4— Le Soleil de Colombie, vendredi 27 janvier 1984 Société Historique Franco-Colombienne 9, Broadway Est, Vancouver, C.B. VST 1V4 Tél. 879-3911 Des pionniers francophones en Colombie britannique : mythe ou réalité? Par André Chollat Dans l'histoire, telle qu'elle est €écrite, de la Colombie britannique, une question se pose: pourquoi existe-t-il si peu dinformation sur les pionniers francophones? Le peu qui soit disponible, se retrouve dans les écrits anglo- phones (journaux et récits de voyage) et dans les rapports de missionnaires. Si ce n’était que pour les noms de lieux en frangais, encore en usage aujourd’hui (quoique certains _soient désormais en un_ francais notablement estropié), il serait facile de nier que les francophones aient eu une part active dans le dévelop- pement de cette province. II n’est pas étonnant que beau- coup, aujourd'hui, — soient incrédules: «qu’en _ est-il, disent-ils, de ces francophones dont vous nous parlez? Qui sont ces fantémes. Le voyage de MacKenzie lu par Napoléon Il est possible, cependant, de donner des noms a Ces fant6mes. Noms trouvés au hasard de lectures témoignant du développement de la pro- vince. Ainsi, dans les Chronz- ques de la Riviére de la Paix (Peace River Chronicles), 81 écrits sélectionnés et édités par Gordon Bowes en 1963, nous sont présentées; ils permet- tent de découvrir cette région du Nord Est de la province, depuis l’expédition de Mac- Kenzie en 1793, a la situation du commerce de la fourrure, en 1962. Les écrits sont extraits de journaux de voya- ge, de rapports et de récits de premiére main, de _person- nes impliquées dans le déve- loppement de cette région. Dans un premier extrait du journal de voyage d’ Alexandre MacKenzie (dont Gordon Mowes nous dit qu’il était fort lu, et entre autres, par Napoléon révant de