4. TELE-SOLEIL, Vendredi 17 Mars 1978 Les Arrivants... Et puis, Nicolas va tondre les moutons avec Catherine, sous l'oeil attendri de la grand-mére Marie. Une fois remis de sa chute dans |’eau glacée, il mon- te 4 Québec dans la charrette du pére Gagnon pour aller si- multanément rendre compte de sa mission (ou de son échec) et faire connaissance avec |'in- tendant Hocquart. Ce dernier lui confie une mission: en compa- gnie de Cotenoir, de Pinot et de quatre Abénaquis, Nicolas doit entreprendre «un voyage de traite en hiver». Rude épreuve pour le jeune homme qui n'a jamais fait de raquette, n'a jamais marché des heures et des heures dans la neige et le froid, n’a jamais ai- mé se faire commander et est resté convaincu de sa supério- rité vis-a-vis des Canadiens et des sauvages. Au cours de cet- te expédition, Nicolas doit ap- prendre & manger du gibier sans faire le dégoaté. Il doit pouvoir se débrouiller- sans l'aide des autres et, quand il tombe subi- tement malade a en mourir, il doit bon gré mal gré compter sur la présence et le secours Ze épisode: Le septiéme et dernier épiso- de de la série Duplessis, qui se- ra télévisé le mercredi 22 mars a 21 heures, nous présente les derniers moments de la vie de Duplessis. En septembre 1959, de ses compagnons de route. Sans eux, sans leur aide pré- cieuse, le pauvre Nicolas serait mort gelé sur la route ou en fo- rét et sans les remédes fabri- qués sur place par les sauva- ges, il n’aurait jamais recouvré la santé. Ce premier voyage de traite a aguerri Nicolas. L'expérience vécue lui a surtout appris a se méfier de lui-méme et de son immense orgueil. Les multiples embiches de la vie quotidienne en forét et en compagnie d’hom- mes rustres mais adroits et ser- viables lui ont appris & mieux connaitre ce pays ou il n’était pas encore acclimaté. Nicolas est sorti de |’épreuve plus sdr de luieméme et surtout plus humain. Il est fier d’avoir mené a bien cette mission et, au lieu de partir en militaire vers une autre colonie de la France, il décide de rester au Canada ot il veut fonder un foyer avec la belle Catherine Gagnon, et «ils engendrérent quatre enfants et neuf petits-enfants et Nicolas de Lugny devint propriétaire d'une des terres les plus pros- péres de la Nouvelle-France». La Fin A la veille du décés de Du- plessis, ses ministres se réunis- sent et se rappellent les bons moments qu'ils ont vécus avec ui. D. Pilon, J. Lapointe, S. Sever, S. Turgeon et T. Haig Duplessis s’appréte a se rendre a Schefferville avec Gérald Mar- tineau. Nous assistons a une lon- gue conversation qui a lieu en- tre les deux vieux amis durant le trajet et une fois qu’ils sont rendus sur les bords du lac Knob. Duplessis a vieilli et il se sent un peu dépassé. II sait qu'il est moins aimé et que la fin appro- che. Ses réflexions nous font fai- re le tour de ce qui s’est accom- pli au Québec pendant 25 ans et nous font connaitre ses opi- nions. Une derniére fois, cet homme mystérieux nous livre quelques-unes de ses impres- sions. Donald Pilon et Jean Lapointe Distribution du 7e épisode Maurice Duplessis. Jean Lapointe Auréa Cloutier .... Patricia Nolin Gérald Martineau .. Donald Pilon Ti-Bi Chamberland .. Gabriel Arcand Maurice Custeau..Serge Turgeon Jules Timmins ...... Henry Gamer Jos. H. Thompson..Michael Kane Jim Kilpatrick ............ Terry Haig Horst Rosmus .... Etiennette .... Paul Sauvé . Septimiu Sever Renée Girard .. Gilles Renaud Antonio Elie .......... Guy L'Ecuyer John Bourque ......... Claude Grisé Jos D. Bégin .... Marcel Sabourin Daniel Johnson < Raymond Cloutier * Pewee eee es &t£e4666 . Un million de ch6meurs teront de déterminer le réle de Etat dans une situation aussi difficile. Les renseignements obtenus sur les différences qui existent entre chaque région provoquent une remise- en question des politiques globales qui ne tiennent pas compte des réalités régionales. Cela nous améne a examiner de plus prés ces différences et a voir en quoi un chémeur torontois se distingue d'un chémeur de Tra- cadie dans le Nouveau-Bruns- wick acadien. Louis Martin qui anime cette émission s’entre- tiendra avec des chémeurs de- chacun des endroits visités. Se- lon les témoignages recus, on peut dire qu’en général les gens veulent. travailler et que cer- tains vont méme jusqu’a dimi- nuer leur compétence pour ob- tenir un emploi, c’est le cas de plusieurs jeunes a Montréal. Par contre il y en a plusieurs qui refusent de travailler a n’im- porte quel prix. Dans certains villages du Nouveau-Brunswick, le chémage est presque devenu un mode de vie alors qu’a Toronto on ren- - contre beaucoup de jeunes di- plomés_ d'université qui sont aussi en chémage. Quant aux ouvriers de Louiseville, ils se remettent mal de la fermeture de leur usine. Les réactions bien sir sont multiples. On a déja beaucoup parlé des consé- quences néfastes. du chémage surtout chez les jeunes qui peu- vent en étre traumatisés. selon les dires des spécialistes. Quel: qu'un qui ne peut trouver d’em- ploi ne se sent pas trés valori- sé ni trés utile au sein de sa communauté. L'insécurité par contre ne touche pas tout le monde et il existe des gens qui changent souvent d'emploi par- ce quiils refusent de faire un travail qui ne leur plait pas alors que d'autres acceptent n'impor- te quoi a condition d'avoir en retour un salaire convenable. Si certains se montrent opti- mistes ou relativement peu in- quiets quant a ce probléme, c'est sans doute parce qu’ils nen voient pas les conséquen- ces pour l'avenir. Car quelle at- titude auront les jeunes lors- quiils seront a leur tour forcés de prendre la reléve. Ne risque- t-on pas de sacrifier un grand nombre de talents et d'étre pri- vé plus tard de compétences essentielles? Tel Quel se propose donc de parler de tous les aspects de ce probléme, qui concerne tout lem onde. Comme le dit un des chémeurs interviewés «Le chémage cotite quelque chose a tous les citoyens et non seu- lement aux chémeurs». On pour- rait ajouter qu'il affectera plus tard, s'il ne le fait pas encore, chaque individu de cette socié- té. Pour étre en mesure de vrai- ment rendre compte de la ques- tion dans toute sa complexité, Louis Martin s'est entouré de plusieurs spécialistes qui nous apporteront leurs commentai- res. Cette émission a été réali- sée par Pierre Castonguay. Parmi les invités, on compte Pierre Fortin, économiste, Gilles Paquet, doyen de I'Ecole des études supérieures a |'Univer- sité de Carleton, 4 Ottawa, Mar- cel Pépin, Vincent Dagenais, é- conomiste a la CSN, et André Raynauld ex-président du Con- seil Economique du Canada. Héléne Fecteau Louis Martin Une féte de famille... _ Les invités commencent a ar- river quand Mado recoit un coup de fil. C’est son frére Ri- chard, époux de Louison, qui se décommande. Mado est catas- trophée... 4 cause des parents surtout. Déja on sent que quel- que chose ne tourne pas rond dans la famille. Mais les autres font des blagues et tout le mon- de s'efforce d'oublier |'incident, qui sera d'ailleurs amorti par l'annonce d'une bonne nouvelle: les plus jeunes (Julie et Nor- mand) vont bient6t se marier. Ce qui fait plaisir 4 tout le monde, mais surtout aux pa- rents, naturellement, car on de- vine que Normand et Julie vi- vent déja ensemble depuis un bon moment. Mais les parents ne sont pas encore arrivés que déja le torchon bridle parmi les invités. Claude provoque son beau-frére Paul a propos du cou- ple Richard-Louison. Il lance a Paul: «J’serais pas surpris que la pagaille soit poignée de nou- veau entre eux. Mon frére aime les femmes quand elles lui sont soumises». Paul réplique séche- ment: «S'il y en a un ici qui devrait se passer de faire des commentaires, c'est bien