Un heureux voyageur par Léon Hurvitz Chers amis, Tout d’abord, je m’excuse de mon silence prolorigé. Ensuite, je tiens a vous dire que cette lettre, commencée a Bruxelles et continuée a Paris, sera achevée, Deo volente, a Marseille, ot nous nous trouvons actuellement. J’ai fini pour le moment — disons plutét que j’y ai mis fin — mes travaux parisiens, ayant rédigé 325 pages dactylogra- phiées, ou méme plus, de texte, consistant, pour la plupart, en traductions anglaises de sources bouddhiques indiennes, dont la plupart ne survivent, A Bruxelles, nous sommes tombés, tout a fait par hasard, sur un petit café grec, ot nous avons rencontré deux jeunes: Belges de descendance grecque, lesquels nous ont conduits un peu partout, notamment a Bru- ges et A Blankenberge. Quand les deux Gréco-Belges nous ont déposés a notre hétel, ils ont pris rendez-vous avec nous pour le lendemain. Le jour venu, nous nous sommes promenés avec eux (dans une mini-voiture japonai- se) jusqu’a Ostende, ville qui restera toujours dans ma mé- moire, car c’est 1A que, en 1973, mon fils afhé a perdu son passe- port. Nous ne connaissions Ost- de qu’en tant que ville portuaire, mais nos jeunes amis nous ont conduits jusqu’a sa magnifique plage, une des plus belles de toute mon expérience. Nous avons fini la journée, aprés le retour a Bruxelles, par dfner dans un restaurant grec. Le lendemain de cette promenade, les mémes deux ont eu la bonté de nous conduire 4 la gare, ot nous avons pris le train pour Paris. La rencontre avec les Gréco-— Belges était intéressante en plus d’un sens. La ressemblance entre les situations bruxelloise et mont- réalaise est frappante, pour peu qu’on substitue, par exemple, au mooot ‘italien’ le mot ‘grec’, au mot ‘anglais’ le mot ‘francais’, au mot ‘francais’ le mot ‘flamand’. Bruxelles est une ville d’ori- gine flamande, dont 85% de la population est pourtant francophone. On peut se tirer d’affaire partout 4 Bruxelles en parlant francais, comme on peut le faire 4 Montréal en parlant anglais. Lorsque je demandai ‘aux jeunes Bruxellois s’ils par- laient flamand, ils me répondi- rent unanimement que non, parce que c’était une langue “aide”. De plus, dirent-ils, le flamand est une langue inutile: “Qu’est-ce que nous en ferions méme si nous le savions?”. : On pourrait donc résumer les deux situations en ces termes: Les Grees (Italiens) arrivent en Belgique (au Canada), of, pour des raisons pratiques, il leur faut, le plus vite possible, ap- prendre le francais (l'anglais). Le flamand (francais), Jangue mino- ritaire, ne vaut pas la peine d’étre appris, étant d’une utilité beaucoup plus restreinte que le francais (l'anglais). Cette analogie n’est pas par- faite, comme c’est le cas de presque toutes les analogies. Premiérement, le flamand ne se comprend que 14 ot: se comprend le hollandais — aux Flandres, aux Pays-Bas, un peu dans les anciennes colonies néerlandai- ses, mais pas dans les belges, car 1 a la la langue des conquérants était le francais; tandis que le francais reste une langue de premiére importance sur le plan mondial. Deuxiémement, les lan- gues romanes se ressemblent tellement qu’une personne qui en parle une comme langue maternelle pourrait maftriser n’importe laquelle des autres sans beaucoup d’effort. ‘Toute- fois, il n’y a pas trop de différence entre l’attitude qui dit aux Grecs habitant au Québec Toutetois, il n'y a pas trop de, différence entre l’attitude qui dit: aux Grecs habitant en Belgique “Parlez flamand!” et celle qui dit aux Italiens habitant au Québec “Parlez francais!”, d’autant plus que le temps consacré 4 I’étude de la langue minoritaire dimi- nuerait le temps disponible pour celle de la majoritaire. Je reste ce que je suis depuis toujours, partisan du bilinguis- me en ce qui concerne le Canada. Je souligne, pourtaant, le