Vous recourez chaque jour aux vitamines, mais les connaissez- vous? Elles peuvent étre nocives quand on les prend sans discer- nement, et elles ne sont ni interchangeables, ni utiles a tout mo- ment de I’existence. Alors, voyons-les, les unes aprés les autres, pour mieux les approcher en attendant que ce soit le médecin qui vous les prescrive plutét que..... votre inspiration, LES VITAMINES Les vitamines sont des composés Organiques existant dans les a- liments naturels, indispensables en petites quantités pour la crois- sance, la santé et I‘équilibre nutritionnel. En principe, dans nos régions “surnourries”, l‘alimentation est assez variée pour fournir toutes les vitamines nécessaires. Mais la vie moderne, source de déséquilibres, d‘agressions, risque d’entrai- ner des carences (le tabac détruit en partie la vitamine C dans le sang par exemple) ou des besoins accrus. Dans les infections aigiies, d’autre part, la fidvre augmente la consommation de vitamines par les tissus, et le traitement peut en détruire certaines. Un supplément peut étre également indiqué dans les maladies digestives chroniques qui génent leur assimila- tion, et durant la croissance, la grossesse, l’allaitement. Les mé- decins sont donc amenés a prescrire des vitamines-médicaments (fabriquées en laboratoire) qui suppléent les vitamines naturelles; mais cela, sans excés, méme chez les enfants ot, hormis les vita mines C et D, leur action est secondaire. Nous allons voir ce que chacune apporte a l‘organisme, dans quel cas le médecin les prescrit, et les risques qu‘entraine une ab- sorption fantaisiste. LA VITAMINE A Elle joue dans I‘organisme quatre réles principaux: proteger la peau et les muqueuses; faciliter la vision, surtout au crépuscule ; activer la croissance et combattre |’infection, ert assurant la santé de la peau et des muqueuses, qui servent de porte d’entrée aux microbes. > C'est “la plus dermatologique” des vitamines. Les médecins la prescrivent en cas de sécheresse et d‘épaississement de la peau, d’eczéma, de kératose pilaire, d’ongles cassants. On l‘emploie 6- galement contre divers troubles oculaires et pour améliorer la vi- sion au crépuscule (chez les automobilistes et aviateurs); en cas de croissance lente, associée a la vitamine D (ces deux vitamines se “potentialisent” |’une l’autre); et dans les infections, pour pro- téger les muqueuses du nez, de la gorge, de l’appareil respiratoire. La vitamine A peut s’accumuler dans !‘organisme, surtout dans le foie et, en cas de surdosage, provoquer des troubles graves; al - tération de |’état général, maux de téte et, chez les enfants, trou- bles nerveux alarmants. Son excés (trop d’huile de foie de mo- rue! ) détruit en outre les vitamines C et E. LES VITAMINES B F Elles se composent d‘un grand nombre de vitamines qui ont en commun un méme réle fondamental dans la transformation de tous les aliments, notamment des sucres, et un méme role, égale- ment fondamental, sur le tissu nerveux. _ Leur carence entraine des troubles névrotiques et une mauvaise assimilation des sucres. LA VITAMINE B1 est nécessaire au métabolisme des sucres, des graisses et des protéines. Sa carence entraihe, en Extréme-Orient, une affection appelée béribéri, des névrites multiples, et des troubles du coeur et de lencéphale. L‘organisme ne la stocke pas et elle peut faire défaut. Les médecins la prescrivent en cas de carence, dans toutes les complications nerveuses d'origine alcoolique, pour prévenir Ia fa- tigue et augmenter la capacité de travail musculaire. On I‘utilise aussi, associée a d’autres vitamines du groupe B, comme antidou - leurs. L‘organisme la tolére trés bien, mais des doses massives sont inutiles puisqu’elles sont éliminées. LA VITAMINE B2 joue aussi un réle important dans les divers métabolismes, la