8 Le Soleil de Colombie, vendredi 18 janvier 1978. UNE FIGURE DU PASSE: ALEX. MACKENZIE (1764-1820) Par Alexandre J. Spagnolo Président du Cercle Fran- gais de Coquitlam Avant - propos: Tl est facile de constater que notre précédente série d’articles publiée dans cet hebdomadaire a mis en évi- dence les explorations de Simon Fraser dans le cadre de Vhistoire de notre vaste territoire qui, aprés avoir eu comme nom: Nouvelle Calé- donie, devient la Colombie britannique; mais Simon Fraser n’a pas été le seul “héros”, d’autres explora- teurs, ses contemporains ont donné un “coup de main”, afin de découvrir d’autres régions de l'Ouest Canadien. Chose curieuse, tous ces explorateurs se trouvaient étre attachés 4 la North West Company, donc des Nor’Westers. Ces valeureux hommes, en plus de Simon Fraser, étaient: Alexander Macken- zie (1764-1820) -- David Thompson (1770-1857) -- Daniel Williams Harmon (1778-1843). > opéra plus intensément que sa rivale la Hudson Bay Company, dans l'ouest des Montagnes Rocheuses. Cette derniére ne s’'infiltra qu’aprés 1821, lorsqu’elle absorba la premiére, et de ce fait, elle utilisa 4 fond ses acquis et put étendre son hégémonie d'un océan a |’au- tre, avec les abus que les monopoles comportent. Origine des Mackenzie Nous trouvons dans un ouvrage de Roy Daniells, intitulé “Alexander-Macken- zie and the North-West”, Publication Faber and Faber (Londres 1969), que le clan Mackenzie prit ses origines a Kintail et son nom d’un Chef du XIIle siécle, nommé Ken- neth. Il devint riche et puissant ‘par la suite. Son influence se manifesta au cours du régne de Jacques VI, puis la Révol- des Jacobites causa maintes pertes. Un Kenneth Mackenzie, pére d’Alexander, était un enseigne de vaisseau attaché ala Stornoway Company, opposé aux Jacobites, en 1745. D’une descendance honorable, il épousa Isabella Maciver, d’une bonne famille de Stornoway. De cette union, ils eurent quetre en- fants: Murdoch, Alexander, Sybilla et Magaret. Ils vécurent de préférence dans une ferme a Melbost, hors de la ville plutét que dans leur belle demeure de Stornoway, un village, mais un centre commercial d’im- Oren échanges, qui influ- enca l’esprit du jeune Alex- ander. Kenneth perdit sa femme quand Alexander avait dix ans, il décida d’émigrer a New-York ot vivait son beau-frére John Maciver, riche commergant. Ces deux hommes pris dans la guerre de I'Indépendance Américai- ne, joignirent les rangs des Loyalistes. Kenneth mourut dans les prisons américaines (1780). ALEX. MACKENZIE Biographie d’Alexander Mackenzie. Né en 1764 a Stornoway (Ecosse), il avait suivi son pére a New-York; il était alors 4gé de 16 ans. Orphe- lin, on a pas de détails sur son éducation primaire, ni de traces dans ses écrits. ' On sait qu’a Montréal, il fréquenta une école, pas pour bien longtemps. I] n’a jamais été un grand lettré, bien que plus tard, il était en mesure au Québec d’abord, en Angleterre ensuite, d’a- border le Duc York, en termes de camaraderie. A seize ans, il entra au service de la Firme Gregory McLeod and Co, commerce des fourrures, ow. cing années durant, il se familia- risa avec ce commerce et ses aléas. I] étonna ses emplo- yeurs par ses capacités, sa perspicacité, sa vigueur. Sa premiére mission Doté de ces qualités, le jeune Mackenzie fut envoyé en mission 4 Détroit (Etats- ‘Unis), ot il fit de brillants contacts avec les tribus indiennes et évita des con- flits avec les marchands déja établis. La North West Company, qui avait absorbé Gregory McLeod and Co, satisfaite de son esprit d’initiative, lui offrit d’étre membre-associé, a condition d’aller au pro- chain printemps de 1785, vers le nord-ouest canadien. Le quartier général de Youest se trouvait 4 Grand