6° EDITION- ISSN 1704 - 99 Moustique Junior ! Quand |’ Avion s’était abattu , tout les animaux s’étaient retirés a quelques kilométres 4 la ronde. Mais, lentement, ils revenaient sur les lieux, ne pouvant résister a leur curiosité naturelle. Lise, donc marchait a pas lents vers le village qui semblait s’é- loigner au fur et 4 mesure qu’elle avangait. Tout 4 coup, elle entendit un dréle de rire. Croyant que pas trés loin, il y avait des enfants ou des fem- mes qui s’amusaient, elle hata le pas. En un rien de temps, elle se vit encerclée par ce qu’elle croyait étre des gros chiens qui, au lieu de jap- per, produisaient un son ressemblant aux rires de vieilles femmes. Lise fut saisie de frayeur. Elle se figea sur place, Les hyénes refermaient le cercle qu’elles décrivaient autour de l’enfant. Elle lacha un cri pergant. - Maman ! Papa ! Lise entendit aussit6t un rugissement venant de quelque part dans la savane. Ensuite, elle vit un lion surgissant du pied d’un arbre ou il se reposait. Les hyénes disparurent aussitét. Le lion s’approcha lente- ment de l’enfant qui, pour le moment, était pétrifiée par la peur. Celui-ci la regardait avec des yeux plutét doux. Il ouvrit trés grand sa gueule comme s’il allait bailler. Un bruit profond et plutét rassurant sorti du fond de sa gorge qui laissa entrevoir une grosse tache noire en forme de diamant sur sa langue rosatre. Le lion examina la fillette pendant un mo- ment et, lentement s’approcha d’elle. Il jeta un regard autour de lui comme pour se rassurer qu’il était seul avec ce petit étre qu’il continua a flairer et 4 étudier. Lise s’apercevant que le lion ne lui voulait aucun mal, risqua timidement une parole. Bonjour, monsieur Lion. Je sais qui vous étes, Je vous ai souent vu dans les livres et a la télévision. J’ai méme vu votre espéce dans un cirque. Le lion acquiesga par un doux grognement. II était maintenant a un pas de Lise. Soudain, il s’aventura 4 quelques centimétres de I’enfant qui fit un pas a reculons. Elle lui dit: « Je sais aussi que vous étes un puissant chasseur et cela n’est pas trés rassurant pour moi. » Le lion grogna de nou- veau et sa grande langue lécha le visage de la fillette. Elle se mit a rire au éclats car, cela la chatouil- lait de se faire lécher par cette énorme langue humide et chaude.