6 Le Soleil de Colombie-Britonnique, vendredi 5 avril 1996 LES ORCHIDEES... VOUS CONNAISSEZ? PAR MARIE-AGNES MICHAUD Pendant presque une semai- ne, du 10 au 14 avril, Vancouver de- viendra la capitale nord-américaine des orchidées. Ce spectacle éblouis- sant de couleurs et de formes aura lieu al’hdtel Vancouver, ot se tiendra la réunion annuelle de la “American OrchidSociety” et dela “Vancouver Orchid Society” . Ces sociétés célé- breront respectivement cette année, leur 7Se et leur 50e anniversaire. Enplus del’expositionetdela vente de milliers d’orchidées, plu- sieurs ateliers et conférences se dé- rouleront sur place. Les nombreux exposants et sociétés d’orchidophiles partageront leurs trésors et leurs con- naissances avec les membres du pu- blic désireux de découvrir le monde merveilleux des orchidées. Les orchidées formentleplus grand groupe de plantes 4 fleurs sur terre. I] existe plus de 20 000 espéces connues et quelques 100000 hybrides nés ducroisement d’une grande quan- tité d’espéces. Leur fragilité est un mythe. Elles ont su s’acclimater a toutes les régions du globe, sauf]’An- tarctique et l’océan. Plusieurs espé- ces poussent méme a ]’état sauvage au nord du cercle polaire. Elles peu- ventmesurerplus de 25 pieds, comme la “grammatophyllum speciosum” de Malaisie, ou prendre un aspect microscopique comme les “platystele” du Mexique et del’ Amé- rique centrale. Pour attirer les insectes de pollinisation, les fleurs d’orchidacées possédentnon seulement des couleurs fantastiques, sauf du noir, mais elles répandent aussi des parfums excep- tionnels imitant la rose, la noix de coco, le chocolat et la vanille, par- fums qu’elles perdent une fois cou- pées. Saviez-vous que la vanille est extraite du fruit d’une orchidacée grimpante, le vanillier? Ce dernier donne des petits fruits sous forme de gousse de la grosseur du petit doigt. Les deuxespéces les plus con- nues des néophytes sont sans doute le “cattleya”, dont une variété de cou- leurlavandeest souvent utilisée com- me fleur de corsage, et le sabot-de- Vénus quel’ontrouveen Amérique et en Europe 4 |’état naturel. Le beau “phaleanopsis” est considéré com- me la plante idéale a cultiver en ap- partement, 4 cause desa prédilection pour la chaleur en tout temps. Cette orchidée peut parfois fleurir pendant des mois et demandemoins delumié- te intense que le “cattleya”, mais plus d’humidité et d’air frais. Pour Donald Harquail, un - 3 ° fom & 6 fee} The Vancouver Orchid Society célebre son 50e Anniversaire 8 Exposition et vente d’Orchidées w Vendredi et samedi, les 12 et 13 avril, de 10h00 218.00 Dimanche le 14 avril de 10 h 00 @ 16 h 00 Hotel Vancouver, 900 rue Georgia ouest, Vancouver, C.-B. Bon pour réduction de $1.00 sur le prix d’entrée de $6.00 00°L$ 4nod uog Merveilleuses orchidées Acadien membre du conseil exécutif de la “Vancouver Orchid Society” qui posséde une petite serre remplie d’orchidées derriére sa maison a Burnaby, ces plantes procurent un immense plaisir tout au cours de]’an- née. I] cultive surtout des “miltonopsis” car elles conviennent mieux, selon lui, au gris climat vancouverois. Leurs couleurs rappel- lent un peu celles des pensées, mais elles ont des caractéristiques propres a toutes les orchidées: trois sépales, deux pétales et une belle lévre, plus ou moins grandeselon1’espéce. Dans son ravissant jardin 4 anglaise, rempli d’une variété d’ar- bres et de plantes, Donald Harquail veille avec amour sur sa petite oasis de paix. A l’intérieur de sa maison, il fait pousser de magnifiques “phaleanopsis” de différentes cou- leurs. Donald affirme qu’il n’est pas nécessaire d’étre riche pour cultiver les orchidées, mais qu’il faut plutot posséder un peudetemps et beaucoup