fait que le probléme est compliqué, et qu'il faut regarder d’un oeil un peu tolérant l’attitude des Ita- liens habitant au Québec qui, mémme s’ils ignorent la langue anglaise, préférent faire former leurs enfants dans les écoles anglophones. a politique lingui- tique de notre gouvernement fédéral est tellement absurde qu’ellee pourrait étre le produit d'un Ministére de la Folie. A Paris, lors de mon départ pour Londres en vue d’accueillir les enfants, j'avais laissé inache- Avis aux Québecois en voyage A Yapproche de'la période des vacances, trop de Québecois partent al’aventure sans étre bien renseignés sur leurs droits et devoirs. En regard du régime d’assurance-maladie, 14 comme dans les autres domaines, il est bon de se rafrafchir la mémoire. ASSURANCE-MALADITE Le régime d’assurance-mala- die du Québec protége, hors du Québec, toutes les personnes qui ont le statut de résident du Québec. Les services assurés sont les mémes que ceux assurés au 2 Québec par les divers - programmes du régime et sont ‘payés jusqu’a concurrence du tarif en vigueur au Québec. Le voyageur, bénédficiaire durégime québecois, qui recoit des ser- vices assurés dans une autre | province du Canada ou dans un autre pays est responsable de l'acquittement du cot de ces services. > Tl lui usceriiant donc d’établir auprés de la Régie qu'il est demeuré un résident du Québec et de soumettre ses demandes de paiement ou de rembour- sement en fournissant tous les renseignements pertinents. Pratiquement, i] faut: — inclure les originaux des docu- ments dfiment signés par les professionnels de la santé.(regus, - - factures, états de comptes, etc.) et_conserver des copies; — veiller 4 ce que toute écriture manuscrite soit lisible, surtout les noms et les adresses; — donner tous les renseigne- ments figurant sur sa carte d’assurance-maladie, ainsi que les dates de départ et de retour au Québec; — expédier le tout a: - Régie de l'assurance- maladie du Québec Services recus hors du Québec Case postale 6600 Québec (Québec) G1K 7T3 ASSURANCE- “HOSPITALISATION - Par ailleurs, les services hos- pitaliers hors du Québec en vertu de la loi sur |’assurance- hospitalisation sont administrés par la Régie :de l’assurance-ma- ladie pour le compte ministére des Affaires sociales. Tout résident du Québec hosp- talisé hors du Québec dans un hépital canadien reconnu est protégé. Aussi, le cofit de la salle d’urgence ou de la clinique externe est assumé par la Régie. Hors du Canada, le colt total des services assurés par la loi “est assumé par la Régie lorsque lhospitalisation est devenue né- cessaire 4 cause d'une maladie subite ou que ]’admission a eu lieu dans les 24 heures suivant ° un accident. Les mémes condi- tions s’appliquent pour les frais encourus en salle d’urgence ou en clinique externe. Dans les autres cas d’hospital- sation non justifiée par un accident ou une maladie subite, le montant maximum payable pour chaque journée est de $25. Pratiquement, pour demander un remboursement, il faut: — obtenir le compte détaillé de Vhépital ainsi qu’un recu, s'il a été acquitté; — fournir un certificat du nats: — fournir un certificat du mé- decin traitant; — donner le numéro de télé- phone de sa résidence et de son lieu de travail; — fournir le numéro de sa carte d’assurance-maladie; — faire parvenir le tout a Yadresse mentionnée précédem- ment. Cependant, si vous allez en pays étranger, il serait souhai- ble de vous doter d’une assu- rance privée couvrant les serv- ces non assurés recus hors du Canada ou ceux recus aprés Yexpiration de votre qualité de résident du Québec, dans le cas d'un séjour prolongé a I’étran- ger. De méme, une assurance privée peut couvrir la différence entre le cofit des services regus .et le montant payé par la Régie. Le Soleil de Colombie, Vendredi 5 Aodt 1977 7 vées tant