12 Le Soleil de Colombie, vendredi 14 Octobre 1977 Les enfants et la sécurité routiére Une compagnie de la Colom- bie-Britannique. la Insurance Corporation of British Columbia convaincue que de meilleurs conducteurs d’automobiles _ se- ront formés par l’enseignement des régles de sécurité routiére aux jeunes enfants a mis au point un nouveau prototype d’auto a pédales destinge 4 étre utilisée dans les “villages de sé- curité.” Les “villages de sécurité” sont une réplique de communauté urbaine, avec rnes trottoirs, immeubles, feux et panneaux de signalisation, ainsi que tous les autres aspects qn’on retrouve dans les “vraies” rnes C’est la qu'on apprend anx jeunes en- fants comment s’v ecomporter de facgon sécuritaire. Ces villages existent 4 Chicoutimi (Québec), Burlington (Ontario) Calgary (Alberta); la Police: provinciale de l'Ontario dirige un village mobile ainsi que Ja eapitale de la Colombie-Rritannique Victoria. Le cours est snivi ordinairement par 30 ov 40 enfants Pour les besoins de la cause A tour de réle, certains jouentJes.piétons; d’autres, les conducteurs ou les cyclistes. Ces petites autos sont fabri- uées de fibre de verre, ont trés peu de piéces mobiles et sont équipées de ceintures de sécuri- dés jusqu’ici. Des autos 4 pédales de dimen- sions plus petites. sont. disponi- bles sur le marché mais elles sont destinées a étre employées par un seul enfant d’Age pré- té. Leur cofit est d’environ $400. Lorsqu’un condueteur enthou- siaste de huit ans est. au volant, Vauto peut atteindre quatre milles 4 ’heure et peut servir durant cing @ dix ans. Soixante de ces véhicules ont 4t4 comman- scolaire. Flles durent en général une ou deux semaines (Pour plus de renseignements, priére de vous adresser A M. H.B. Farle, Planning and Safety Executive, Insurance Co. of Bri- tish Columbia, Vancouver). Des fées et des femmes par Roger DUFRANE J’étais assis, 4 la bibliothé- que de l'Université de la Colom- bie Britannique, &une longue table verte. Le silence pesait-sur la téte studieuse des jeunes gens, un livre ouvert et des papiers étalés devant eux. Aux murs, des tableaux représen- taient les austéres fondateurs en robe noire galonnée d'or. Parmi eux, la figure d’une femme blonde, en toge comme les docteurs ses voisins, me retint un moment. J’essayais d’imagi- ner, sous ses traits un peu fanés de grande dame encore belle, son visage de vingt ans. J’ouvris le bouquin que j'étais allé cueillir dans les réserves. II s’agissait d'un livre assez trou- blant. Dois-je dire qu’en dehors ‘de mes promenades je puise parfois dans les bibliothéques publiques de quoi nourrir mes réves? Tantét je m’aventure dans une biographie de person- nage célébre, tantét dans une fresque d'histoire. Je ne dédai- gne pas le roman. Alexandre Dumas m’entrafhe au cliquetis des épées et Manon Lescaut au roulement des carrosses. Un jour, voila longtemps déja, j'ai revécu l’épopée des roses. Je les voyais, par le truchement d’un album aux planches magni- fiques, naftre dans les jardins persans, se répandre sur les Gaules, passer ]’océan et parfu- mer le Nouveau Monde. Et je revenais de ce voyage les yeux papillotants et la téte toute brouillée. Aujourd’hui, les roses ne me sollicitent plus, méme pas dans la roseraie du bout du campus ot flotte le drapeau a feuille d’éra- ble. Leur odeur souveraine et leur beauté éclaboussante me fatiguent. Des roses, je suis passé a un sujet plus immatériel et tout aussi captivant: les fées. J’ai devant moi une étude en langue anglaise qui a pour titre: “A field guide to the little people”, qui pourrait se traduire par “Manuel d’orientation au pays des elfes’’. L’auteur, une Américaine qui vit en Allema- gne, y traite avec talent des lutins, farfadets, korrigans, fées, sybilles, sirénes, vouivres et autres créatures qui déroulaient leurs