4 RE ae VOL.12 NO.45 Opération "porte ouverte 80" ILE MINI- QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE- BRITANNIQUE VENDREDI 14 MARS 1980 a S.F.U. SECOND CLASS MAIL COURRIER DE 2e CLASSE No. 0046. 25 CENTS: Le nouveau centre d'études du francais L’université Simon Fraser de Colombie britannique a fait, la semaine derniére, une opération “porte ouverte” pour célébrer son 15iéme anniversaire. Durant deux jours, il s’agissait de mieux faire connaitre l'université et surtout d’attirer le grand public sur le campus. Le département francophone a, de son cété, regroupé plusieurs organismes autour du Centre d’Etudes pour témoigner de l’existence de la culture francaise en C.B. Parachutistes, musiciens, artistes,... tout a été mis en oeuvre, les 8 et 9 mars, a l'Université Simon Fraser, pour marquer ce 15iéme anniversaire. Beaucoup de monde dans les couloirs, ainsi qu’autour différentes attractions a Ca fine F.U....M. Peterson _pouvait se montrer satisfait paperption:’ ‘porte Pour le département fran- cophone, ces deux jours étaient l'occasion de montrer le nouveau Centre d’Etudes du frangais, dirigé par le professeur Michael Massey. Il espére intéresser les enseignants des écoles élé- Dans I’actualité OTTAWA — Travail Canada vient d’annoncer qu’en 1979, _ les arréts de travail attri- buables a des gréves et lock- out ont directement fait perdre 7 492 610 jours- personne. Les 1 001 arréts de travail ont mis en cause 444 571 travailleurs. Les chiffres corres- pondants pour l'année 1978 mentaires et secondaires au cours qu'il donne au nouveau centre. A ce sujet, le professeur Massey a bien précisé que ce centre ne fera pas double emploi avec les cours de frangais offerts par le dépar- tement des langues. Il s’agira de quelque chose de différent. “On pourra, par exemple — précise-t-i] — utiliser ce matériel pour se familiariser avec un proble- me précis en frangais. Si quelqu’un a besoin d’une assistance pour lire le langa- ge des journaux frangais faisant partie du programme d’études canadien, nous som- mes préts a l’aider”. sont 7 392 820 jours-per- sonne, 1 058 arréts de travail et 401 688 travailleurs en cause. Les conflits de travail dans les entreprises rele- vant de la compétence fédé- rale ont fait perdre 729-450 jours-personne, ou 10% du temps perdu en 1979. Les centres de pratique de . langues sont des départe- ments relativement’ récents dans les universités. Pour ce qui est des principaux do- maines d’études, le nouveau centre se concentrera sur Venseignement de la langue, la pratique pour les ensei- gnants et la recherche et documentation.. Un tel centre a coité quelque $100,000, une som- me accordée par le gouver- nement fédéral. C’est beaucoup, direz- vous! Mais ceci permettra aux professeurs - étudiants de se perfectionner et d’ac- quérir une connaissance plus profonde de la langue fran- -¢aise en progressant a leur propre rythme. Le matériel vidéo, les. cassettes proposant des pro- grammes variés assurent tout un éventail d’études et de recherches plus perfor- mant que les méthodes d’éducation traditionnelles. L’ouverture. officielle du centre est prévue pour les 25 et 26 avril prochain. Mais dés ce mois-ci, une - trentaine d’enseignants vont suivre une série de cing travaux. ‘“Parce que nous sommes spécialisés dans la méthodologie de l’enseigne- ment des langues nous ins- truirons les professeurs dans “certaines techniques” 4 utiliser dans l’enseigne- ment de l'anglais langue se- conde”. “Beaucoup de professeurs - pratiquant le francais en Colombie britannique — dit le professeur Massey — n’ont pas de dipléme de francais. A l’école élémen- taire, il n’est pas nécessaire d’avoir de grands spécialis- tes pour enseigner le fran- ¢ais; les directeurs utilisent, la plupart du temps, des professeurs ayant des no- tions de francais pour aider en langue seconde”. _C’est en ce sens que les professeurs pourraient étre intéressés par un dipléme d’étude du francais qu’offre maintenant le nouveau cen- tre. “La Commission Scolaire de Vancouver regarde ce centre comme un projet- pilote” conclut le professeur Massey. CC... Opération porte ouverte 80a Se Fraser: ~ d’escrime... sans oublier les départements éducation i 1 Linguiste de profession, M. Jean-Paul Vinay donnait la semaine passée une série de conférences dans la région de Vancouver. M. vinats “Ty a une seule langue francaise, mais sil existe plusieurs dialectes différents!” Ala une cette semaine. ... Aprés avoir été professeur en Angleterre et en France, M. Vinay est venu au Canada juste apres la seconde guerre mondiale pour fonder le premier département de linguistique de Montréal. C’est en 1966 qu'il a quitté Montréal pour s’établir en Colombie britannique; il vient d’écrire le premier chapitre d'un livre sur les 25 années de linguistique au Canada. Nous l’avons interrogé sur l’évolution de la langue frangaise, ses dangers, son avenir. Claude Tronel: Profes- seur Vinay, vous étes linguiste, que fait le lin- guiste ? J.P. Vinay: II fait de la lexicographie, c’est-d-dire comment faire des dic- tionnaires. Cela consiste également a essayer de donner des définitions. C.T.: Comment se porte la langue frangaise ? J.P.V.: Le francais a énormément évolué. Par exemple, aprés 1918, il y a eu des anglicismes en masse; en 1940, des amé- ricanismes. {Suite p.5) i Programme-cadre de francais un festival de parachutisme mais aussi ‘ oe ie SP eenee Information tous azimuts Le programme-cadre de francais, durant quelques semai- nes, va se trouver “a la une” de I” actualité, d’une part parce que le temps des inscriptions des enfants dans les écoles approche _, et d’autre part parce que le Dr. Mick Ardanaz. lance une tournée d'information a travers la province sur ce théme. Si I'an passé le programme-cadre de francais n’a pas eu le succés escompté, pour ce qui est du nombre d’éléves, cela est _ di au manque d’information des parents ainsi qu’a une certaine méfiance vis-a-vis de ce nouveau programme. M. Jean Lalonde La semaine derniére, Jean Riou, directeur de la F.F.C., déclarait qu’“envoyer son enfant dans une école anglo- phone était un geste politi- que”, car l'enfant ne conti- nuera pas son éducation ’ dans sa langue maternelle. Toujours selon Jean Riou, . ce programme constitue un moment historique pour la communauté franco-colom- bienne - “Si ce systéme d’éducation ne réussit pas a s'implanter dans la province cela signifiera qu'il faudra se réévaluer en tant que com- munauté”. La tournée d'information — prend donc toute son impor- tance car c’est en partie Dr. Nick Ardanaz d’elle que dépend une augmentation d’effectif dans les classes du programme - cadre de francais. Le service des langues frangaises du Ministére de l’Educationcommence sa tournée d'information le 18 mars par Delta puis le 20 a Nanaimo. Cette tournée prendra la -forme de rencontres-discus- sions avec les parents ainsi que tous les intéressés, ap- puyées par des moyens audio-visuels expliquant en anglais et en’ francais le programme-cadre. (Suite p.5) _