Le Maustigue ! ,., Pacifigue fut l'un des premiers a introduire la rose dans ses chants courtois pour parler des charmes de sa belle. Puis, le « Roman de la rose », écrit au Xilleme siécle, constituera le modéle de la culture donc de la femme - qui est dite, d'abord, avec noblesse et pudeur. Mais Jean de Meun reprend ce "Roman de la rose" et il y évoque l'attrait du parfum du bouton d’une maniére plus coquine: « Mes vers le boton me traioit Mes cuers qui aillors ne beoit » (Mon coeur me tirait du cété du bouton et n'aspirait a rien d'autre) Puis il dit encore plus clairement les choses: « A tout mon équipe- ment, tel que je le portais sur moi, je voulais faire toucher les reli- ques... Et afin de le mettre en toute sécurité dans son étui, je vou- lus introduire dans la meurtriére mon bourdon derriére lequel pen- dait la besace » (traduction). Eh bien dites donc ! On disait cela vertement au moyen-age ! Puis Joachim du Bellay revient a plus de sagesse en offrant « ces vermeillettes roses tout fraichement écloses ». Et surtout il y eut Ronsard qui ne cessa toute sa vie d'étre amoureux, et des femmes, et des roses ! « Prends cette rose et ensemble recois dedans ton sein mon coeur qui n'a point d'ailes » disait-il a Cassandre. C'est elle aussi qu'il invitait au jardin: « Mignonne allons voir si la rose.... » A la mort de Marie, il écrit des vers émouvants: « Pour obséques recois mes larmes et mes pleurs, Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs, Afin que vif ou mort ton corps ne soit que roses .» Enfin, sur ses vieux jours, il trouve encore le moyen de célébrer son amour impossible pour Héléne : « Vivez, si m'en croyez, n'attendez a demain :Cueillez dés au- jourd’hui les roses de la vie. » Conseil prudent car, c’est vrai, les roses se fanent... Nous n’en finirions pas de citer les références a la rose pour parler de la femme, de sa grace et de la fragilité de la vie. « Et rose elle a vécu ce que vivent les roses, L’espace d’un matin. » (Malherbe)