écheveaux magiques pour donner du fil 4 retordre 4 nos ancétres. Elle croit, ou feint de croire 4 leur existence. Dans la préface, on apprend que ces étres ont fui devant l’envahisse- ment des machines. Qui s’y préte avec ferveur peut encore les sur- prendre dans les lieux isolés. Et la mythologue a l’abondante chevelure, noire comme la nuit 4 en juger par une photo en fin de volume, nous entrafne par les méandres de son style en cent aventures. Leprechauns d’Irlan- de, kobolds de Germanie, lamies des pays méditerranéens, dames blanches des provinces de Fran- ce, ces étres tantét bons et tant6t malicieux, a ]’image de nos destinées, l’auteur les dé- peint dans leurs moeurs, leurs figures, leurs habitats et leurs tailles. Je butine ici et 14 et me traduis en frangais les passages: “Les sirénes vivent en de somp- tueux palais sous la mer. Elles habitent la plupart des fles méditerranéennes, et aussi en Gréce, en Italie, en France, en Espagne, au Portugal, aux Aco- res. On les surprend rarement au large. Elles préférent l’em- bouchure des riviéres et le voisinage des cétes.” Je jette un regard furtif a.la montre-bracelet de ma voisine: deux heures! Mon Dieu comme je me suis attardé! Je referme brusquement le livre et l’'empor- te. Devant moi, dans I’escalier, une étudiante se hate. D’aprés les connaissances acquises par ma lecture, je la juge plus - grande qu’une fée, plutét de la taille d'une néréide. Une longue chevelure blonde retombe sur ses hanches délicieusement in- curvées, sous une robe verte a arabesques. Pour la dépasser, je descends deux marches 4 la fois, brilant je ne sais pourquoi de voir la couleur de ses yeux. Je cours, lui tiens la porte et la contemple. Elle sourit. Dans ses prunelles aussi étranges que celles d’une chatte aux heures du soir, passent des reflets d’aigue- marine et d’or liquide. Et je n’ose pas lui adresser la parole, pensant avoir affaire 4 une ondine déguisée, préte 4 m’en- trafher vers la pointe du campus, par-dela le jardin ot les roses se meurent, tout au bord de l'eau ou elle me pousserait pour m’entraiher dans les palais aqua- tiques d’ot on ne remonte plus. Le synode et la cathéchése Au Canada, la nouvelle caté- chése s’est faite surtout en milieu scolaire, auprés des en- fants et des adolescents. A plusieurs endroits les adultes ont été laissés 8 eux mémes pour faire le passage entre “le petit catéchisme” et la nouvelle caté- chése. Ce phénomane. doublé d’un autre qu’on appelle “fossé des générations” a effrayé les parents, et ils se sont tus dans bien des cas. Redonner la Parole de Dieu aux parents les aider a retrouver un Jangage qu’eux seuls peuvent dire 4 partir du vécu de leur foi, c’est. 14 l'une des taches des communwités parois- siales. Ne doit-on pas suggérer a toute communauté de se donner un programme de ecatéchése d’adultes hasé¢ sur Ja réflexion et l’action, sur Ja doctrine et les évé- événements, sur-la priére et des projets! Jésus-Christ. n’a-t-il pas instruit les adultes et béni les enfants? SELECLECEEEE CELE LE EES SEEECELEEELELELESELELESE ENTREPRISE D’ETAT (adm.) ENTREPRISE PUBLIQUE 1) Une entreprise d’ETAT est dirigée par des mandataires de I’Etat, qui en est propriétaire. j Ex.: On ne doit nas organiser une entreprise d’Etat comme une entreprise privée. 2) Une entreprise publique est propriété de la collectivité (PUBLICLY OWNED). 