de passion. Sila culture des orchidées a été pendant longtemps le domaine des riches et des nobles, ce n’est guére plus le cas aujourd’hui. Pour ceux et celles qui aimeraient découvrir ce nouveau passe-temps, ne vous laissez pas intimider par la fausse apparence de fragilité de ces admirables plan- tes. La “Vancouver Orchid Society” offre des classes gratuites 4 ses mem- bres, chaque premier lundi du mois. Les frais d’adhésion sont seulement de $20.00 par année, par famille, et incluentun bulletin mensuel, une ren- contre mensuelle de quelques 300 membres, des tours organisés et la visite des serres de différents mem- bres de la société. L’exposition 4 1’hétel Vancouver sera une belle introduc- tion pour tous les néophytes. Pour de plus amples informations surl’expo- sition ou les adhésions, communi- quezavec Douglas Allison au (604) 272-0174. QO FRANCOPHONIE ET DELABREMENT DE L’ECOLE EN AFRIQUE : LE CAS DU SENEGAL. PAR LIBASSE NIANG pour confirmer sa présence. avancée des Rocheuses. nationaux du Canada. accepter la plus basse. R.B. Boyd Premier vice-président CN Ouest Edmonton (Alberta) AVIS D’APPEL D’OFFRES STABILISATION DE PAROIS ROCHEUSES ENTRE LES POINTS MILLIAIRES 66,81 ET 67,20 (POINTS KILOMETRIQUES 83,92 A 85,17) DE LA SUBDIVISION DE BULKLEY, PRES DE KITWANGA (COLOMBIE-BRITANNIQUE) Les travaux comprennent l'excavation de certaines sections et l'évacuation des matériaux inutilisables, le nettoyage et le dérochage de parois rocheuses, ainsi que la pose de boulons d’ancrage et I’injection de béton. Les entreprises intéressées peuvent participer a la visite des lieux qui se tiendra le jeudi 11 avril 1996. Communiquer.avec P. Egan, au (604) 565-8343 Les offres cachetées seront recues dans les enveloppes fournies dans le dossier d'appel d'offres jusqu’au jeudi 18 avril 1996, a midi, heure Le dossier d’appel d’offres peut étre obtenu ou consulté a partir du jeudi 28 mars 1996, en s'adressant a l’'agente de I'Ingénierie - Contrats, CN Ouest, Edmonton (Alberta). L’entreprise intéressée a obtenir le dossier devra présenter un chéque visé non remboursable de cinquante dollars au nom de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada. Les offres doivent étre accompagnées d'une caution correspondant a 10 % du marché global, et payable a l’ordre de la Compagnie des chemins de fer Renseignements techniques : M. Patrick Egan, ingénieur - Services techniques, Prince George (C.-B.), tél. (604) 565-8343. Renseignements sur I'appel d’offres et obtention du dossier : M™ Diana L. Novak, agente de I'Ingénierie - Contrats, Ouest canadien, 16° étage, 10004, 104° avenue, Edmonton (Alberta) T5J OK2, tél. (403) 421-6382, ou numéro sans frais 1-800-896-7977. Le CN se réserve le droit de rejeter toutes les offres et ne s’engage pas a aver Sera Léha A DOUBLE BILL OF LAUGHS est une réalisation du théa- tre Yorick comprenantdeux piéces en un acte. La premiére, BIG SHOES TO FILLde Michelle Porter, actrice, dramaturge et metteur en scéne de Vancouver, est une satire féministe. La deuxiéme, A FEMINIST MUSI- CAL COMEDY reprend le méme théme en musique et chansons. A voir au Studio 16, 7e avenue et rue Granville, jusqu’au 20 avril. Pourin- formations et billets : 731-5229. BETRAYALde Harold Pinter dans une mise en scéne de Susan Cox avec trois bons acteurs de Vancouver, Camille Mitchel, Bill Dow et Tom McBeath, est histoire d’un triangle amoureux. A voir au Vancouver Playhouse jusqu’au 20 avril. Informa- tions et billets : 873-3311. La piéce LES LIAISONS DANGEREUSES est un regard surla vie 4 la Cour dans une France des années 1780. La piéce est revue et corrigée par |’auteur anglais Chris- topher Hampton. On y présente intri- gues amoureuses, politiques et cor- ruption. A voir au Deep Cove Shaw Theatre jusqu’au 13 avril. Informa- tions et billets : 929 - 3200. THREE MEN ONA HORSE de George Abbott et John Cecil Holm porte sur la société américaine des années 1935. Unecomédie que Johnny Duncan met en scéne pour le Metro- politain Cooperative Theatre Society. A voir jusqu’au 27 avril au Metro Theatre, 1370 S.W. Marine Dr. Infor- mations et billets : 266-7191. Décréter que le frangais est la langue officielle dans un pays donné n’est pas nécessairementsuffisant pour légitimer!