~ 2 - Le Soleil de Colombie, vendredi ter décembre 1989 EDITORIAL INFORMATION Comme disait André Piolat: «Qui tient la caisse, détient le pouvoir!» A quelques exceptions prés (?), toutes les Associations francophones de Colombie-Britannique vivent grace aux subventions gouvernementales. Ainsi, al’heure actuelle, le Secrétariat d’Etat fait office de «poule aux oeufs d'or, de «vache a lait» et de «mangeoire collective». Quel que soit le vocabulaire utilisé, toutes les associations y puisent plus ou moins allégrement car, depuis lurette, la force de |’habitude et le manque d’imagination leur ont fait totalement oublier qu’il existe sans doute d'autres moyens d’étre, d’exister et de se financer, sans qu'il soit constamment nécessaire de se rabattre sur le sacro-saint recours aux fonds publics. Qu’arriverait-il si du jour au lendemain le Secrétariat d’Etat coupait les vivres? Certes, cen’est pas encore le cas, mais la manne ne sera peut-étre pas éternelle. Il viendra bien le jour ou |’Etat n’aura plus les moyens d’entretenir tout ce qui est incapable de vivre par soi-méme. Ce jour la, ceux qui ne seront pas bien en selle feront comme Hergé: Tintin! Sans le Secrétariat d’Etat, point de salut! Tel semble 6étre aujourd'hui le mot d’ordre. Résultats : le Secrétariat d’Etat est le «Big Boss» dela Francophonie, c’est lui qui fait laloi. Rien de plus normal d’ailleurs, puisque c’est lui qui tient les cordons de la bourse! Avec les années, les Associations ont accordé au Secrétariat d’Etat peut-étre plus d’importance qu'il n’en mérite. A trop miser sur la facilité, elles n’ont gagné que plus de dépendance vis-a-vis d’un organisme qui n’est pas toujours au fait de leurs problémes et de leurs besoins. Que \’Etat est un rdle a jouer, d’accord! Mais il serait sans doute temps que les Associations mettent en place d’autres mécanismes pour trouver les précieux dollars dont elles ont besoin pour financer leurs projets. Bien sar, cela est plus facile.a dire qu’a réaliser. Mais si les Associations veulent vraiment se prendre en charge, il faudra bien qu’elles se.libérent un jour de la main mise de |’Etat et des hauts fonctionnaires, des alliés avec qui il n’est pas interdit de cheminer un brin, mais qui ont trop tendance a toujours indiquer la direction a suivre? a] Patrice Audifax . ot = At. Canadian Broadcasting Corporation 332" Société Radio-Canada fea Se tant Comm Pour tous vos besoins epresentant Commercia dle radio Sales R tat publicitaires & le aT (604) 682-2031 Res. Ue Redo Canace: = Le rapport du Comité des Finances a la Chambre OrOpose... Une T.P.S. Suite de la premiére page maisons de plus de 400,000$. En d'autres mots, les Canadiens qui pourraient se payer une maison 800,000$ profiteraient ‘d’un rabais surlataxe avec cette proposition du Comité des Finances. Ce qu’il faut savoir cependant c’est qu’a Toronto, les maisons de 400,000$ et plus ne sont pas réservées qu’aux riches, et que le propriétaire d’une telle maison n’est pas nécessairement classé dans la catégorie des biens nantis de la société. Dans son rapport, le Comité des Finances indique qu'il est «inéquitable» de taxer unique- ment les ventes de logements neufs, et que cela risque de créer des distorsions sur le marché et de modifier le choix des consommateurs en faveur de l’achat de maisons existan- tes. Méme avec la ristourne de 4.5pour 100, le Comité croit que le consommateur aura quand méme l'impression que les logements neufs codtent plus cher que les logements exis- tants. C'est encore le tabac et l’alcool qui risquent de faire les frais de la proposition du Comité des Finances de réduire la TPS de 9 pour 100 a 7 pour 100. Car pour compenser le manque a gagner du gouverne- \ment qu’on estime a 500 millions, le Comité propose une hausse des taxes d’accise sur alcool