at Ree agente G a bac EY I cri : Pe ~ ' Problémes de language par Roger DUFRANE C’était au domaine de l'Uni- versité pendant l’heure de midi. Les étudiants. nar petits grou- pes bariolés, se hataient vers les diverses cantines. Et le jour clair, mélé 4 toute cette jeunes- se, égayait les allées. — As-tu lu dans le Soleil, demandai-je 4 mon ami Francois, la chroniaue de Jean-Claude Arluison sur l’enseignement du francais au Canada anglais? I] ' paraft ave dans un ouvrage publié a Toronto. pas un mot n'est dit sur le francais parlé au Québec et dans les autres pro- vinces. — C’est injuste. mais ¢a ne m’étonne pas. On évite de parler de ce qu’on n’aime pas. Peu de Canadiens anglais étudient la littérature Canadienne fran- caise. Peu d’Anglais admettent le francais comme vremiére lan- gue littéraire de leur pays. Je tendis J'oreille. Francois, qui excelle 4 me détourner, sans en avoir l’air. des sujets que j'aborde, enchafnait, le doigt levé: — Tu sais comme moi que Guillaume le Conquérant et son entourage ont répandu le fran- gais en Grande-Bretagne. Avant lui, on n’y baragouinait que des patois originaires de Germanie. Pendant trois siécles, les rois d’Angleterre gouvernérent en francais. I.eurs énouses ont en- couragé les lettres frangaises. ~ Les premiers contes et romans de la Table Ronde. originaires de Grande-Bretagne. ont été rédi- gés d’abord en frangais, par Chrétien de Troves et Marie de France. ' ET AUSSI EN AN LIVRES NEUFS ET USAGES EN VENTE A PRIX REDUIT WPAIS! — La Table Ronde? Il parait que ces légendes remontent au temps des druides. — Ces fables circulaient enco- re au Moyen Age. Colportées par les bardes d’Ecosse et de Galles, elles furent mises en écrit pour la premiére fois aux douziéme et treiziéme siécles par des trouvéres frangais et habillées du costume de l'épo- que. Ici, je jugeai que le chauvi- nisme de Francois l’égarait. J’évoquai I.e Gallois Geoffroy de Monmouth, qui avait consigné en latin les légendes celtiques. Je parlai des patois de Saxonie, qui, rabotés par un long usage, s'épanovirent en une langue belle et solide. — Trés lentement, me dit Frangois, et grace aux apports du francais. Notre langue a été parlée pendant trois cents ans par les seigneurs et grands bourgeois d’Angleterre. Le petit peuple mijotait dans ses dialec- tes. Ce n’est que dans la seconde moitié du auatorziéme siécle que le francais diminue d’influence et que l'anglais, haussé au rang de langue littéraire avec le poéte Geoffroy Chaucer. d’ailleurs en- core plein de tournures romanes, s’épanovit. Au fond. qu’est-ce que l’anglais? Une poignée de termes saxons perdus dans un vocabulaire d'origine francaise. Et la-dessus on ferme les yeux. Les Anglo-Saxons te diront que leur vocabulaire vrovient du latin. Qui! A travers le frangais! Mais revenons a nos moutons: dans les écoles publiques du Canada anglais, Je francais s’en- AIS seigne comme une langue étran- gére. On saute var-dessus le Québec et on rejoint la France. Cela n’est pas trés loyal, mais jen suis un peu flatté: cela démontre aue, parmi les Anglo- Saxons, le prestige inavoué de la France reste puissant: France du douziéme siécle. France des dix-septiéme et. dix-huitiéme sié- cles, France d’aujourd’hui et de toujours! : Soudain Francois s’interrom- pit, bouche hée, pour contempler une jolie passante. Nous nous trouvions devant. la bibliothé- que. Je désirais y puiser la preuve des assertions de Fran- cois. C’est pourquoi je m’excusai auprés de lui, gravis le degré et m’enfoncai dans les couloirs. Aprés quelaues tétonnements, j'ai découvert ce qui suit: Non seulement les _ rois d’Angleterre souvernaient en francais, mais ils rimaient a l'occasion dans notre langue. Voici comment Richard Coeur de Lion, prisonnier en Autriche, s’adresse 4 ses amis pour l’aider dans sa rancon: “Tis savent bien. mes hommes et barons, Anglais, Normands. Poitevins et Gascons, | Que je n’avais si nauvre compa- gnon, Que je laissasse. faute d'argent, en prison. J’ai appris d’autre part que le trouvére Blonde]. selon une tou- chante légende. a retrouvé le roi Richard en chantant une roman- ce francaise au pied de la tour allemande oti son maitre languis- sait. — ea a a ae a a a a ak Occitan; par Michel MONNET J’espére que votre journal vous parviendra a temps. La conférence occitane donnée par Mile Michéle Kaltemback a lieu au Centre Culturel le vendredi 25 février, 4 19h30. 