d’afaires qu'il ne nous est pas resté trop de temps pour voir la ville et ses environs. Le 9, Par exemple, i] m’a fallu aller chez le tailleur. ‘Le tailleur” était, en effet, une Tunisienne juive, avec qui j’ai eu une conversation ressemblant fort a celle que j’avais eue avec le portier 4 Montréal: — Madame, vous n’étes pas fran- caise. — Non, je suis un “pied-noir”. — C'est quoi? — Je viens de Tunis. — Done, vous étes arabe. ,— Non, je suis juive. — Tiens! ‘— Vous aussi, vous ates juif, n’est-ce pas? — Bien sfr. — — Bien sfr. — C'est évident. Je vous ai pris pour un juif dés le moment de ‘votre entrée. Puis, quand vous. m’avez dit que vous veniez du Canada, j’en ai été certaine. Peut-étre la pauvre dame a-t-elle ‘Timpression que le Canada esst un pays juif. ‘A part mes affaires inache- vées, il a été d’autant plus difficile de faire n’importe quoi a Paris que les enfants ont passé la moitié de leur temps a dormir. Heureusement, nous pas, a Pa- ris, dans un hétel, car une dame . polonaise nous avait loué son appartement pendant son ab- ‘sence (chaque année elle passe tout le mois de juillet en Po- logne).a Paris ma fille a fait la connaissance d'une Amééricaine ‘de son Age, laquelle, malgré ses cing années 4 Paris, était toujours capable de commander “un” biére. Or, nous avons quitté Paris pour St. Raphaél, d’ot nous sommes.venus 4 Marseille. Il est déja 15h25; les enfants viennent ‘de rentrer dans |’hétel aprés avoir pris “un énorme repas au me nous a presque rien cof -(En effet, il n’y a aucune compa- raison entre les prix marseillais et les parisiens). “II n'y a rien a voir 4 Marseille”, me dit mon aihé, “allons done & Cannes ou & Nice.” Peut-€tre qu’on fera cela demain. Puisqu’on est samedi, ce n’est qu’aprés-demain qu’ on pourra acquérir des timbres de pour affranchir cette lettre. Entretemps, il y aura, . peut-étre, quelque chose a ajou- ter; sinon, le prochain commu- niqué sera ou de Suisse ou d’Allemagne. 18 juillet Toujours 4 Marseille. Toute la journée (il est maintenant 18h50) a été consacrée aux affaires ‘mondaines, surtout a la laverie, car on avait une montagne de linge sale, et, étant obligé de me rendre au consulat canadien pour me renseigner sur une certaine non entité mondaine, j'ai décidé de laver le linge 4 un endroit pas loin du consulat. Le consulat est, pourtant, bien loin de I’hétel. La réceptionniste au consulat est une de ces Franco - Canadiennes parfaitement bilin- gues, parlant les deux langues également bien, ]’une sans la “moindre trace de |’accent de ‘’autre. Au consulat, un jeune -thomme m’a demandé (en fran- cais), “Vous étes prof. 4 l'UBC, n’est-ce pas?” “Oui”. “Je vous ai reconnu aussitét, parce que je vous ai assez souvent vu sur le campus”. Je suppose que c’est le prix inévitable de la renommée. La force de ]’habitude nous ‘poussera, sans doute, a dfner dans le méme restaurant chinois ot nous avons dfné hier.-et avant-hier. Puis nous rentrerons a ’hétel pour faire nos bagages, puisque le train pour Genéve quitte la gare peu aprés neuf heures du matin; heureusement, l’hétel est en face de la gare. De genéve nous irons 4 Berne, puis (s'il nous reste assez de temps) a Munich, puis a Francfort ou a Cologne, puis 4 Bruxelles, puis a Amsterdam, ot nous nous quit- terons. Bienfaits de la vitamine E - Un potentiel sexuel accru avec la “Pilule -E “ ’ NEW YORK, N.Y. (Special)— ' Une nouvelle et stupéfiante Pillule vita- mine E a “super-charge” a récemment été eréée; l'on rapporte quelle accroft et rajeunit rapid nent les impul sexuelles et la puissance chez Jes hommes - et les femmes de tous les figes. Elle les fait également se sentir en meilleure santé et plus jeunes”. Elle est maintenant accessible au public américain. 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Gérard Laplante,,” Tous sont bienvenys! <