et le tabac. Les députés libéraux et néo-démocrates qui siégeaient sur le Comité se sont dissociés de ce rapport des députés conservateurs. Selon le critique de |’Opposi- tion officielle, le député Doug Young du Nouveau-Brunswick, il est tout a fait inacceptable de taxer tous les logements au pays. Selon M. Young, ceux qui auront les moyens de se payer une maison de 500,000$ seront 1% désormais avantagés par cette proposition. |l parle méme de cette proposition comme du «coup d’envoi d'une révolte des contribuables au Canada». Le NPD est tout aussi contre imposition d'une taxe de 5 pour 100 sur toutes les habitations. Selon le député Lorne Nystrom, une TPS a 7 pour 100 serait régressive, et donnerait toute la latitude au gouvernement pour augmenter progressivement par la suite la taxe de vente sur les produits et les services. Le ministre des Finances, Michael Wilson, n’a pas voulu commenter le rapport du Comité des Finances avant d’en avoir pris connaissance. Il n’a pas voulu non plus dire ce qu’il pensait d’une taxe de 5 pour 100 sur toutes les habitations. Le ministre a cependant réaffirmé son intention de mettre en oeuvre son projet de taxe de vente. Nouveau-Brunswick: apres de longues années de lutte... Le droit a la justice en francais: accordé aux Acadiens FREDERICTON (APF): Les francophones du _ Nouveau- Brunswick ont obtenu une nouvelle victoire dans leur lutte vers l’égalité de leur commu- nauté, en obtenant le .droit d’étre compris dans leur langue maternelle devant les tribunaux relevant du gouvernement pro- vincial. C’est lepremier ministre Frank McKennaqui aannoncé plus té6t ce mois-ci lanouvelle, devant la communauté juridique franco- phone de la province. Auparavant, les Acadiens du Nouveau-Brunswick avaient le droit d'’utiliser leur langue Session Photo a votre Domicile aussi Reproduction de Photos Anciennes Michel Gascon 685-1185 devant les tribunaux provin- ciaux, mais pas celui d’étre compris. Plus souvent qu’autre- ment, on devait avoir recours a un interpréete et il n'y avait aucun contrdle sur ce que le juge ou le président du tribunal entendait en réalité. L’obtention de ce droit est l’aboutissement de démarches de plusieurs organismes aca- diens entrepris depuis plusieurs années. Le tout a débuté en 1981, lorsque la Société des Acadien- nes et des Acadiens (SAANB) et l’Association des conseillers scolaires francophones du Nouveau-Brunswick (ACSFNB) intentaient' une poursuite a lendroit du_ district scolaire anglophone de Grand-Sault, ville bilingue du nord-ouest de la province, parce qu'on y admettait des éléves francopho- nes au programme d'immersion en frangais dans les écoles anglophones, créant ainsi un risque d’assimilation. Les deux associations rem- portaient la premiére manche, mais un groupe de parents décidaient de porter appel, et gagnaient leur cause. La Suite page 6 da Eakomsis U3 SOL] Leseuljournalen francais dela Colombie-Britannique ‘Président-Directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Patrice Audifax Journaliste responsable de l'APF: Yves Lusignan Journaliste-coopérant : Pierre Sejournet Photocomposition: Suzanne Bélanger Coordonnateur administratif: Jacques Tang Publié par le Soleil de Colombie Ltée 980 Main, Vancouver, V6A 2W3 Association de le APF ive: *- Presee we freneortione A = 683-7082 Abonnement 1 an: "| Canada, 20% - Etranger, 25$ Numéro d’enregistrement: 0046 : Courrier de 2éme classe pourront ne pas étre publiés. Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent 6tre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte s'il est trop long. Les lettres doivent étre accompagnées d'un numéro de téléphone et d'une adresse afin de pouvoir, au besoin, : communiquer avec Nos correspondants. Toutefois, ala demande, les adresses et numéros de léghone a