L ENVIRONNEMENT par André CHOLLAT J OY Bal XA NNAIWGER.S A TRE C’est toujours avec une pointe d’émotion que l’on cé- l@pre un anniversaire; que ce soit le premier, tout com- me le sixiéme (ence quicon- cerne notre Soleil)!. On re- vit les bons et les moins bons moments et aussi sur- prenant que cela puisse pa- raftre, les bons moments sont les plus marquants. - Dans la nature chaque jour est un jour anniversaire; c’ est l’éclosion d’une fleur, 1’ apparition d’une feuille, un nouvel oisillon dans un nid, la formation d’un fruit, le re- tour des hirondelles ou des Oies grises, les beaux jours ensoleillés de 1’été, les fruits mdrs qui tombent a |’ automne, les feuilles bario- lées suivies des feuilles mortes, le vent, le brouil- lard et la pluie de novembre, les premiers flocons de nei- ge, les roses de Noel; les perce-neige suivis des cro- cus, des jonquilles, les rho- dodendrons. . .et le muguet du premier Mai. ¢ .! Il est étonnant de penser que tout se renouvelle autour de nous et que nous n’y faisons © méme plus attention; et _pourtant, ne devrions-nous pas célébrer chaque évé- nement dela nature comme un anniversaire, comme ce-, la se faisait dans le passé; les fétes de Printemps, fé- te des foins, des blés, des vendanges, etc. .. Nous sommes tellement ha- _ bitués aux artifices (fraises et tomates 4 Noel et chry- santhémes en plein été) que nous: 1€ trouvons rien d’ex- traordinaire au retour des Oiseaux -migrateurs, nous nous permettons d’6étre dif- ficiles quant aux. résultats des plantes de nos jardins comme s’il était naturel qu’ elles obéissent 4 nos dé- sirs et aux produits trafi- qués (soi disant miracles) que nous leur administrons. Il est grand temps que 1’on se réveille et que l’on re- garde avec une attention nou- velle ces plantes qui nous entourent (celles-l4 mémes que nous appelons mauvai- ses herbes avec tant de dis- crimination)! Dans chaque plante, il ya de la vie; toute vie a sa place dans l’ensemble de la Nature; c’est A nous de dé- couvrir quelle est cette pla- ce! Avant de retourner le monde 4 coups de _ pelles (mécaniques) et 4 coups. de pioches, et 4 grands frais, soulevons nos grands pieds et observons ces plantes dé- licates que nous écrasons; a- vant de décider des lignes, des couleurs et des formes artificielles d’une nature que nous voulons créer, soyons plus modestes et usons les~: lignes, les couleurs et les. formes que la nature met 4 notre disposition gratuite- ment! C’est en observant ce mon- de de notre environnement que l’on découvre avec émerveillement que chaque jour est un anniversaire et, & qui sait le découvrir, il y a autour de nous tout ce que nous désirons pour que cha- que jour soit un jour heu- reux! Si on ne voulait qu’étre heureux, cela serait bien- tot faite Mais on veut étre plus heureux que les autres, et cela est toujours diffici- le parce que nous croyons les autres plus heureux shoe ils ne le-‘sont. (Cahiers). Montesquieu - Les animaux traités au DES: mécontentement & Washington WASHINGTON - Un porte- parole du secrétariat amé- ricain 4 l’Agriculture s’est dit d’avis que la décision par le gouvernement cana- dien d’interdire Vimporta- tion de bétail traité 4 l’hor- mone DES équivalait & un embargo des produits amé- ricains. Le secrétaire adjoint Clay- ton Yeutter s’est dit extré- mement dégu par la mesure canadienne et a souligné qu’ elle pourrait entrafner des pertes de plus de $100 mil- lions aux Etats-Unis en com- merce étranger. Ottawa a annoncé l’inter- diction des importations de viandes d’agneau, de boeuf, de veau et de mouton, 4a moins que les gouver- -nements des pays concer- nés n’attestent que ces produits n’ont pas été traités au DES (diethylstillbestrol). Cela ne peut étre assuré que par un fonctionnaire per- manent qui a parcouru le pays et a inspecté les ran- ches of sont élevés les bes- tiaux et qui peut assurer qu’ on n’a jamais hate leur croissance au moyen de DES. Tout le monde n‘a pas Ie don de la publicité. A Liechfield, petite ville anglaise, les autorités avaient lancé une campagne pour inciter les adultes illettrés 4 s‘inscrire 4 des cours du soir et se demandaient pourquoi Jes éléves étaient si peu nombreux. La raison en était bien simple: toute la campagne destinée aux illettrés s’était faite par affiches et communiqués dans les jour- nauX... Faisons notre grand mé- nage du printemps, habitu- de chére aux Québécoises, nos soeurs désormais libé- rées, mais encore esclaves’ de la maison et de ses_ be- soins. Frottons, frottons no- tre maison. . .et astiquons, réparons, faisons reluire notre langue par la méme oc- casion. Au hasard des jours et des lectures, voici quel- ques réflexions qui portent sur les petites saletés Aa ‘enlever de notre vocabulai- re courant. Au_ prin- temps, nous réparons notre | maison. Nous carrelons, par exemple, notre cuisine de jolis carreaux de céramique. N’appelons pas ‘‘tuiles’’ les carreaux de faience que nous posons. Cette acception de tuile vient de l’anglais ‘‘ti- le’’. La tuile 4rangaise se met. sur le toit. | Allons-nous, dés ce mois, préparer. notre voyage en Europe. Alors consultons 1’ horaire d’éeté d’Air Canada. Un agent de voyages mal- heureusement appelle cet horaire: Cédule d’été. L’an- glais emploie. schedule, le frangais, non. A éliminer dans ce sens, cédule ne ser- vant plus qu’en fiscalité b Sse par Louis-Paul Béguin ous mien tant C'est le temps du grand ménage (feuillet de déclaration de -revenus par catégorie) et aussi en droit: cédule de ci- tation (ordonnance du juge de paix). Allons-nous ache- ter une voiture neuve. At- tention au mot auto qu’on emploie au Québec dans la langue courante au lieu de voiture qui est de nos jours le terme consacré dans la conversation: Ex: j’ai une voiture pour laquelle j'ai pris une assurance-auto. Si votre voiture est dotée des deux dispositifs perfection- nés qui s’appellent en an- glais ‘*power brake’’ et ‘*power steering’’, parlons frangais et remplacons-les par, respectivement, ser- vo-freins, et servo-direc- tion (fém:). Il fait beau. Al- lons regarder une bonne par- tie de base-ball. Mais ne di- sons pas: Le joueur X abien débuté le calendrier, comme on le voit si souvent dans les articles de journaux. D’abord, débuter ne peut é- tre suivi d’un complément direct. Il est intransitif. D’ autre part, le mot calen- drier n’a pas sa place dans cette phrase. Si l’on peut parler de calendrier de tra- vail dans le sens de l’em- a + poinde foffice dala ance francais’ ploi du temps, on ne peut désigner un horaire, la sé- rie ou la saison sportive par calendrier. Rectifions: le joueur X a bien commencé la saison. Voila ce que c’est que le grand ménage. Con- tinuons. Allons au jardin. Il est en mauvais état. Il fau- dra le nettoyer lui aussi. Rappelons-nous que 1’on ap- pelle jardin paysager un jardin ayant l’aspect de la nature. Jl y ale jardin ‘frangais, le jardin anglais et le jardin japonais. Tou- tes sortes de styles de jar- din. Mais si nous voulons dire que le terrain qui en- toure. notre maison est a- . ménagé en jardin, évitons de dire: terrain paysagé. Il peut étre bati, cultivé, amé- nagé en jardin. Terrain pay- sager ou terrain paysagé, (pire encore) sont des ex- pressions incorrectes qui sentent l’anglais: landscape. On peut parler de l’aména- gement paysager du terrain ou d’aménagement jardinier (ici jardinier devient adjec- © tif). Voila, nous avons fait notre grand ménage. Nous © sommes ‘‘propres, propres, propres’’. Louis-Paul Béguin remporte le Prix Montcalm 1974 QUEBEC - Le Syndicat des Journalistes et Ecrivains de France a décerné cette année son Prix Montcalm a4 Louis- Paul Béguin de Québec, pour son livre l’?Impromptu de Québec (Editions Bélisle- Québec). La remise officielle des Prix 1974 aura lieu le same- di 27 avril, A la salle des In- génieurs, 4 Paris. Fondé par le Comité Mont-- calm, ce Prix couronne cha- que année une oeuvre sus- ceptible de perpétuer le sou- venir du Marquis de Mont- - calm ou d’exalter l’amitié franco-canadienne. ~ Agent culturel a 1’Office de la langue frangaise du Québec, Louis-Paul Béguin est auteur du Vocabulaire correctif des assurances pu- blié en 1972 dans la Collec- tion des Cahiers de 1’Office de la langue francaise, du Miroir de Janus (Prix de ’ Poésie-1967) et de Dire et Traduire), revue publiee de 1968 4 1970, et pour laquelle il a obtenu la Médaille d’Ar- gent de l’Association Arts - Sciences - Lettres (Pa- ris) : M. Béguin sera 4 Paris pour recevoir son prix, pro- fitant d’une mission termi- nologique qu’il doit accom- plir dans le cadre de 1’oeu vre de normalisation de la langue des assurances en- treprise par 1’Office de la langue frangaise. LA PHOTO -OBJECTIF LONGUE PORTEE - Pour ceux qui possédent un ‘appareil A lentilles in- terchangeable, voila un ob- jectif bien pratique. Parlons aujourd’hui du 135 mm, bien connu de tous les photographes. tre utilisé sans trépied, vu qu’il est léger et compact. Son angle de vue est dimi- nué de moitié en le compa- rant 4 une lentille normale, laquelle est de 45 4 55mm., suivant les fabricants. Mais le fait méme qu’il diminue l’angle de moitié, tout en le rapprochant facilement 2 fois plus prés nous apporte de grands avantages car, -par Lucien BELLIN 135 MM Gelui-ci est { :4" _de portée moyenne et peut é- souvent, bien des objets qui ne sont pas désirés, appar- raissent sur les clichés a- vec objectif normal, et 1a profondeur de champ devient trés courte quand le diaph- ragme = est Donc, si le sujet vous in- grand ouvert. ~ LE SAVIEZ-VOUS? ‘¢Un ouvrier touche un sa- laire; ce salaire constitue sa paye. ” ‘*Un employé payé au mois touche des appointements.”’ ‘*Un fonctionnaire, un ee sap 99. 0n militaire, une solde, un prét’’. ‘Un domestique, des ga- ges’’. ‘Un artiste, un cachet’’. ‘“¢Un médecin, des honorai- res’’. ‘Des gens de loi touchent des vacations’’. - _ téresse, mais pas l’arriére- plan, il vous suffira d’ouvrir le diaphragme au maximum, pour obtenir un flou 4 l’ar- riére-plan et toute l’atten- tion se reportera sur le su- jet trés en focus. Personnellement, bien le 135 mm. pour faire . des clichés de fleurs dans les jardins de notre ville, ~ tout en évitant les prome- neurs du dimanche. Il est aussi trés appréciable pour prendre une belle photo de voilier sans avoir A se jeter 4 Veau et, malgré tout, de donner l’impression que cet- te photo a été prise en plei- ne mer. j ‘aime : » ee) pe Ri eS eee