et A ea a 12 - Le Soleil de Colombie, vendredi ter septembre 1989 INFORMATION Biennale de la langue francaise 325 délégués se penchent sur la place de notre langue dans la société moderne QUEBEC (APF): La _ langue frangaise a un bel avenir devant elle, pour qu'il existe un volonté chez les francophones d'exprimer la modernité en francais. Quelque 325 congressistes d’un certain age, dont environ 140 provenant de pays d’Euro- pe, d'Afrique, et méme de la Chine ont participé al’université Laval a Québec a la 13iéme Biennale de la langue frangaise dont le théme cette année était «Exprimer la modernité en francais». Regroupant des représentants diorganismes de tous les horizons ayant en commun la promotion et la protection de la langue frangaise, les biennales delalangue frangaise se veulent depuis maintenant 26 ans, les «assises populaires de la francophonie». La Biennale de Québec était la troisiéme depuis 1965 asetenirau Canada. Qué- bec avait accueilli celle de 1967, qui allait véritablement créer cette habitude de se retrouver a tous les deux ans pour réfléchir sur la langue francaise. Monc- ton au Nouveau-Brunswick, avait accueilli la 7iéme réunion en 1977, dont le theme portait alors sur la langue frangaise et Videntité culturelle. Cette année, les themes retenues pour alimenter les discussions en ateliers étaient résolument modernes et axés sur l’avenir. «Se former en frangais», «travailler en fran- ¢ais», «communiquer en fran- cais», «créer en_ francais», «décider en francais», et «se regrouper en frangais» ont toura tour été abordés par des conférenciers invités. Pour le président du Mouve- ment Desjardins, Claude Bé- land, «décider en francais» implique que les francophones doivent se donner lesmoyens économiques pour y parvenir. Selon M. Béland, la langue et l'économie sont intimement liées, et ladiffusion de méme que expansion d’une langue sont étroitement liées a la force de l'économie qui véhicule cette langue. Pour décider en francais dans le monde économique il faut donc, ajoute-il, travailler a la prise en charge de _ notre économie, en faisant en sorte que les décisions soient prises par des francophones, sur leur territoire. Les décideurs francophones ont également une responsabi- lité quant a l’avenir du frangais, Toutes les infractions au code de la route seront passibles d’une amende Fail to yield on green arrow; Red flashing light at intersection; Red flashing light-no intersection; Yellow flash- ing light at intersection; Yellow flashing light-no intersection; Fail to yield at green flashing light; Disobey newly painted lines; Slow driving; Speed in mu- against highway sign; Speed against area sign; nicipal lane; Speed in school zone; Speed in bus; Fail to keep right; Slow vehicle not on construction signs; Disobey flagman; Drive over nicipality; Speed outside municipality; Speed Speed against municipal sign; Speed on mu- playground zone; Fail to stop for school «langue de décideurs», est d’avis M. Béland. Cette res- ponsabilité, elle débute en utilisant sa langue dans ses activités. M. Béland a diail- leurs dénoncé le «vieux réflexe de colonisé» des gens d'affaires francophones qui s’expriment en anglais entre eux, et qui tiennent les réunions de leur consejl d’administration en anglais, «sous /e prétexte que cest la langue des affaires et que les vraies affaires ne se font que dans cette langue». Non seulement les décideurs dans la_ société ont la responsabilité de parler le francais, mais encore doivent- ils veiller a la qualité de la langue, ajoute M. Béland, afin de devenir des modéles asuivre. Le président de |’Office de la langue frangaise croit pour sa part «que pour vivre en francais, . il faut travailler en frangais». Selon Pierre-Etienne Laporte, il est important de prendre «/es mesures qui s'imposent» pour protéger le droit des travailleurs francophones de travailler dans leur langue, ot quills se trouvent dans le monde. Citant le cas du Québec, qui a dG recourir a une loi pour proteger la langue frangaise, M. Laporte a soutenu que la volonté politique était le prérequis a toute démarche visant le maintien du_ statut d’une langue, et que le pouvoir politique avait le devoir «de protéger et de promouvoim la langue du peuple. Selon lui, la législation est le seul moyen pour parvenir a cette fin. Au d’ouverture,«qu’il n'est plus possible pour un organisme francophone quelquil soit, d‘inventer un théme de réflexion qui nait pas été traité par nous». \|l est plut6t apparu a Québec qu’il y avait plein de redites sur un sujet, la langue francaise, qui est maintenant débattu dans plusieurs forums, notamment lors des Sommets delafrancophonie. Sans parler des congressistes qui, assez agés pour la plupart, man- quaient du dynamisme néces- saire pour «Exprimer la moder- nité en francais», theme central de cette 13iéme biennale. EN BREF... Fibrose cystique Une équipe de