Portage. La, il fut décidé qu que John Ross (membre- associé) irait 4 Athabasca, Alexander Mackenzie a English River (devenu Chur- chill River), et d’autres membres-associés a diffé- rents autres postes. L’été suivant, Alexander fut rejoint par son cousin Roderick Mackenzie, son ‘ainé de vingt ans: toutes leur vie, ils furent de loyaux amis. A 24 ans, en 1788, “Alexander Mackenzie démontra de telles capacités qu'il fut transféré a Fort Athabasca, sur le lac du méme nom, afin de rempla- cer |’Américain Peter Pond. (1740-1807), marchand et explorateur, jugé agé, ayant 48 ans... Penchons-nous sur ce personnage. A SUIVRE Religion L'unité dans la diversité par Mgr Gérard LAPLANTE La derniére décennie a vu surgir une quantité surpre- nante de mouvements spiri- tuels, se rattachant a la foi chrétienne ou bien apparte- nant a d’autres croyances. Ceux-ci permettent a des gens de se regrouper pour partager ensemble leur foi, brisant ainsi la solitude et lanonymat que leur inflige le mode de vie moderne. Une tentation guette cependant ces différents groupes d’ap- partenance, celle de dévelop- per un esprit de clocher od se mélent a la fois un certain repli sur soi et une tendance a l'intolérance. Les disciples de Jésus n’ont pas été a l'abri de cette tentation, comme nous le laisse entrevoir l’évangile de ce dimanche. Jean est indi- gné du fait que quelqu’un, ne faisant pas partie du groupe des disciples, a accompli un miracle au nom de Jésus. D’ailleurs cette attitude n'est pas nouvelle et elle a pris d'autres formes selon | les circonstances. Rappe- lons-nous la dispute des apé- tres quant a leur rang, leurs reproches aux enfants qui entouraient Jésus, leur condamnation des villages inhospitaliers. Jésus s'est toujours refusé a se laisser prendre a ce jeu. Jésus mange autant chez les pécheurs que chez les Pha- risiens. I] accueille 4 sa suite autant les femmes que les ‘hommes, les enfants autant que les adultes, les étran- gers autant que les Juifs. Jésus est venu inaugurer le Royaume de Dieu duquel personne n’est exclu, a condition d’étre prét a tout quitter pour le suivre. Jésus nous invite aujour- d’hui 4 nous libérer de nos _horizons étroits. Il n'est pas permis aux chrétiens de limiter les moyens d'action par lesquels Jésus rejoint les . hommes. Si nous avons ren- contré Jésus Christ dans tel mouvement, nous n’avons pas a juger la non-parti- cipation des autres a ce mouvement comme un refus de connaitre Jésus. Si notre engagement au sein de la communauté chrétienne de notre milieu est un soutien pour notre fidélité, nous n’avons pas le droit de considérer comme infidéles ceux qui ont pris leur distan- ce. Il n’est pas de pire obsta- cle a l’annonce de Jésus Christ que les jugements catégoriques que nous por- tons sur ceux qui n’agissent et ne pensentspas comme nous. *Liimportant c'est de lais- .ser transparaitre l'amour de ‘Dieu dans notre fagon de vivre. Ainsi nous gagnerons de nombreux fréres dans notre communauté ecclé- siale. Mgr Laplante est Evéque de l'Eglise Catholique Libérale du Canada et Curé de l'Eglise St-Raphaél de Vancouver. Nomination a l'ONF Le Commissaire du gou- vernement a la cinématogra- phie et Président de !’Office national du film, M. James de B. Domville, annonce la nomination de M. Peter Katadotis au poste de direc- teur de la production anglai- se. Producteur exécutif a YONF depuis 1976, M. Kata- dotis s’occupait entre autres du programme Société nou- velle. M. Katadotis est diplémé en sciences sociales appli- quées de l'Université Sir George Williams et déten- teur d’une maitrise en servi- ce social de. 1’Université ’ McGill. De 1970 a 1976, il fut... directeur du Parallel Institu- te for Community and Regio- nal Development. Il