3) Stylistianement, ‘‘d’Etat” implique une idée d’intervention gouvernementale directe, ce qui explique qu’on lui préfére de plus en plus l’adjectif PUBLIC mettant plutét l’accent sur la propriété collective. On oppose ainsi le secteur privé et le secteur public. De plus PURLIC peut se dire d’une entreprise relevant de tous les niveaux de gouvernement. Ex.: La Régie des transports de Montréal est une entreprise publique. . SOCIAI. AND CHARITY FUND Définition: Sorte de caisse d’entraide qui permet aux participants de: se témoigner mutuellement, de facon tangible, de l’estime ou de la sympathie 4 J’oreasion d’événements importants: mariage, décés, naissance, départs. Traductions: CAISSE COMMUNE, CAGNOTTE (FAM.) OFFICE PARTY _ Définition: F@te organisée dans un service, particuli¢rement A l’époque de Noél et du jour de I’an. Traduction: FETE DE BUREAU FETE DU PERSONNEL Questions et réponses sur: L’Eglise Catholique ‘Rév. G. LAPLANTE LF glise Catholique Libérale se présente-t-elle comme une Egli- se institutiennelle” Dans un corps. chaque mem- bre est solidaire de tous les autres membres. Ainsi dans une véritable communanté chrétien- ne, “Nous sommes membres les uns des autres” (St Paul, Rom. XII, 5). Cette interdépendance des chrétiens dans_ 1’Eglise confére deux caract4éres essen- tiels 4 ]’F glise: c’est une commu- nauté hiérarchique et une com- munauté fraternelle e’est-a-dire une communauté profondément organique. LF glise Catholique Libérale présente manifestement ces deux caractéres essentiels. Elle est une communauté hiérarchi- que avec son clergé, ses diacres, ses prétres, ses évéques. Elle est une communauté fraternelle sous la houlette des évéques qui la gouvernent dans la commu- nion de Ja foi. Elle réunit donc . indiscutablement les deux carac- téres essentiels constitutifs d’Eglise. On peut ajouter qu'elle réunit ces mémes caracta4res sur un fondement historique d’ot sa justification est assurée Elle ala succession apostolique qui la justifie et qui Ini donne son autorité légitime. Elle annonce l’Evangile du Christ. et a donc une confession anthentique. Elle distribue les sacrements qui transmettent @ chaque homme la vie divine de la grice (pour traduire ce mystére de vie, Saint Paul se sert parfois de ce mot grec trés significatif- “Samphu- toi”: nous sommes “greffés” sur Jésus-Christ, de telle sorte que nous devenons une méme plante avec lui). Fille procéde a la célébration du mystére eucharis- tique qui est lide par une ligature exceptionnelle 4 l'image de la Vigne, puisque c'est le Vin qui, a la Céne et Ala Messe, est changé dans le sang du Christ.’ “Je suis la vigne vous étes les sarments”, dit Tésus Une méme séve circule du cep aux sar- ments; ainsi la vie divine vient Libérale en nous par Jésus pr4sent a la Messe. Que le Seigneur Jésus ait voulu confier @ une hiérarchie le “pouvoir d’Ordre” c'est, évident dans I’Fvangile. A la Céne, seuls les ApStres étaient présents: cest au milieu d’enx que Jésus institua la Sainte Eucharistie et c'est a eux qu'il dit: “Faites ceci en mémoire de moi” Au soir de la Résurrection.: c'est aux Apé- tres seuls qu'il donna le pouvoir de pardonner les péehés: “Rece- vez l’Fsprit-Saint Ceux a qui vous remettez les péchés, ils leur seront remis...” (Jean XX, 21, 22). les Fvéques sueeddent aux Apdotres; mais das les temps apostoliques, les Hv8ques du- rent s’adjoindre des Prétres pour les aider dans leur minis- tére de la Parole et des Sacre- ments: ils les faisaient, partici- per a leur pouvoir de Sacerdoce. Le Christ a done institué l'Eglise Apostolique La mission divine confiée par le Christ aux ApOtres est destinée a durer jusqu’a la fir des siteles (confer Matth. 28-20). Jia constitution passe immédiatement, de cet énoneé général fondamental a la succession des minist4res ecclé- siastiques (confer Constitution “De Feelésia”. de Vatican ITI, 1964). Ia réponse fondamentale ne peut @tre qne_ celle-ci: l'Eglise! I] est certain que l'Egli- se Catholique Lihérale, gouver- née par des évéques tous dans la succession apostolique, est Eglise. C’est assuré, si vous continuez a ne rien faire. Mais pour l'amour de . votre vie, soyez actifs. Votre vie sera tellement plus agréable. Etre en forme, c’est donc plaisant G PARNCIPACTON. ) € |Punition =