ae ne . —— a FREEENN S VOL.15 No.25 — VENDREDI 15 OCTOBRE 1982 Au miroir du passé LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE Eholt, sur la route du cuivre Certaines villes-champignon eurent une existence encore plus fragile que de coutume: les villes satellites. Un bon exemple est fourni par Eholt, du nom d’un fermier luxembourgeois propriétaire de bétail qui s’établit lA en 1890, quelques mois aprés la naissance de la ville. Eholt était le du minerai de cuivre produit a obligé Phoenix{cf Le Soleil du ler octobre 1982] et dans les mines avoisinantes, & une dizaine de milles de la, qui était ensuite envoyé[notre photo] en direction des hauts fourneaux de [Suite page 13] Les journées de l’Alliance Francaise Vancouver emporte la palme. Par Marc Girot C'est lundi 11 octobre que ce sont achevées trois journées de travaux et d’animation destinées 4 marquer les 80 ans de présence de I’Alliance Francaise au Canada - 80 ans de diffusion de la langue et de la culture francaises - et les 30 années de la Fédération des 13 Alliances du pays. Vancouver, qui avait été choisie pour accueillir les participants, a selon l'avis de tous, emporté la palme. D’abord en tant qu’Alliance locale la plus importante et peut-étre la plus dynamique du pays. Puis en tant qu’Alliance-héte, qui a su faire de ces journées la preuve de la cohésion croissante des différentes “maisons” du Canada, tout en apportant distractions et rafraichissements culturels . et le beau temps. Depuis la derniére assemblée générale de Toronto, il y a ‘deux ans, un mouvement vers plus d’unité entre les différen- tes Alliances du Canada sem- ble s'étre développé. C'est du moins ce qu’a constaté la présidente de la Fédération, Geneviéve de la Tour Fondue- Smith: “nous avons prouvé a Vancouver que les Alliances commencent 4a se sentir soli- daires, en s'intéressant a ce que font les unes et les autres, et a pouvoir rivaliser avec les autres puissantes f€dérations.” Les raisons de ce succés, dont une bonne part a été attribuée aux responsables de l’Alliance de Vancouver, le docteur Jacoli(1), Daniéle et Jean- Pierre Joannidés,. ne sont pasa chercher du cété de moyens financiers accrus. Au contrai- re. Le secrétaire général de YAlliance Francaise, Philippe Greffet, y voit le résultat de. Marcel Ollivier, consul de France, félicite Mme de la Tour Fondue-Smith, présidente de la Fédération, au moment de l'inauguration par Grace McCarthy, vice-premier ministre {au centre], de l’exposition sur “la France en 200 livres.” gnées comme des vérités abso- * lues et éternelles. Dans chaque Alliance Francaise, il faut que la culture locale soit Ce qu’est I’Alliance Francaise Les événements des journées Page 13 non seulement existante, re- présentée, mais qu’elle rivalise avec la culture francaise. Un autre point positif est le renouveau du francais aux Etats-Unis comme langue de culture et de référence, ce qui: va avoir des effets au Canada. [ Suite de la page 13 | lVesprit dans lequel travaille plus les Alliances du Canada,” qui est celui que nous voulons développer & l’échelle mon- diale”. ; Cet esprit, c'est le dialogue avec la culture locale, et non pas le martélement d'une langue, le francais, et d’une civilisation qui seraient ensei- En Inde, les musulmans ont le droit d’avoir quatre €pouses et les juifs d’en avoir deux. Mais les hin- dous n’ont droit qu’a une. tl s’agit la d’une discri- mination flagrante de la constitution, a proclamé Supréme masochisme un brave hindou qui a lancé une pétition et vient de la déposer’ devant la Cour Supréme de I'Inde. C'est tout de méme pousser le masochisme un peu loin... Oncle Archibald COURRIER DE 2éme CLASSE No 0046 SECOND CLASS MAIL Par Claude Tardif Dans les pays arabes ot en pé- riode révolution, le francais était pratiquement banni, Marie-An- | toinette Sourati, elle, s'est dévouée & la cause de l’en- ; seignement en mi- lieu minoritaire. L’enseignement du francais, troi- siéme langue a- % prés l’arabe et Yanglais, était fa- cultatif. Notre % aventuriére ne se 7 souciant point de Yorientation poli- tique ou religieu- ” se, a pu joué un grand réle dans la cause des Juifs demeurant en E- Sourati posséde . Yamour du voya- don: celui des lan- gues. ; Acceptez-vous de pren- dre pour épouse Marie-An- toinette Tadros? Oui, je le veux. Marie-Antoinette et Edgar Sourati se doutaient bien que les premiéres années de mariage seraient pénibles et pour cause! Vivre dans un milieu de chrétiens minoritaires avec comme langue maternelle, le francais, et surtout en pleine période de révolu- ——Le métier d’un francophone -tion ne serait pas tache - politique en Egypte, la 30 CENTS Du francais a l’arabe facile. : La nationalisation du ca- nal Suez, l’incendie de la ville du Caire en 1952, l'implantation d'un groupe communiste pour la décen- tralisation de la situation démission du roi Faruk, le décés du roi Fuad,...et jen passe. . .sont les souve- nirs imprégnés dans la [Suite page 18] Jeannine Seguin, présidente de la FFHQ | «Enchasser» les droits des francophones dans la Ici Mme Jeannine Séguin, présidente de la Fédération des Francophones Hors-Québec, a expliqué lors d'une conférence de presse au siége de la FFC, les raisons de sa tournée actuelle en Colombie Britannique. “Rencontrer les Franco-Colombiens; expliquer davantage aux parents les différences entre le programme-cadre et le programme d'immersion; sonder les francophones sur leur volonté d’enchasser dans la loi. le bill 146 sur l'éducation et enfin par-dessus tout, vulgariser les nouvelles garanties offertes par la nouvelle Constitution.” Comme I’a rappelé au cours de cette conférence de presse René Chenoll, président de la FFC, l'éducation est le sujet prioritaire de la Fédération dans ses rencontres avec les autorités ou la communauté francophone. Mais de quelle éducation s’agit-il, que veu- lent les parents? “C'est pres- un sondage que vient faire Jeannine Séguin dans notre province.” Celle-ci s'est en effet décla- rée désireuse de “mieux con- naitre les besoins des Franco- Colombiens.” Alors qu’il n’y a_ pas vraiment de tradition de lutte scolaire'en C.B., jus- quot sont-ils préts a aller dans leurs revendications et dans la défense de leurs droits? Un bon test de cette volonté est a portée de la main: les Franco-Colombiens _ sont-ils assez conscients de la fragilité que la directive du gouverne-. ment provincial de 1979(le bill 146 qui oblige les. commis- sions scolaires 4 ouvrir une classe de programme-cadre lorsqu’existe un minimum de 10 demandes d’inscription) pour tenter de |”“enchasser” dans la loi? “Cette politique est conjoncturelle, dit Mme Séguin, nous sommes a la merci d’un changement de* gouvernement.” Pour aboutir, “il faut des gestes concrets, a précisé la présidente, l’action des pa- rents a la base.” Ce combat va se trouver facilité par l'article 23 de la nouvelle Constitution, qui ga- rantit l’instruction dans la langue de la minorité officiel- [Suite page 18] ili,