Pensez 4 votre publicité pour le Festival du Bois de Maillardville,(détails en page 12). Appelez Jean-Charles au 730-9575 Vendredi 9 février 1996 vd 28 n 39 fs Courrier 2ame casse/Second Class Mai r 0046 1645, Same Ave, 0., Vancouver, (604) 730-9575. Fax : (604) 730-9576. adresse électronique : - 102627.2172@compuserve.com 60 cent TPS ince PAR FREDERIC BEAUREGARD Cette année, plus de 40,000 canadiens et canadiennes mourront de causes associées 4 |’usage du ta- bac, tout comme 54,000 du cancer, 76,000 de déficiences de l’appareil circulatoire... 200,000 en tout. Il est normal que le gouvernement prenne ses responsabilités pour améliorerla santé des canadiens. Je ne veux pas entreprendre ici un débat entre fu- meurs et non-fumeurs mais plutét sur ce qui semble la croisade des cana- diens devant un ennemi commun, le tabac. Il s’agit ici de s’interroger sur l’équilibre entre liberté et répression. Le gouvernementcanadierise propose aujourd’hui de combler les vides de sa stratégie de contréle des produits du tabac laissés par l’invalidation de saLoiréglementant les produits du tabac parla Cour Su- préme du Canada le 21 septembre 1995. Cette derniére a statué que les dispositions limitant la publicité etla promotion des produits dutabac entra- vaient la liberté d’expression garan- tiepar la Charte canadienne desdrotts et libertés. LA LIBERTE : TOUT UN TABAC Dans notre systeme démocra- tique, nous chérissons nos institutions représentatives, le respect des lois et des procédures. Mais ces traditions impliquent par ce fait méme le droit d’étre en désaccord. Le respect des minorités est un élément majeur de - notre systéme. Notre libertés’arréte la ot le droit du prochain commence. I existe 5.8 millions de fumeurs au Ca- nada, soit environ 29% de la popula- tion. Il s’agit manifestement d’une minorité comme tant d’autres qui for- ment notre pays. Comment expliquer cette véritable attaque du gouverne- ment, appuyé par la population, contre le tabagisme. Il ne s’agit pourtant pas dela premiére cause de mortalité, nila... deuxiéme d’ailleurs, ni méme la pre- miére cause d’hospitalisation. Argu- ment économique qui revient continuellement en ces temps de cou- pures budgétaires. Peut-étre que la lutte contre le tabagisme, comme toutes les luttes quenous menons comme des vendettas personnelles, le harassement sexuel, les scandales politiques... est un pro- duit de l’essence méme de la culture (SUITE EN PAGE 3) de Colombie-Britannique LA CIGARETTE : DEESSE OU DEMON ! Le Programme canadien d’immunisation internationale aide a sauver 1a vie d’enfants partout dans le monde. PAR EDWARD RAGAN, M.D., NEP EHS On dit souvent que la pire tragédie pour un parent est la mort d’un enfant. Quand une telle mort survient a la suite d’une maladie évitable, la douleur doit étre intolé- rable. Chaque jour, les parents de quelques 5 000 enfants dans lemon- de en développement sont obligés d’assister impuissants au spectacle de leurs fils ou de leurs filles mou- rant de la rougeole, dela coqueluche, de la diphtérie, du tétanos ou de la tuberculose - avant leur premier an- niversaire. La poliorendra infirmes quelque 100 000 enfants de plus. Leur seul crime : vivre dans des régions ou la vaccination n’est pas disponible. Cela représente presque deux millions d’enfants par an -une perte tragique et insensée de vies humai- nes. Mais comment cela nous affec- te-t-i] au Canada ot la couverture vaccinale excéde 90 p.cent (encom- paraison aveca peine 40 p.cent dans LE CANADA... ESPOIR DU MONDE les pays les plus pauvres de la plané- te) etot lamenace de ces maladies de l’enfance n’est presque plus qu’un souvenir quis’estompe? L’une des effets regrettables de notre économie globale,c’est que les maladies peuvent voyager plus rapidement que jamais. Les trans- ports modernes, |’augmentation des ‘voyages d’ affaires et du tourismedans les endroits exotiques, sans compter les réfugiés qui fuient la persécution, sont autant de facteurs qui empéchent les pays de se protéger. La santé de l’un est devenu la santé de tous. Le récent retour en force de la tuberculo- seestunexempletypique. Le nombre de cas de TB en Europe et en Améri- que du Nord a augmenté de fagon dramatique depuis 1988. L’Organisa- * tion mondiale de la Santé (OMS) considére aujourd’ hui la TB comme une “urgence mondiale”. On estime que la bactérie, qui a développé des souches résistantes aux médicaments, infecte un tiers de la population mon- diale. (SUITE EN PAGE 3)