Soa ee ty Editorial! 2 Le Soleil de Colombie, Vendredi 5 Aott 1977 Une rencontre historique... LE E MIN-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE | “Une rencontre historique”, c'est ainsi que Yon a déja qualifié I’entretien qu’auront, vendredi prochain, le premier ministre de la province, M. Bill Bennett et une délégation de la Fédération des Franco-Colombiens, conduite par la présidente, Mme Marie Warzecha. Cette ‘ rencontre ne devrait pourtant présenter aucun caractére historique. Quoi de plus normal, en effet, qu'un entretien entre le ministre d’une et des représentants Directeur: André Piolat Directeur-adjoint: Marc Béliveau Rédacteur: Jean-Claude Arluison Mise en page: Danielle Leclaire PUBLIE PAR. LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213 rue Cambie, Vancouver,.C.B., V5Z 2W3 Téléphone: 879-6924 ' Courrier de deuxiéme classe sous’ le mpieen d’enregistrement 0046 HEBDOS DU CANADA Si vous n’appartenez pas a un syndicat — et la grande majorité des Canadiens (qugi- qu’en dise la propagande syn- dicale) n’a aucune attache de ce genre — le Syndicat cana- dien des Postiers a 227 rai- sons pour lesquelles vous devez vous affilier. Ces 227 raisons sont énon- cées dans ce que le SCP appel- le un “Programme national de revendications”. Ces re- vendications constituent le coeur de la prise de position du Syndicat dans les négocia- tions en cours pour un nou- veau contrat. Il est difficile de prendre au sérieux cette liste de re- ‘vendications, telle qu'elle parait dans le magazine na- tional d’actualité du syndicat (““CUPW”’)—4 moins, semble- t-il que l’on ne soit un em- ployé des postes. Si le syndi- cat obtient ce qu’il veut, un emploi dans les Postes sera certainement mieux que du travail. Les postiers réclament tout ce que tout employé sain d’esprit aimerait avoir — mais qu’il n’espére jamais pouvoir obtenir. Comme, par exemple, une semaine de tra- vail de 30 heures (6 heures par jour, 5 jours par semaine) — avec des arréts. pour le dé- jeuner, des pauses de dix mi- nutes toutes les heures, et dix minutes pour se laver — en échange d’un salaire pour 40 heures. Le Programme national de revendications comprend de nombreuses suggestions ahu- rissantes, y compris: -— Temps double pour tout temps supplémentaire (et les travailleurs les plus anciens ont droit en premier a tout temps supplémentaire); » — Temps double pour travail déquipe le samedi—et temps triple le dimanche, méme si les heures font partie de Péquipe normale; — Quatre semaines de vacan- ces par an pour les employés Association de la Presse adienne | ‘de l‘entreprise indépendante ©: les plus récemment engagés; allant jusqu’a 7 semaines par an aprés 15 ans de service; — Une augmentation de 30 sous par heure pour tout tra- vailleur déplacé d’une station postale 4 une autre (méme si ’ancienne station et la nou- velle sont dans le méme paté de maisons); — Mettre fin a toute surveil- lance électronique des tra- vailleurs — ainsi que la cons- truction des bureaux des sur- veillants d’une fagon telle que les surveillante ne‘ peu- vent pas voir les employés; - — Aucune sous-traitance de travail 4 des firmes indépen- dantes sans l’accord du syn- dicat. Il y ad’autres — bien d’au- tres — revendications, mais cela vous donne déja une idée. Et le Canadien moyen (et le petit homme d'affaires, en particulier), ainsi que le précise la Fédération cana- dienne de l’entreprise indé- pendante, se voit manoeuvré vers une situation de “‘match nul’, Soit il va y voir une gréve postale prolongée qui risque de mettre le systéme (ainsi que d’innombrables hommes d’affaires plus pe- tits) sur les genoux ou bien on fera des concessions ex- trémes aux travailleur ce qui mettra en faillite les Postes qui succombent déja sous un fardeau trop lourd. Tout cela explique pour- quoi le gouvernement fédéral a du mal a prendre des dis- positions pour mettre pro- chainement terme au pro- > gramme de contréle des prix et des salaires malgré les pres- sions du Congrés canadien du travail et d’organisations qui représentent les intéréts des grosses affaires. Un accerd postal impor- tant déclencherait une série de revendications et d’ac- cords stratosphériques, ce qui obligerait-a4 un retour vers les contréles — de facon permanente cette fois. . & 1978. faisons de notre mieux”. rencontre, les deux volumes de Io de l’organisme officiel de la minorité francophone de cette province? Malheureuse- ment, en Colombie-Britannique, il en est autrement, et une telle rencontre est en effet un grand événement. Cela en dit long sur la maniére dent le gouvernement provincial a considéré jusqu’a ' présent la communauté francophone. Le gouvernement de Victoria n'a pas pris de mesures _ anti-francophones, il s'est contenté d'ignorer la présence francophone, d'ignorer les droits de _ | eette minorité de langue officielle. . L’on se souvient que le pére de M. Bill Bennett, M. W.A.C. Bennett, détournait les fonds attribués par le gouvernement fédéral dans le but de développer I’enseignement du frangais en ‘ Colombie-Britannique. I serait intéressant de demander a M. Bill Bennett ce qu'il pense de la maniére dont son pére a agi envers les francophones de la province. Cette rencontre devrait permettre d’éclaircir bien des ponte qui demeurent