16 Information Rapport intérimaire de la commission Spicer Le bilinguisme tres impopulaire Pratiquement personne au pays n’appuie la politique actuelle des langues officielles. Cette constatation est conte- nue dans le rapport préliminaire publié par le forum des citoyens, qui résume les commentaires et les opinions recueillis par télé- phone ou par écrit entre le 13 janvier et le 10 mars dernier d’un bout 4 l’autre du pays. Selon ce rapport, la majorité des Canadiens qui ont participé aux travaux de la commission Spicer pensent qu’il serait mieux de déléguer la compétence lin- guistique aux provinces, ou de considérer le frang¢ais comme la langue officielle au Québec, et Vanglais comme la langue offi- cielle partout ailleurs au pays. «Le consensus d’ opposition en matiére de langues officielles est remarquable surtout qu'il est national, et qu’il recouvre toutes les sources,» lit-on dans le rap- port. Sur les 55,826 appels télépho- niques, 7 109 avaient de la diffi- culté a admettre, ou rejetaient totalement la politique des lan- gues officielles. Il faut toutefois signaler que ceux qui ont donné une opinion négative par téléphone sur le bilinguisme, ne représen- taient que 6.9% de tous les ap- pels. Par contre, seulement 1 725 personnes ont appelé pour s’ex- primer en faveur du bilinguisme, et un maigre 584 personnes ont recommandé |’enseignement obligatoire dans les deux langues officielles. Les commentaires écrits les plus nombreux sur la question linguistique provenaient de la Colombie-Britannique et de 1’On- tario. Curieusement, trés peu de citoyens de 1’ Alberta (34 lettres), de. la Saskatchewan (9 lettres) et du Manitoba (6 lettres) ont écrit a la commission Spicer pour traiter de cette question. Les résultats dans 1’OQuest pourraient changer lors du rapport final. Seulement 11.5 pour cent des appels téléphoniques provenaient de francophones, ce qui explique peut-étre la forte opposition manifestée a l’endroit du bilin- guisme officiel. En fait, il y a eu deux fois moins de participants au Québec qu’en Ontario. En Colombie-Britannique, une trentaine de forums en francais onteu lieu. Au total, environ 5000 britanno-colombiens ont partici- pé a 300 groupes de discussion. La Colombie-Britannique reven- dique le plus fort taux de partici- pation au Canada. Méme le multiculturalisme of- ficiel a fait l’objet de critiques, mais moins nombreuses. Un total de 4 611 citoyens ont exprimé des préoccupations a ce sujet par téléphone. Mais les Canadiens or- dinaires tombent d’accord lors- qu’il est question des droits des autochtones. Le rapport prélimi- naire parle méme de «consensus surprenant, qui frise I unanimi- 1é». Les Canadiens trouvent que les peuples autochtones ont été traitées injustement. La Fédération des Franco-Co- lombiens a également fait ses re- commandations au forum. Elle propose la reconnaissance de trois communautés dominantes, soit anglophone, francophone et au- tochtone. Non seulement le gou- vermnement provincial doit re- connaitre ses trois communautés mais l'implication au niveau pro- vincial doit également étre res- sentie. Les impératifs régionaux ne doivent pas devenir un éceuil a Vunité nationale. Daniel Bélanger et APF la deuxieme colonne des ressources canadiennes Tel un convoyeur géant avec son chargement de potasse, un train-bloc du CN traverse le canyon Fraser en Colombie-Britannique. transport. facon appréciable. Ala hauteur de ses engagements. L’economie canadienne est tributaire des immenses ressources naturelles du pays, mais face ala concurrence mondiale, nos producteurs doivent affronter des problémes uniques. Au Canada, les matiéres premiéres ont-un long et dur chemin a parcourir avant d’arriver aux ports d'expédition. D’ou importance vitale de leur ll est important pour nous tous de protéger la compétitivite des ressources canadiennes. Le CN joue un réle primordial dans le transport du charbon, du soufre, de la potasse et des céréales. Tels d’enormes convoyeurs, nos trains-blocs sont en mouvement perpétuel. Lefficacité de ce systeme augmente la productivité et réduit les cotts de Les spécialistes du CN mettent leur grande expérience au service des producteurs. Ils travaillent étroitement avec eux afin de les aider a satisfaire aux conditions des marchés mondiaux. Le CN sefforce constamment d’améliorer l'utili- sation de son matériel roulant. Au cours des derniéres années, il a consacré 300 millions de dollars a l'achat et a la remise en état de matériel ainsi qu’a la modernisation de son exploitation par l’infor- matique et autres technologies d’avant-garde. On ne saurait ignorer l’importance des ressources canadiennes ni les problémes auxquels font face les producteurs. Le CN s'est engagé a leur fournir une colonne vertébrale de plus, car leur succés est important pour nous tous. CN Vendredi 12 avril 1991 Le Soleil de Colombie