chercheurs de \’h6pital des enfants malades de Toronto a enfin découvert le gene a l’origine de la fibrose cystique. Cette découverte re- présente pour les enfants atteints de la maladie un espoir incommensurable. Pour tous ceux n’ayant qu’une chance sur 2d’atteindre |’age adulte, on ne parle pas encore de guérison, mais on a déja la conviction que tout est possible. Lac Meech Alors que le Manitoba et le Nouveau-Brunswick parlent dé- |ja d'un accord paralléle, le premier minitre de Saskatche- wan, Grant Devine reconnait que le sentiment anti-frangais prévaut dans |’ouest du Canada et quecela affecte la ratification cceemecmees solid line; Change lane without signal; Left wrong lane; Illegal pass on laned roadway; _ broken line; Fail to pass at safe distance; yield to passing vehicle; Increase speed while pass on right; Pass on right of roadway; Unsafe obey traffic sign or signal; Follow too closely; Drive over highway divider; Enter controlled ; way; Improper turn at intersection; Im- Québec na pas pour autant turn-no intersection; Unsafe U-turn; Pro- aboli l’usage de |’anglais sur adequate signal on turn; Drive vehicle son territoire, affirme M. dans de nombreux cas «implan- | accord du Lac Meech recon- ter ou réimplanter le frangais | naissant le statut de société dans les milieux de travail. distincte au québec, n'est pas bien compris dan |’Ouest. right; Unsafe lane change; Lane change turn from wrong lane; Right turn from Cross solid double line; Cross solid Fail to complete pass safely; Fail to being passed; Pass on right; Unsafe pass on left; Pass without clear view; Dis- Commercial vehicle follow too closely; access highway; Leave controlled access high- proper left turn-no intersection; Improper right hibited U-turn; Unsafe start; No signal onturn;In- En affirmant son identité, le Pour sa part, Bill Vander Zalm pense que les Britanno colom- eae biens sont de plus en plus without signal device; Fail to yield at Fail to yield on left turn; Fail to yield to Fail to yield to vehicle leaving stop; vehicle fail to yield; Fail to yield for trolled intersection; Disobey yield sign; left turn vehicle; Fail to yield after stop; Emerging vehicle fail to stop; Emerging emergency vehicle; Fail to yield to pedes- Laporte, qui a rappelé que l'anglais était enseigné dans toutes les écoles québécoises a sceptique quant a cet accord. Les meilleurs trian; Pass vehicle yielding for pedes- compter de la 4iéme année. } trian; Disobey school guard; Disobey : school patrol; Fail to stop at railway crossing; Leave railway crossing unsafely; voisins du monde Drive past railway crossing*gate; Disobey rail- Commercial vehicle no stop at railway; Disobey unsafe; Operate motorcycle not on seat; Pas- Chaque année, les accidents de cher pour les habitants de la province et 75$. La prudence doit régner sur nos routes. *Source: ICBC 1988 - Codts directs BCAA Ministére du Solliciteur général Conseil d'administration de la Sécurité routiére TS, L’Honorable Angus Ree Solliciteur général way stop sign; Leave railway stop sign unsafely; stop sign; Reverse into intersection; Reverse when senger unlawfully on motorcycle; Motorcycle pas- senger not lawfully seated; Permit unlawfully seated passenger; Operate motorcycle over 2 abreast; Follow fire truck too closely; Park near fire truck; Drive over fire hose; Drive on sidewalk; Open door while unsafe. Une amende plus une sanction par points ' la route coitent aux britanno-colom biens 905 millions de dollars en frais médicaux et autres frais engendrés par ces accidents.* C'est beaucoup trop her les victimes daccident. Désormais les automobilistes qui enfreindront le code de la route se verront infliger une amende d'une moyenne de ' réussi En exigeant que le frangais devienne la langue de communi- cation au travail, le Québec a a mettre un frein a l’anglicisation massive, de dire ‘le président de |’Office de la langue frangaise. «// n'est plus permis a quiconque veut s ‘installer au Québec, soit pour y faire des affaires, soit pour y habiter, dignorer la_ réalité culturelle de la majorité». Pour survivre, le Québec francais a besoin des autres. M. Laporte croit donc qu’il est urgent que tous les peuples francophones prennent des mesures pour sauvegarder leur langue dans tous les champs d’activité, le travail étant l’un des plus importants. Selon son fondateur, Alain Guillermou, la biennale de la langue frangaise est une «chambre de réflexion et de proposition pour la francopho- nie». M. Guillermou a méme affirmé lors de la séance Jacques Parizeau, le leader du Parti Québécois, s’exclame qu'il est «absolument formidable» qu’un nombre croissant de .Canadiens hors Québec pense que cette province devrait étre séparée du reste du Canada. «Une fois que nous aurons résolu nos problémes _politi- gues, il y a de fortes chances pour que nous devenions les meilleurs voisins du monde».