a de méme assumé di- verses responsabilités au sein du Plan de réaménage- ment social et urbain de Montréal, du University Set- tlement of Montreal (Centre communautaire St. Urbain) et de la Commission royale d’enquéte sur la santé et les, services sociaux de la Pro- vince de Québec (Commis- sion Castonguay). A batons rompus par Jean-Claude ARLUISON Mme Marie Galanti, directrice du Journal Francais d’Amérique, a rendu visite, en décembre, au Soleil de Colombie. Anciennement appelé Le Californien,. ce journal bimensuel est publié 4 San Francisco. Plus récemment, nous avons recu la visite de M. Maxim Jean-Louis, directeur-rédacteur du Franco, le seul journal de langue francaise de l’Alberta. Il est toujours trés enrichissant de s’entretenir avec les responsables d’autres publications, ce qui permet de comparer les problémes qui se posent a chacun en matiére d’équipement, de personnel, de finances. L’Express, hebdomadaire de langue francaise de Toronto, vient de passer au grand format; «Nous abandonnons le tabloid pour des raisons essentiel- lement techniques: il nous sera possible de réaliser une maquette visuellement plus agréable et ainsi, de mettre davantage en valeur les articles choisis.» précise le journal qui a choisi le premier numéro de sa i cinquiéme année d’existence pour effectuer ce changement. L’Express a dix pages, qui équivalent a vingt de l’ancien format. La demande s’accroit pour des machines 4 écrire “bilingues”, c’est-a-dire possédant les accents. M. Art Skill, de la compagnie Polson typewriters Ltd. s’en est apergu et n’a pas attendu d’étre pris au dépourvu: il en a commandé une bonne quantité, en vente au 458 Broadway ouest (prés de Cambie). En relisant Le Soleil de la semaine derniére, nous nous apercevons que le mauvais esprit du journa- lisme a frappé a plusieurs reprises. “Quelle est froide!” dit la légende de la photo de premiére page.. lapostrophe n’était pas au rendez-vous. Un mot de l’article intitulé ‘“‘L’avenir de la culture frangaise?, s’est décollé. Il s’agissait du mot Québec (“D’aprés Le Monde, cette décennie marquera un net recul de la langue francaise dans le monde et surtout dans son propre fief, la France, ainsi qu’au Québec.” Le président d’une association du Vancouver Métropolitain raconte Vhistoire suivante: —Ily atrois choses en toi que je n’aime pas, dit un | homme a un collégue de travail, : — Quelles sont-elles?, demande ce dernier. — Ta téte. Nous ne dévoilerons pas l’identité de !’auteur, afin de protéger sa sécurité. LA FEDERATION DES FRANCOPHONES HORS QUEBEC est 4 la recherche d’un[e] ajoint[e] au directeur général pour le développement des politiques Fonctions — Adjoint(e) au directeur général, le (la) candidat(e) devra concevoir, développer des stratégies poli- tiques et les programmes qui s’ensuivent. — Conseiller les associations-membres. — Analyser les documents et événements reliés aux intéréts de la Fédération et suggérer des plans d’action. Qualifications requises — Degré universitaire en droit, en sciences poli- tiques ou en sciences sociales. — Expérience pertinente d’au moins deux (2) ans. — Bonnne connaissance de l’actualité socio- politique. — Capacités d’analyse et de rédaction. -— Capacités d’élaborer des stratégies. =F Personne polyvalente pouvant travailler sous "pression, génératrice d’idées, capable d’initiative et ~ ‘pouvant fonctionner de facon ; autonome et en équipe — Connaissance des milieux minoritaires hors Québec. — Connaissance des médias d'information serait un atout. Salaire A négocier selon les qualifications. Veuillez faire parvenir votre curriculum vitae avant le ler février 1980 a: Fédération des francophones hors ease 1404 — 1, rue Nicholas OTTAWA (Ontario) K1N 7B6