LA CBH DANS LE NORD-OUEST Aprés le voyage d’exploration de Sir Alexandre MCKENZIE, pour atteindre le Pacifique en 1793, il n’y eut pas de tentative de pénétrer plus avant dans le Nord de la Province, jusqu’a ce que Simon Fraser arrive par la voie du fleave PARSNIP et érige le Fort McLEOD en 1805. Poussant plus a l'Ouest, l’année suivante, il découvrit les lacs STUART et FRASER out il établit, respectivement, les Forts St- JAMES, (ou NAKASLEH) et FRASER (ou NATLEH). En 1807 il batit Fort GEORGE au confluent des Fleuves NECHAKO et FRASER; le printemps suivant, il descendit le Fraser, établissant alors son identité distincte du Colombia, plus au Sud. Il n'y eut pas de tentative de développement d'autres forts en Nou- velle Calédonie (c’était alors le nom de cette province) jusqu’a la fu- sion des compagnies du Nord-Ouest et de la Baie d Hudson, en 1821. Il y eut, chaque année, des excursions de traite dans les territoires BABINE, pour concurrencer le commerce des Indiens TSIMP- SEANS, a !’Ouest, et finalement, en 1822, un fort fut construit sur la rive du lac BABINE; il fut nommé KILMAURS, nom épelé aussi KILLMARS et KILMERS. En 1826 un second fort fut érigé au lac de l’Ours (Bear lake) sur un affluent du fleave SKEENA; il fut nommé Fort CONNOLLY en I’honneur du Chef de traite, respon- sable du commerce en Nouvelle Calédonie, a cette epoque. DES FORTS POUR LE COMMERCE ET LAPPROVISIONNEMENT Il y avait deux raisons a la construction de ces deux forts: premiérement, l’extension du réseau commercial et l’espoir de réunir plus de fourrures; mais en second une autre raison trés importante, le besoin d’approvisionnement en nourriture. Le parcours long et difficile, en partie 4 travers les Montagnes Rocheuses, rendait impos- sible le transport en quantité suffisante, de l’Est, de nourriture pour approvisionner les nouveaux postes. Le gros gibier était rare a l'Ouest. Seulement au Fort CONNOLLY, il était possible d’avoir, en grande quantité, un approvisionnement de viande fraiche de gros gibier. Le Pere G. MORICE (dans son histoire de la région) cite les comptes de 1836, montrant que 450 livres de caribou avaient été consommées dans ce Fort, contre 32 livres seulement au Fort St- JAMES. Il est intéressant de connaitre également les autres denrées 8 de leur alimentation: 67510 saumons, 11951 poissons de plus petite taille, 781 esturgeons, 346 truites, 2160 lapins, 153 canards, 10 lynx, 8 marmottes, 3 porcs-épics, 1 cygne et 14 chiens. La viande de cheval était également une denrée du régime, mais ces animaux étaient trop utiles pour le transport, pour qu’ils soient considérés pour l’alimentation. Le poisson était, donc, la denrée principale de leur régime ali- mentaire et beaucoup d’efforts et de temps étaient consacrés a main- tenir un approvisionnement suffisant... .Ce fut donc, pour exploiter la ressource la plus sire du fleuve SKEENA, qu’il fut nécessaire d’y avoir des installations, d’ot les forts KIEMAURS et CONNOLLY. LA VIE N’ETAIT PAS FACILE DANS LES FORTS DE LA CBH L’histoire de Fort KILMAURS, ou “Vieux Fort Babine” ainsi qu'il fut connu plus tard, est riche de noms, certains encore bien connus dans la région: Messieurs ROUSSAIN, BROWN, McBEAN, MORWICK, CAMERON, McLEAN THOMAS, CHARLES, etc... . La vie dans tous ces Forts était pénible et souvent menacée par les indigénes agressifs, et il en était ainsi a Fort KILMAURS. Ici les indigénes n’étaient pas particuliérement loyaux envers la Cie de La Baie d’Hudson, puisqu’ils traitaient principalement sur la céte, et leur attitude, envers les hommes gardant a tour de rdle le Fort, était perfide et souvent belliqueuse. Ceci eut, une fois, des conséquences fatales, ce qui ne fut pas a l’honneur des Blancs. C’était en 1842, le Fort était sous la direction d’un certain MORWICK, qui avait le rang de Maitre de Poste. Un Indien HAGWILGET du nom de LEKWE, apporta au Fort un Caribou a “troquer”; les négociations d’achat s’échaufférent. La vente ne s’étant pas faite, Indien revint le lendemain; TOIN, l’interpréte le provoqua et en vint a lui tirer dans le bras une décharge de gros sel préparé la veille par MORWICK. En revanche, |’Indien poignarda l’interpréte et fut alors maitrisé par MORWICK et un autre employe. La rumeur de la mort de LEK WE parvint aux Indiens en dehors du Fort, et son gendre, connu sous le nom de “Grand Visage,” se précipita vers le batiment du Fort et tira sur MORWICK qu'il pouvait