’ cités de toutes parts par les -aas Ai a, ie iy, @ Courrier de 2éme classe Second class mail N° 0046 VOL 17 No 40 VENDREDI 15 FEVRIER 1985 Bilinguisme Rien de nouveau Par Annie Granger Les dirigeants des associa- tions francophones invitées par la Fédération des Franco colombiens ont été décus, les réponses sur le bilinguisme du député conservateur David Kilgour 4 leurs ques- tions sont restées vagues. Qu’allait-nous annoncer ce député? Le discours en est un vrai de politicien, c’est-a- dire que nous n’apprendrons rien. “I] ne m’est pas difficile de comprendre les frustrations quéprouvent les _ franco- phones de votre région, je n’ai qu’a me mettre a la place du monsieur, qui leurré par un panneau annoncant un ser- vice bilingue, essaie d’obtenir une prestation de ce genre au bureau de la Sécurité du Revenu de Régina. Ce jour 1a, personne ne pouvait satisfaire notre ami, mais complaisants, les fonctionnaires ont signalé qu'il pourrait se faire servir en La Fédération des franco- colombiens avait invité les présidents de ses membres a une fin de semaine de consul- tation et d’ateliers. Le théme en était les langues officielles, le bilinguisme. Comme invité d’honneur a l’ouverture de ce Comité des présidents, David Kilgour, député conservateur d’Edmonton-Strathcona et Se- Trancats a Peer ibe = 3 crétaire parlementaire auprés quelque deiix cents -milles de du ministére des Affaires exté- iat Phecen justemen pe rieures. “Chic, entendait-on cette ville deux mois plus tard, dans _les £9 ulisses,, pour la il décide de tenter sa chance premiére fois, depuis la venue mais se heurte a un enregistre- des Conservateurs au pouvoir, ment, en anglais seulement. . ay ? “ . “ on.en a enfin un devant nous!” qui le renvoie a Saskatoon. Se sentant prés du but, il appelle Saskatoon ot déception ce n'est pas 14 non plus un bon jour pour le francais. Mais on lui conseille cependant d’essa- yer Régina ou il se rend, patient comme un ange, quel- ques jours plus tard. A sa question étonnament joviale “Offrez-vous un_ service en frangais aujourd’hui?”, on lui répond “II n’y a.pratiquement pas de service aujourd’hui!” Tout en prenant note de son numéro de téléphone, histoire de la rappeler, lassé quand celui-ci avait contacté le Bu- reau des Langues Officiclles, il n’avait toujours pas entendu parler de Régina”. : “Cet exemple regrettable ne fait que confirmer la réalité malheureuse voulant que la langue anglaise soit la langue dominante de notre hémis- phére.” Aprés son. discours,..onat- tend monsieur Kilgour au tournant. Ce dernier répond sans satisfaire pleinement les francophones de la province la plus éloignée d’Ottawa. Le plus gros souci de ceux-ci est encore et toujours la pénurie des services en francais dans les différents ministéres. Marc Roy, président de la Fédéra- tion des franco-colombiens: “fl y a de impatience chez les Franco-colombiens, commu- “ niquez cela 4 Ottawa”. “Et bien €crivez une lettre et qui Vexplique” lui a répondu le député conservateur. A noter que pour la pre- miére fois le plus gros quo- tidien anglophone de Vancouver s’était déplacé, et a assisté a cette rencontre, effort que l’on doit certaine- ment imputer au nouvel agent politique de la F-f.c., Nadine MacDonnell: «Katimavik, une expérience formidable » a Par Annie Granger Le 5 février, c’était journée nationale pour Katimavik, ur féter et se retrouver es différents groupes de la région s’étaient donné ren- dez-vous sur l’ile Granville et plusieurs jeunes Québécois étaient de la par- tie. “D’habitude, c’est pas u’on mange a Katimavik”, dit Sylvain Lebeau en cro- quant dans un “hot-dog”. Il faisait un froid de canard ce midi-la, et parce que c’était jour de tombée pour le Soleil jai manqué les différents