croissance, l’état de la peau. Sa carence (quand Valimentation est trop riche en sucre ou quand on prend certains médicaments qui la détruisent, comme les antipaludéens) entraine des fissures des lévres, des dermites du nez et des paupiéres, une fatigue oculaire. Les médecins la prescrivent contre les douleurs, en cas de mi- graines et de crampes, d’acné rosacée. Elle n‘entraine pas d’inci- dents de surdosage. LA VITAMINE B4, indispensable a I’utilisation des sucres, joue ae un réle dans la formation de certains globules blancs. LA VITAMINE B5 joue un réle important dans I’assimilation es graisses. On a beaucoup dit que sa carence était responsable e certaines chutes de cheveux, mais son emploi dans ce cas n‘a as été concluant. Les médecins la prescrivent surtout dans les cas de troubles ner- veux, traitements locaux du cuir chevelu, et pour prévenir ou trai- ter les accidents de l’oreille dus 4 la streptomycine. | LA VITAMINE B6 entre en jeu dans le métabolisme des protéi- Ines et des graisses, et dans la fabrication du pigment rouge du sang, I’hémoglobine. Les dermatologues, qui l’appellent “régula- trice du gras”, la prescrivent en cas de séborrhée et d’acné. Elle est largement utilisée aussi dans les carences dues a |‘alcoolisme, pour lutter contre la douleur, les crampes, le retard psychique, et certaines anémies. LA VITAMINE B12 joue un réle dans la formation du sang. Sa Carence entraine certaines anémies et une mauvaise nutrition. Le médecins la prescrivent en cas d‘anémie (mais elle n‘agit pas dans toutes les formes, comme on I’a cru naguére) et pour de nombreu- -fses douleurs: zona, névralgie de la face, du cou, du bras, sciati - que..... LA VITAMINE Be se prescrit dans certaines anémies. Elle est de moindre valeur, ainsi que la vitamine H qui n’est employée qu’a titre exceptionnel. LA VITAMINE C Elle est de beaucoup la plus connue et, pour nombre de gens, | symbolise “les” vitamines. C'est par excellence la vitamine anti- toxique et anti-infectieuse. Ella augmente aussi la résistance des muqueuses, combat les méfaits du tabagisme, diminue les effets de I’alcool (dont elle hate |’élimination, d’ou I'intérét des cock- tails avec jus d’orange ou de citron), joue un réle excitant sur le: systéme nerveux (elle retarde le sommeil), restaure l‘appétit. Sa carence (quand |’alimentation n‘est pas assez riche en végé- taux frais, chez les grands fumeurs, les nourrissons nourris au lait sec OU condensé) entraine des troubles du type scorbut. Les mé- decins la prescrivent au cours des maladies infectieuses, pour pré- venir les affections saisonniéres, tonifier (en médecine sportive), au cours de la croissance, de la grossesse, de I’allaitement, chez les vieillards, les nourrissons (mais le jus d’orange ou de citron frais ‘suffit en général), et en cas de fragilité des vaisseaux capillaires, en association avec la vitamine P; ces deux vitamines se “potentiali- sent’ l’une l'autre. L’organisme |'élimine au fur et a mesure, ‘Mais vous n‘avez pas intérét a en prendre des doses massives (pour “couper un rhume” par exemple): son exces excite, énerve, em- péche de dormir, donne des crampes (et empéche la peau de bru- nir au soleil! ). LA VITAMINE D Est nécessaire a l’absorption du calcium et du phosphore dans l‘intestin, et 4 leur fixation sur les os et les dents. Sa carence entraine le rachitisme chez |’enfant et, chez l’adulte et le vieillard, une fragilité osseuse, due a la décalcification. Or elle peut manquer chez le nourrisson ou I’enfant quand ils sont peu exposés au soleil, ou trop couverts, surtout en cas de peau pigmentée (enfants récemment transplantés), de prématurité, de jumeaux, ou chez les vieillards dont |‘alimentation est insuffisante ou monotone. : Les médecins la prescrivent, associée a la vitamine A, pour pré- venir le