*’appartenance de ce pays ala communauté francophone. Ratisserlar- ge pour gonflerartificiellementlacom- munauté reléve d’un manque derigueur manifeste. Pour assurer le succés dela Francophonie, il convientdes’en donner les moyens, et le premier d’entre eux se trouve étre I*Ecole. Or, |’état de délabrementdanslequel se trouvel "Eco- le dans certains pays francophones, ceux d’ Afrique en particulier, rend pour le moins problématique "utilisation cou- rantedela langue frangaisedansces pays. Le probléme de |’éducation en Afriquese trouva au centre des préaccu- pations des autorités africaines dés le lendemain des Indépendances. Ainsi,en 1961,s’esttenua Adis-Abéba une gran- de conférence des ministres de |’ Educa- tionayant pour theme: «ledéveloppe- mentdel’enseignementen Afrique». Le ~pland’ Adis-Abéba avait pour ambition déclaréela généralisation del” enseigne- mentprimaireen Afriquesur une période dedixans. Aujourd’hui,lemoins qu’on puisse dire est que le pland*Adis-Abéba ainsi que tous les autres plans portantsur l’enseignement, celui de Hararéen Juillet 1982 parexemple, sonttrés loin d’avoir répondu a tous les espoirs qui étaient placés en eux. Lesysteme éducatifafri- cainesten faillite. Tous lesanslycéens, collégiens et étudiants africains arpentent les rues des principales villes d’ Afrique pour crier leur colére et dénoncer un enseignementaurabais. Pour apprécier lesysteme éducatifdel’Afrique franco- phone, nous prendrons ici le cas du Sénégal. : Effectifs pléthoriques, déficit chroniqueen matériel didactique, gréves, «années blanches», échecs massifs, inadéquation desstructures d’accueil face 4 une demanded "éducation croissante, insuffisance des politiques de formation des personnels de |’éducation, double flux... Tels sont les maux qui caractéri- sentaujourd "huilécolesénégalaise. Ces difficultés rencontrées lors de chaque rentrée des classes donnent une idée de l’ampleurdumal étred’uneécoleincapa- bled’apporter des réponses idoines aux questions fort pressantes du systéme éducatif. Cet état déplorable de l’ensei- gnements’explique, mesemble-t-il, par les choix politiques des autorités sénégalaises. Qu’onen juge. L’année 1984 est une date char- niére pourlesystémeéducatifsénégalais. C’esten effeta cettedate quele ministére del*Education Nationale décidaque|’ac- cés des petits sénégalais et des petites sénégalaises 4 |’école publique n’était plus possible avant! "Age de septans. Le temps théorique d*éducation passaitain- si de sept 4 six ans, compte tenu du caractére obligatoire dela scolarité jus- qu’al*age detreizeans. Exigence mini- male. Faites votre temps obligatoire de scolarisation etsortezdusystéme éduca- tif, telleestla morale de histoire. Com- ment dés lors ne pas comprendre le fait que les gréves soientaujourd "hui partie intégrante du programmescolaireetuni- versitaire sénégalais. Le malaise persistant de I insti- tution scolaire finitparamener les auto- rités sénégalaises a jeter les bases de ce qu’elles ontappelé «’ Ecole Nouvelle». Mais toutsemble indiquer qu’en matiére d’éducation, le pouvoir sénégalais ne sort de sa léthargie que lorsqu’il est confronté 4 la pression sociale. Ila ainsi (voir “Sénégal” en page 7)