obscurs. M. Bennett recevra, lors de la uvrage “Les Héritiers de Lord Durham”, la délégation de la Fédération des Franco, Caleasbiens tale lui dressera un tableau de la situation des francophones dans la province, de leurs problémes, de leurs besoins, de leurs frustrations, de leurs espoirs. Quelle sera la réaction du premier ministre? L’entretien se terminera-t-il par de vagues promesses? Les pessimistes diront qu'il ne faut pas s’attendre a quoi que ce soit de ce _gouvernement. Pourtant, il y a une raison d’étre optimiste: une récente déclaration du ministre provincial de l'éducation. Le Dr Pat McGeer , en annongant qu'il étudiait la possibilité de créer des programmes d’immersion en langue francaise dans les écoles secondaires de la province, a dit que “les réalités de la vie canadienne indiquent qu'il convient de mettre a la disposition des étudiants de la C.B. des opportunités accrues de devenir bilingues”. C’était la premiére fois qu’un ministre du gouvernement provincial reconnaissait la réalité du pays. Le Dr Pat McGeer a ajouté que Yon espérait que certains Ereereamen puissent étre offerts ine lautomne Mais le Dr McGeer a déclaré d’autre part que les ambitions des francophones de la C.B. doivent étre modérées par l’esprit pratique. “Dans les limites du caractére pratique, nous Cette rencontre sera un test de la sincérité du gouvernement provincial a l’égard des francophones. la Fédération des Franco-Colombiens poyrra en tirer des lecons qui lui permettront de mettre sur pied un plan d'action. - Jean-Claude ARLUISON Le Festival _France-Louisiane Le troisiéme festival annuel France-Louisiane s’est déroulé du 28 au 31 juillet 4 la Nou- velle-Orléans. I] avait pour ob- jectif d’affermir I’héritage fran- cais de ces francophones de la Louisiane et de créer une nou- velle forme de divertissement familial pour les Orléanais et les visiteurs. Trente des plus fameux res- taurants de la Nouvelle-Orléans et de Louisiane ont présenté des plats spécialement choisis. Les Une régate, des courses de pi- rogues et de bicyclettes ont été au nombre des exercices spor- tifs. Les manifestations cultu- relles et récréatives ont compris des présentations de films fraan- cais et d’artisanat de la Loui- siane, des orchestres cajuns, le “gospel”, le bal France-Louisiane et des jeux de chance 4 i nuit de Monte-Carlo. BALEINE... (Suite de la p.1) sera choisi par des juges qui n’ont pas encore été choisis par l'aquarium. —En cas d’ex-aequo, le ga- gnant sera tiré au sort. Le premier prix sera un voyage, dépenses payées, qui conduira |’heureux gagnant a tous les aquariums de la Céte du Pacifique, de Seattle a San Diego, ainsi qu’une carte de membre a vie 4 l’aquarium de Vancouver. Envoyez vos suggestions, sur carte-postale, a: “Nom de la Baleine” as Le Soleil de Colombie 8213 rue Cambie, Vancouver, C.B. V5Z 2W3. Ce festival s’est déroulé dans Yenceinte climatisée de River- gate. Les divertissements spor- . tifs ont eu lieu en plein air. Le vernissage de |’exposition “Savoir-Faire: le gofit francais en Louisiane”, au ‘Louisiana State Museum” (Presbytére), Jackson Square, 4 Ja Nouvelle- Orléans, a eu lieu le 31 juillet; la durée de l’exposition sera d’envi- ron deux mois. ~ GIBSON... (Suite de la p.1) actuellement, les enfants de parents anglophones qui vont s’installer au Québec doivent aller dans des écoles frangaises. M. Gibson a mis]’accent sur le fait que les droits linguistiques font partie du droit inné du Canadien et ne sont pas négocia- bles. M. Gibson a souligné l’impos- sibilité pour la C.B. de gagner dans des négociations avec M. René Lévesque sur la question: “Si nous rejetons la proposi- tion, il dira que nous n’avons pas de sympathie pour les droits francophones et que c’est une autre raison de se séparer. Si . nous disons ‘Oui’, i! dira que cela indique que l’idée de souverai- neté-association marchera”. Ce- pendant, a ajouté M. Gibson, le - Colombie-Britannique devrait faire ce qui est juste de sa propre initiative. La minorité francophone de la C.B. étant trés petite, il est plus facile pour la | province d’étre au premier rang pour reconnaitre les droits lin- _ Suistiques de la minorité fran- cophone, a : M. Gibson a reconnu que le projet entrafnerait des cots supplémentaires, mais il a dit’ que le moment était bon pour chercher des fonds fédéraux additionnels pour le soutenir. Le Dr Pat McGeer a annoncé que la proposition de M. Léves- que sera prise en considération par le cabinet provincial. LIVRES... (Suite de la p.1). Ce programme, qui en est a sa cinquiéme année d’existence, vi- se a la fois 4 encourager les maisons d’édition et les auteurs canadiens, a assurer la diffusiod- fusion de leurs livres et a offrir de la lecture 4 la clientéle de certaines institutions, génér- ment assez démunies, et souvent situées loin des -grandes agglo- meérations. - La prochaine date limite d’ins- ‘cription au programme est le 31 janvier 1978. les formulaires de demande seront mis 4 la disposi- tion des institutions intéressées dés le mois d’octobre prochain. iM - Maltire yisez \er min symbolise minute h symbolise heure km symbolise kilométre cm veuts oly centimétre g symbolise gramme ml veut dire millilitre 2 symbolise litre mm veut dire millimétre -t-il suggéré. Re age