rachitisme (réguliérement jusqu’a 18 mois puis en cure jusqu’a 5 ans) ou les troubles osseux, et dans certains troubles de la peau. La vitamine D s’accumule aussi dans le foie et, au début, son utilisation, et surtout son usage immodéré par les méres qu‘obnu- bilait le rachitisme, ont causé des accidents de surdosage plus ou moins graves, surtout en cas d‘exposition massive aux ultra-vio- lets. De tels ennuis surviennent plus rarement maintenant. @ Les vitamines-médicaments @ LA VITAMINE E Moins importante que les précédentes, elle influence les hormo- nes sexuelles et les muscles. Les médecins la prescrivent en cas de stérilité, d’impuissance, d’avortement spontané, et pour lutter contre certaines affections nerveuses atteignant les muscles, bien que son action ne soit pas toujours trés probante. : Sa carence entraine une faiblesse et un mauvais fonctionnement musculaire, des troubles génitaux. 1! n‘existe pas d’ennuis de sur- dosage. LA VITAMINE F Facilite la nutrition de la peau. On Iutilise surtout en applica- tions locales dans certaines maladies de la peau. Il y a quelques années, on a cru trouver dans le lard “le” médicament de I'eczé- ma, mais les résultats ont finalement été décevants. LA VITAMINE K Joue un réle fondamental dans la coagulation du sang. Certains médicaments la détruisent. Les médecins la prescrivent en cas d’hémorragies digestives, o- culaires ou autres. Elle a modifié le pronostic de la chirurgie bili- aire en empéchant ues saignements, jadis yraves. Mais elie n‘ofire d‘interét que iorsqu‘eile manyue dans te Sany et ne constitue pas, comme on l’a cru, un médicament antihémorragique en général. L’organisme ne la stocke pas, et un emplioi abusif ne cause de risques que chez lenvuveau-ne at, surtout, ie prématuré, ot il en - traine une hyper-sécrétion ue jagments biliaires. LA VITAMINE P Sous Je nom de vitamine P enfin, on groupe des substances qui agissent sur la résistance des vaisseaux capillaires. Les médecins la prescrivent dans toutes les affections ol les vaisseaux capillaires sont fragiles (varices, purpura, tendance aux hémorragies), asso - ciée a la vitamine C. LA VITAMINE PP Elle intervient dans la nutrition de !a peau. Les médecins la prescrivent dans les cas de peliagre (maladie de la peau qui entrai- ne des troubles digestifs et mentaux), de sensibilité au soleil. A titre préventif, elle évite les coups de soleil et les calme, une fois apparus, ainsi que les eczémas solaires. E!le est également anti- douleurs. Son excés entraine vertiges, vomissements, diarrhées. 1972. ainsi que les travaux qui s’ensuivent. du Receveur Général du Canada. Burnaby, C.B. On peut prendre connaissance des plans, spécifications et formules de soumission APPEL D’OFFRES | ~ CANADA — | MINISTERE DES TRANSPORTS. SERVICES AERIENS DE LA REGION - PACIFIQUE Les soumissions cachetées, adressées au soussigné, 739 West Hastings, Vancouver 1, C.B., marquées ‘‘Soumission pour HF/ DF Facility 4 Cloverdale, C.B.,’ seront re- gues jusqu’A 3 heures de l’aprés-midi (heure avancée du Pacifique) le 21 novembre Les travaux consistent A construire une route d’accés en gravier, 4 déblayer, essou- cher et défricher, A niveler, A installer des dalles en ciment, des clétures de sécurité au bureau de l’Ingénieur de Construction Régional, 739 West Hastings, Vancouver 1, C.B. et obtenir des copies sur dépdt d’un chéque bancaire visé, de $ 25.00 A l’ordre Les plans et spécifications seront également exposés A 1’Amalgamated Construction Association of B.C., 2675 Oak, A Southam Building Reports, 2000, 128me avenue Ouest, les deux & Vancouver, et 1’Industrial Construction Centre Ltd., 2430 Willingdon ave.? J.A. Lenahan Administrateur Régional de la Région Pacifique : Administration Canadienne des Transports Aériens LE SOLEIL, 10 NOVEMBRE 1972, V wo