accrue entre le pouvoir central et les gou- vernements provinciaux, no- tamment celui de la province de Québec. A cet égard, il importe d’abord de se rap- peler que les véritables le- | viers de la relance écono- mique dont le Québec a un si pressant besoin sont aux mains du pouvoir central qui exerce uncontrOle direct |tions de science et d’envi- ‘role consultatif pour les |mouveau pour les questions | | l’environnement. La Direc-| tion s’occupe de l’aspect in- ternational, en grande partie intergouvernemental, des activités et programmes de nature surtout scientifique ou se rattachant au milieu humain, ce qui comprend|) | les problémes de la pollu-|| tion de l’air et de l’eau.|' Ses responsabilités portent] | aussi sur la conduite des relations scientifiques avec| les autres pays et les orga-|_ nisations internationales, y compris la négociation d’ac- cords relatifs a des ques- elle ronnement ; joue un questions scientifiques qui ont des répercussions sur la politique étrangére, et un role de liaison et de coordination avec le Secré- tariat des sciences et d’au- tres services du gouverne- ment ; enfin, elle assure la direction administrative de la représentation scienti- fique officielle A l’étranger. | A SUIVRE. sur la fiscalite et le mou- vement de la masse moné- taire. C’est également lui| qui tire le plus fort pour- centage du revenu de 1’éco- nomie canadienne et qui in- fluence aussi le plus direc- tement le volume de notre commerce extérieur. Ottawa est actuellement fort conscient de la gravité du probléme que pose le chOmage au Québec. Le gou- vernement a déjA consenti /dans son budget supplémen- taire de la fin de 1970 des avantages particuliers pour le Québec. Nous comprenons | les dangers que comporte un recours plus prononcé) /A l’aide fédérale, mais nous /sommes convaincus que dans les circonstances actuelles et méme pour le bien-étre des Québécois, le moment n’est pas de débattre les questions épineuses que pose l’existence du fédéralisme, mais de bénéficier le plus |possible des avantages qu’il |peut nous procurer et des éléments de -solutions qu’il |peut offrir A nos problémes.