— : j { : mgentatianentetnedieaten Le Soleil de Colombie, vendredt 4 décembre 1987 - 11 — VOYAGES Récit d'un tour du monde Bref séjour a Rome Par Jean-Claude Boyer Le soir du 5 novembre 1984. Je monte dans le train qui m’améne de Cannes (sud de la France) a Romeet m’installe, seul, dans un compartiment de premiére clas- se. A la frontiére italienne, un inspecteur ouvre la porte, n’émet qu'un son bref en voyant Canada sur mon passeport et referme la porte aussitét. Je m’étends de tout mon long sur la banquette en velours jusqu’a l’arrivée de nouveaux passagers qui vien- dront troubler mon sommeil. Je me rendormirai assis, la téte appuyée, pour ne me réveiller que vers 7 heures du matin 4a la gare Termini de Rome. En entrant dans celle-ci, je dois affronter une bande d’'Italiens qui se bousculent pour me changer de l’argent ou me conduire a un hotel. Je préfére attendre l’ouverture du bureau de change, dans plus d'une heure. Je dois étre hébergé par une famille amie avec laquelle je communique dés que je dispose du jeton nécessaire pour télépho- ner. Les Hodges sont d’anciens résidents de Vancouver. Une gitane me quémande de la monnaie d’une maniére intem- pestive alors que jengage la conversation avec Robin qui m’a répondu au téléphone. Il pleut «a boire debout». Je me rends a la station de métro San ~ Paolo ot Robin a la gentillesse de venir me chercher en voiture. A un feu rouge, je lui demande pourquoi elle garde tant de distance entre sa voiture et celle qui nous précéde. Elle me répond «Regarde les deux petites gitanes qui lavent les pare-brise ; st elles viennent pour passer leurs éponges plus ‘sablonneuses’ que Savonneuses’ sur le mien, Je pourrat les en empécher en avancant la votture». Accueil chaleureux de Suzanne et des enfants (John, le mari, est en voyage d’affaires au Yémen). Douche, petit déjeuner, repos, et me revoila dans le métro qui me conduira a une _ attraction macabre par excellence : le fameux cimetiére intérieur des Péres capucins. Avant de pénétrer dans le monastére, je profite du temps moins chagrin pour me balader, attiré ici. par une fontaine typiquement romaine, 1a par un motif architectural inusité. Japercois, dans une é€picerie, un long étalage de pates alimentai- res incroyablement variées, de quoi empater tout le Vatican! Ga me donne faim. J’entre dans un ristorante ow un gros Italien aux moustaches effilées s’empiffre de nouilles verdatres. Je remarque, a une autre table, une dame en noir avec méche de cheveux blancs qui aurait pu facilement passer pour Indira Gandhi - elle a été assassinée il y a a peine quelques jours. Dans l’embrasure de la porte de la cuisine, une grande Italienne bien en chair se tient immobile, les mains sur les hanches; elle écoute une serveuse qui lui parle sans arrét, se servant de ses mains comme pour chasser un essaim de moustiques. Cette scéne toute simple me rappelle, a elle seule, mille détails de mon premier séjour 4 Rome en 1979. ES Les ossements de quelque ... 4 000 Capucins y «décorent» murs et voiites. Jentre maintenant dans le sous-sol du monastére capucin. Un bon Pére m’invite 4 déposer une offrande avant de m’orienter vers un corridor longeant un cimetiére divisé en six sections. Les ossements de quelque... 4000 Capucins y «décorent» murs et vottes. Ici et la, des croix plantées dans de la _ terre transportée de Jérusalem indi- Assurance vie Assurance maladie Assurance groupe R.E.E.R. (R.R.S.P.) -finances en forme SVP, cochez le dépliant désiré Nom SunLife PATRICK MARTIN AGENT D'ASSURANCE 321, 6e rue, New Westminster, C.B. V3L 3A7 521-3781 (Bur.) 421-3592 (Dom.) Pour recevoir gratuitement l'un des dépliants suivants: -la préparation de votre testament -'inventaire de vos biens personnels remplir le coupon ci-joint et poster 4 l'adresse ci-dessus. [_ |Finances Adresse | Testament = |] Ilventaire Tél: quent la présence des restes des religieux enterrés. Plusieurs corps momifiés sont revétus de la bure brune, le crane encapu- chonné : les uns sont debout, entourés de cranes entassés par rangées, les autres gisent dans des sortes de niches faites de longs ossements empilés. Ces religieux ont vécu entre 1528 et 1870. Un lustre composé de tibias, péronés et divers petits ossements, est suspendu a une voite. Sous une autre, un squelette reconstitué tient dans sa main droite la faux de la mort alors que la balance de la justice pend de sa main gauche - faux et balance étant confectionnées d’ossements, bien entendu. On ignore !’auteur de ce travail monumental qui frappe le visiteur par sa singularité tout en l'incitant a la réflexion. Le temps orageux de Vendredi saint rend ma visite encore plus lugubre. Je donne mes impres- sions 4 un couple venu de la Californie. La dame se propose de passer outre a l’interdiction de prendre des photos. Le mari et moi-méme surveillons le Capucin a l’autre bout du corridor, plus affairé 4 vendre des cartes postales qu’a nous surveiller. Dés que le mari donne le feu vert, un grand coup de tonnerre retentit en méme temps que l’éclair de l'appareil-photo. De quoi faire réfléchir (ou méme croire en. Dieu)! Aprés cette visite funébre, je rencontre, dans un magasin de ricordt di Roma (souvenirs de Rome - dont la plupart sont d’une laideur achevée), un _ couple 'sénégalais a l"humeur joyeuse. Le grand Africain, voulant regarder certains objets de plus prés, se frappe le front contre une vitre. Au semblant de juron qu'il échappe, j'ajoute : «Tu y as laissé ton empreinte frontale». Il reconnait tout de suite mon accent québécois. Une conversa- tion s’engage, qui se termine par une invitation formelle a aller les voir dans leur pays. Et il ajoute : «Visiter un pays francophone, ya rien de tell Nous nous quittons avec des €éclats de rire. Devant nous, un clochard quémande des lires en «lyrant», justement. Je retourne chez mes amis, clé en poche, sur la... via del Santuario Regina degli Apostoli (la rue du Sanctuaire de la Reine des Apétres) . En entrant dans le vaste salon, j'ai l’impression de pénétrer dans un décor de cinéma musique classique, piano a queue, décoration de bon gout. Souper aux pasta, bien! arrosé, au cours duquel deux des enfants sont fiers de pouvoir converser un peu en frangais. Nous tournons ensuite les pages. de quelques albums oi les photos de voyage ne manquent pas. (John est spécialiste de la génétique animale a la FAO - organisme de 1’O.N.U. pour lagriculture et |’alimentation. Ses fonctions permettent au couple de parcourir le monde.) [Suite la semaine prochaine] -~EN DEUX MOTS... Les mordus du_ ski qui recherchent les plus belles pistes dans l’Ouest canadien de méme qu'une grande flexibilité dans leurs arrangements de voyage peuvent maintenant profiter des forfaits ski de Via Rail Canada. En effet, du 3 janvier au 4 avril 1988, VIA offre des Escapades- vacances de ski a quatre stations de ski en Alberta : Sunshine Village, Skiing Louise, Mount Norquay a Banff et Marmot Basin a Jasper. Les voyageurs peuvent choisir de passer un week-end, une semaine ou un mois dans une ou plusieurs stations. Ils peuvent en profiter pour se livrer a d’autres sports d’hiver tels que le ski de fond, le patin ou le toboggan. Par ailleurs, on trouve dans chaque station des écoles et des patrouilles de ski, des magasins de location d’équipement, des cafétérias et des bars. Certains de ces stations ont méme une garderie pour des vacances en famille. Le prix des forfaits comprend le tarif ferroviaire, Il’hétel, le télésiége et le transport entre V’hétel et la gare et entre lhétel et la station de ski. Les Escapades-vacances de ski sont offertes de tous les points au Canada desservis par VIA Pour obtenir plus de renseigne- ments ou pour faire’ des réservations, s’adresser 4 VIA ou a une agence de voyages. Pensons canadien \ _INFO... Ecole nationale de ballet Auditions 88 L’Ecole nationale de_ ballet accepte maintenant jusquau vendredt 8 janvier 1988 les demandes d’audition pour To- ‘ronto (lére audition) , le Nord de l'Ontario et l'Ouest du Canada en vue de l’admission pour l'année scolaire 1988-89. L’inscription a l’Ecole nationale de ballet se fait seulement par audition. L’Ecole nationale de ballet fait passer des auditions annuelle- ment dans 23 villes par tout le pays pour recruter des éléves de la cinquiéme a la douziéme année qui sont intéressé(e)s a réaliser leur réve de faire une carriére professionnelle dans la danse. L’Ecole nationale de ballet offre a la fois des programmes de jour et des programmes en résidence. L’Ecole offre a ses éléves provenant de toutes les régions du Canada et de bien d’autres pays une formation professionnelle en ballet et un programme d'études approuvé par le ministére de l’Education de l'Ontario. Des programmes _ post-secondaires (danse seulement) et de forma- tion de professeurs sont égale- ment offerts. Les auditions sont parrainées pour la quatriéme année par la Compagnie d’assurance-vie Impériale. Pour de plus amples renseignements, appelez sans frais 1-800-387-0785 ou écrivez au Bureau du régistraire, L’Ecole nationale de ballet, 105, rue Maitland, Toronto (Ontario) M4Y 1F4. Prix Champlain 87 Concours littéraire Le Conseil de la vie francaise en Amérique invite les écrivains de langue francaise a participer a la 8le édition de son concours littéraire annuel pour le Prix Champlain. Grace 4 une aide financiére du Conseil de la langue francaise, ce prix est d'une valeur de 1 500$. Ayant pour but d’encourager la production littéraire chez les Francophones vivant a l’extérieur du Québec et d’intéresser les Québécois a écrire sur des thémes ayant trait aux Francophones hors Québec, le concours littératre du Prix Champlain est ouvert, cette année, aux oeuvres de création. Les réglements du concours veulent en effet que le prix soit attribué, alternativement, une année a une oeuvre d’érudition et l'autre a une oeuvre de fiction. Les travaux soumis doivent avoir été publiés ou faire l'objet d'un contrat d’édition. Les candidats doivent faire parvenir quatre exemplaires de leur ouvrage au Conseil, avec leur curriculum vitae, avant le 31 décembre 1987, \e timbre postal en faisant foi. On peut se procurer tous les renseignements nécessaires, les réglements et les formulaires d'inscription au concours en s'adressant au secrétariat du Conseil de la vie francaise en Amérique, 59, rue d’Auteuil, Québec, GIR 4C2, Tél.: (418) 692-1150.