exercices que les jeunes gens ont pratiqués. Sylvain et Chantal Sigouin étaient solli- différents photographes pré- sents. “Une expérience formi- dable, Katimavik, que nous vivons 4 Squamish”: Le grou- Suite page 4 Sylvain Lebeau et Chantal Sigouin. Un petit air d’hiver Les oiseaux du parc Stanley avaient lair triste sous la neige, la promenade organisée par Le Soleil avec Jacques Sirois a dQ tre annulée. On se reprendra au mois de mars. Les bombinettes ados Des spécialistes annon- cent que les Américains ont déployé, notamment en Europe des engins nu- cléaires miniaturisés trans- portables a dos d’'homme. Ces bombinettes, d’une puissance de 1 kilotonne, sont joliment appelées “bombes sac a dos”. Ga- rantir partout sa sécurité en ayant toujours sur sot son arsenal de dissuasion [couteau a@ 6 lames et bombe atomique]. Voila qui devrait rassurer les randonneurs' et autres amoureux de la nature qui | vont souvent camper dans des foréts peu stires. Bom- bardiers bipédes, toujours préts! Oncle Archibald Le seul journal de langue francaise de la Colombie britannique. Le métier d’un francophone Roland, 30 cents pompier a l’a€éroport Par Annie Granger Jai assurément mal choi- si ma journée pour faire une visite a la caserne des pompiers de l’aéroport de Vancouver ; il neige, com- me cest si rare Aa Vancouver et malheureu- sement je ne vois presque rien ‘lorsqu’en. traversant les pistes, nous passons sous un gros Boeing. La caserne -est située au milieu des pistes diatterrissage et d’envol. Je resterai donc toute la matinée a IJ'inté- rieur de la caserne. Nous sommes deux invités ce jour-la pour le petit dé- jeuner, un photographe du Province et moi. Ce photo- graphe espére chaque fois que ot la - et il y est epuis un mois - assister a de l’action, a une sortie en catastrophe’ des camions. “Tl pourra postuler une place de pompier depuis le temps qu'il vient, il con- nait certainement notre travail par coeur” me dit un des pompiers. Mais si je suis ici, c'est pour Roland Houle, (cousin de l’ancien joueur des Canadiens, Réjean Houle). Roland est le seul pompier franco- phone de la caserne de l’aéroport. Et en me fai- sant faire un tour de tous les véhicules jaunes - parce qu’on les voit mieux la nuit - Roland me prévient: “Si il y .a une alerte, tu entendras la sonnerie trés stridente, tu devras te pla- quer au mur, parce que les camions quand ils sortent Ca va vite, une ou deux secondes. Et si c’est une petite alerte, tu pourras peut-étre venir avec nous.” Cette matinée-la tout sera calme. A cété de chaque camion, par terre, il y a une paire de bottes et dessus une paire de panta- lon, avec gants ]’intérieur. “On saute dans les jambes ‘de nos culottes, automati- quement on arrive dans les bottes, on aura mis nos gants avant, tout cela en une seconde.” La _ veste attend dans la cabine. Les pompiers de 1’aéro- port sont un peu différents de ceux des villes. Le travail y est moins casa- nier, on fait une rotation des taches, méme la place du capitaine quand il n’est pas 1a, mais on sort moins souvent. L’entrainement physique y est moins diffi- cile. Depuis quelques mois, de nombreuses ethnies re- rochent aux pempiers de a ville de faire preuve de discrimination ; les critéres d’embauche comprennent une hauteur minimum des andidats. Avec mon mé- re 65 je n’ai jamais pu grimper dans les camions sans aide; Roland a da me pousser et quand jai voulu descendre...; alors imagi- nons un moment avec une alarme comment aurais-je pu monter a toute vitesse dans ses engins. Il faut des grandes jambes. Masques __respiratoires, Suite page 4 Rs i, a Sl ere TRE RP Tad TREY ay Sage age SRE CRIN age Sage wane OR ga gat a Cay GNC Sa NOS SE OS ie eae A ee Se I ger eee. ent cee ST amnesia ee