11 Le Soleil de Colombie, Vendredi 25 Février 1977 entreprise indépendante © Par Kenneth McDonald Les fonds de démarrage Au fur et 4 mesure que des problémes se posent, nous exhortons nos élus 4 les ré- soudre. C’est la raison pour laquelle les gouvernements et les bureaucraties deviennent plus gros. Nous comptons sur eux pour faire ce dont ils sont - incapables. Mais ils pensent qu’ils doivent essayer. eee Si l'économie se ralentit, si le chomage augmente, leur instinct est de-‘“‘créer”’ des emplois au moyen de pro- grammes appropriés. Lorsqu’ ils stimulent l’économie, ils font ‘sur mesure’ des pro- grammes et des politiques qui puissent convenir aux autres grosses institutions — les gros syndicats et les gros- ses corporations. Mais lors- que de grosses firmes s’agran- dissent, elles ont tendance a employer des machines plu- tét que des individus, parce que les syndicats ont fait monter les salaires. Le cho- mage empire. _ eee La grosseur a un rdle dans les plus grandes industries (Vacier, automobile, etc. . .) qui constituent le souténe- ment de Il’économie. Mais beaucoup de la grosseur pro- vient de firmes qui disparais- sent. eee Des entreprises échouent pour beaucoup de raisons. Les propriétaires mettent en vente, prennent leur retraite ou meurent. Mais 4 moins que leur place ne soit prise par de nouvelles entreprises, le marché est dominé par de moins en moins de firmes. - Les grosses institutions de- viennent encore plus grosses. C'est pourquoi la formation de nouvelles entreprises est non seulement _essentielle pour une économie vibrante mais aussi pour la préserva- tion des libertés démocra- tiques. eee La clé vers la formation de nouvelles affaires est le sens de lVentreprise, et le proces- sus selon lequel les entrepre- neurs créent de nouvelles af- faires. Cela peut impliquer un produit ou un service. D’une fagon comme de l’autre il faut des fonds de départ. eee Il faut d’abord lVorgani- sation initiale (recherche de marché, évaluation des coits, possibilité de bénéfices); puis le démarrage (promotion, locaux et équipement ou machines); puis le stade de la croissance (financement de l’inventaire et comptes a recevoir). eee I] se peut que l’entrepre- neur finance organisation initiale avec ses propres éco- nomies, mais aprés cela il a besoin d’aide. Avant elle ve- nait d’amis ou de parents ou d’hommes d’affaires locaux — de groupements locaux de capitaux qui se formaient lorsque les impots étaient moins lourds. eee Mais ces sources se sont asséchées. Les politiques gou- vernementales pour redistri- buer le revenu par I’intermé- diaire de dépenses sociales ont augmenté les impots et détourné les économies vers des programmes comme le Régime de pensions du Cana- da et les programmes d’épar- gne-retraite enregistrés. La formation de nouvelles entre- prises, si cruciale pour briser les concentrations est arrétée par le processus méme qui contribue a la croissance des concentrations. ece La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante se réjouit de l'utilisation plus vaste d’agences comme la Banque de développement fédérale en tant que sources de fonds de démarrage. Mais la solution a long terme doit se trouver dans la création d’encouragements financiers a l'investissement dans de nouvelles entreprises locales par des individus et des petits hommes d'affaires. KEE E Tmages. Elle quitta la pi¢ce, mais ses paroles revinrent sur la pointe des pieds * — ... Son visage ¢troit encadré de favoris ressemblait 23 un mince volume coincé entre deux serre-livres « ,... Trois mentons au moins se disputaient constamment une petite place au-dessus de son col * — .. Il n’a pas sculement clos le débat : Si vous @tes occitan vous y viendrez. Si vous ne savez, méme pas ol se trouve l’oecitanie. vous vous devez de venir. : Peut-€tre alors sera-t-il possible de créer dans ce journal une chronique occitane. o nous re- - trouverions Jes noms des villes et villages de notre enfance, les paysages oli nous avons grandi et nous pourrions sentir a tra- vers les lignes ]’aecent du soleil. il I'a soigneusement verrouillé LITTERATURE! , ROMANS POLICIERS POESIE , ESSAIS , THEATRE, BANDES DESSINEES’.. | zs VARIETE DE LIVRES D’ENFANTS LIBRAIRIE “LE SOLEIL” 3213 rue Cambie __ tel. 879-6924 | uc, VANCOUVER St-Raphaél 715, 51éme Avenue Est (Coin rue Fraser) SAINTE-EUCHARISTIE: Tous les dimanches 4 11h00 [ Catholique Téléphone: 325-8147 Rév. Gérard Laplante 4 Libérale Rév.John Patrick Carey LE CHRIST EST RESSUSCITE Bienvenue a Tous! L’Eglise Voulez-vous entendre “COU- PO SANTO” chanté par Fer- nand SARDOU et “SE CANTO” par Calés, alors venez. Voulez-vous savoir... Mais ce, serait trop long. Venez. ~ *4 eA GRA TR AS AAA RE AI A BO A A a eek as) = ~ #5