toi, mon cher beau-frére.» A quoi Claude, outré, répond: «Aie vous entendez ca. Parce qu'on est pas comme lui, faudrait qu'on se ferme la gueule. Tu me connais mal, le beau-frére. J'suis peut-6tre pas comme toi mais j'ai pas peur de dire ce que je pense. Mon frére ga tou- jour été un écoeurant avec les femmes. Avec la sienne c'est encore pire.» L’arrivée des parents met fin a la discussion. On passe 4 table, on mange et on boit; on fait des discours. On se congratule et on évoque naturellement les années de fidélité, de dévoue- ment, de -honheur. des heureux Vere CEE erate eer ee ee Www ed ee aa wu we ee parents. Mais on se demande qui croit 4 toutes ces belles pa-’ roles, a tout cet étalage de beaux sentiments. Claude, qui boit plus que les autres, n’arré- te pas de lancer des insinua- tions qui mettent la famille mal - 4 l'aise. Aprés avoir avoué que sa vie est un échec, il cherche a révéler les échecs de ses fré- res et soeurs. A Mado qui cher- che a le faire taire, il crie: «Tu joues les pures et les innocen- tes. Tu fais de grands discours sur l'amour mais sais-tu. mieux que les autres ce que c’est ‘que l'amour? C’est pas parce que . t'es mariée que tu peux en re- ~ montrer &@ tout le monde. Le mariage, ma grande soeur, ga rend pas bacheliére en amour.» Quand le pére s'interpose, Clau- de lancé a fond de train déblo- que complétement: «C'est ¢a, on va continuer a se taire. Bou- chez-vous les oreilles. Fermez- vous les yeux. Parce que c’est comme ca que ga marche dans la famille Brisson. On va faire semblant de pas savoir qu’entre Louison et Richard ca marche plus, ga a jamais marché. On va faire comme si on savait pas que Julie et Normand vivent ensemble depuis six mois, pis tout le monde va étre content parce que tout le monde va avoir les. yeux fermés. Mais pendant que vous vous cachez derriére vos faces d'hypocrites, y en a qui souffrent. Y en a a qui les masques font mal. Pour- quoi vous pensez que Louison est venue me parler a moi, hein? Parce que moi aussi je sais ce que ca peut étre que de souffrir. Mais ¢a, ga vous dérange, ca vous touche au coeur mais quand c’est rien que Claude, Claude-le-farceur, Clau- . de-le-male-manqué, B. ¢a vous laisse pas mal frette... Tout le - monde. ee sidéré. UA +4 bbb det aS Oe a + te eae Net YE Oe Oe hts Claude n’en a jamais tant dit a la face de ses parents, de ses fréres et soeurs. Sans le savoir, il a été le catalyseur qui influe sur le comportement des au- tres. Aprés lui, Richard se vide le coeur et Louison et méme Julie. La photo de famille est devenue un puzzle dont les pié- ces seront bien difficiles a re- mettre a leur place. L’auteur Originaire de Québec, Pierre Goulet ne vit 4 Montréal que depuis un an et demi environ. Encore jeune, il n'a que 29 ans, il s'est fait a lui-méme une sorte de pari: celui de vivre de sa plume ou d’écrire a plein temps: «Je sais que ce. n'est pas courant au Québec mais je reléve le défi.» Pierre Goulet a fait des étu- des en journalisme a I'Universi- té Laval, puis ila acquis une certaine expérience du monde du travail dans le milieu syndi- cal québécois. C'est plus tard qu’il a décidé de gagner sa vie en 6crivant. Il nous dit que Puzzle est la premiére série qu'il a soumise a Radio-Canada: «Je suis trés content qu'on I'aie acceptée et davantage encore qu'elle soit réalisée par André Bousquet. C’est un réalisateur d'expérience et qui connait son métier; je n'ai vu que quelques séquences du premier enregis- trement et j’ai été emballé de voir & quel point Bousquet a suivi-a la lettre mon texte.» Pierre Goulet aime écrire pour la scéne. Il fera jouer cet été une comédie intitulée New York, P.Q., au théatre de Lionel Vil- leneuve -a Beaumont-St-Michel. Parmi ses projets: un téléthéa- tre, un drame et un roman, tout cela sur le chantier. Souhaitons- lui tout le succés possible. PME AD > 9