' VOL.3 NO.41 ria: 3et 8 Chilliw Programme de Ia télévision francaise de Vendredi 13 juillet 1979 Un portrait-récital ‘de Marie-Paule Belle En premiére partie des Beaux ~Dimanches du 15 juillet a 19 h 30, les téléspectateurs de Ra- dio-Canada auront l'occasion de voir le spectacle d'une jeune chanteuse francaise intitulé: A bout portant: Marie-Paule Belle. - Dans ce portrait filmé, nous verrons Marie-Paule dans sa vie professionnelle et quotidienne. Nous la verrons dans l'univers chaleureux et animé de son amie et auteur, |’écrivain Fran- coise Mallet-Joris qui lui a of- fert de partager sa maison. On assistera a un repas de copains, parmi lesquels nous’ reconnai- trons, outre Francoise Mallet- Joris, Serge Lama et Grisolia. La partie entrevue de |’émission sera assurée par Pierre Bou- teilier. Et enfin, nous verrons Marie-Paule Belle composant au piano et interprétant les chan- sons suivantes: /a. Parisienne, Nosferatu, Wolfgang et moi, la Matraque, l’'Ame a la vague, les Petits Adieux, Quand nous se- rons amis, Au Café Renard et Soraya. Marie-Paule Belle est née a Nice ou elle a vécu jusqu’en 1969. Sa famille, mi-dauphinoise, mi-corse, compte un bon nombre de médecins (47, exactement, dont son pére, médecin de cam- pagne). Sa mére étant musicien- ne, elle apprend le piano classi- que et se passionne pour le blues. L'auteur de ses notes biographiques ajoute qu'a sa sortie du lycée, Marie-Paule Bel- le se dirige vers les études de psychologie. En 1966, elle gagne 4 Télé-Monte-Carlo le concours «Chapeau». Son succés, suivi de tournées sur la céte de la Méditerrannée, lui fait mener de front sa carriére et ses études. Aprés la mort de sa mére, Marie-Paule Belle s'en va a Pa- ris ot elle termine sa maitrise de psychologie, mais elle préfé- re s'orienter vers. la chanson. Elle se produit au cabaret, a l'Echelle de Jacob, I'Ecluse, ot sont nées les carriéres de Bar- bara, Jacques Brel, les Fréres Jacques... Aprés deux essais_ infruc- tueux dans le disque, elle ne se consacre plus qu’a la scéne. Sa rencontre avec |’écrivain Francoise Mallet-Joris suscite de nouvelles chansons qu'elle enregistre fin 1973, avant de remporter plusieurs prix dans des compétitions internationa- les et notamment, en 1974, le Prix du Festival de Spa, con- cours organisé chaque année par la Communauté radiophoni- que des programmes de langue francaise. Et c'est le départ de sa jeune et déja brillante car- riére... Dans un commentaire sur son amie, Francoise Mallet-Joris dé- ’ clare: «Marie-Paule est toute en contrastes. Elle a la tendresse ironique et le désespoir gai. Sa musique lui ressemble: roman- tique et dansante, le rythme ai- sé et la mélodie originale. Sa voix lui ressemble: fraiche et émouvante, voilée et précise...» Un Beau Dimanche qui ne sau- rait mieux débuter, avec une des plus prometteuses interpre- tes de la chanson frangaise: Marie-Paule Belle. “Le Petit Baigneur” ke Jundi 16 juillet & 14 h 30, Cinéma a. inscrit a |'affiche le Petit Baigneur, une comédie écrite, réalisée et interprétée par Robert Dhéry, avec Louis de Funés, Colette Brosset et Andréa Parisy. Dans un moment de colére, Fourchaume, constructeur de voiliers, renvoie son ingénieur Castagnier, ignorant qu'il vient de gagner la coupe de San Re- mo a bord de son prototype, /e Petit Baigneur. Réalisant son er- reur, Fourchaume part avec sa femme pour. rejoindre Casta- gnier qui s'est réfugié dans sa famille. Aprés une cascade d’a- ventures abracadabrantes, tout finit par s’arranger, mais Four- chaume n'est pas pour autant au bout de ses ennuis. Cette comédie loufoque fran- co-italienne de 1968 n'est qu'un prétexte a un enchainement de gags visuels drolatiques dont certains constituent des trou- vailles, un peu grosses peut- étre mais savoureuses. L’en- semble bénéficie d'une mise en scéne alerte et décontractée et les interprétes campent avec un plaisir non dissimulé des. per- sonnages pittoresques et hauts en couleur. Radio-Canada ey ‘ “COEUR QUI SOUPIRE N’A PAS CE QU'IL DESIRE” Ti-Noir est amoureux — mais une vieille ey, reek: 33 Terrace: 11 querelle entre sa famille-et celle de sa promise l'empéche de se déclarer. Les péres refusent catégoriquement le mariage. Notre Roméo se meurt d’amour pour sa Juliette. Cette deuxiéme émission de la série “ECHOS DE LA RIVIERE ROUGE” sera diffusée samedi 14 juillet 4 18h05. Le 15 juillet & 21 h 30, on *pourra voir aux Beaux Diman- ches la deuxiéme de |’Aventure de l’art moderne. On traitera cette fois du Cubisme dont I’his- toire est étroitement liée a celle de Picasso qui fut vraiment au coeur de cette révolution en art. Au cours de |'’émission, on évo- quera la rencontre de Picasso et de Braque et le choc résul- tant des révélations de leur peinture sur des peintres com- me Juan Gris, Fernand Léger, Albert Gleizes, Jean Metzinger, Jacques Villon, Robert Delauney. Les Stein étaient de riches Américains vivant a Paris et amis de Matisse. Voulant atti- rer l’attention du couple, Picas- so proposa a la romanciére Ger- “Le C'est /e Conteur de réves qui sera a l'affiche de Cinéma cana- dien, le samedi 14 juillet a 20 h 30. Un film réalisé par Claude Jutra qui met en vedet- te lan Tracey, George Clutesi, Jacques Hubert, Robert Howay, Jon Pallone et Ivor Harries. Peter, un garcon de 11 ans, est possédé par d’étranges dé- mons. Farouchement silencieux, il n'a de contact avec personne. Des frayeurs intenses s'empa- rent de lui et le jettent dans des convulsions épouvantables, sui- vies d'irrépressibles crises de destruction. || s’enfuit bientdt de l'institution pour enfants é- motivement troublés ot l'on ne _ , sait que faire pour le libérer de ses démons. Le vieil Indien qui le trouve dans la forét de |'ile de Vancou- ver essaie de lui montrer com- ment, selon les croyances an- cestrales, les esprits sont des étres avec lesquels il faut vivre. Le Cubisme trude Stein de peindre son por- trait. A la suite de 80 séances de pose de cette derniére, Pi- casso laissa en plan le tableau, attiré par |’Espagne, son pays natal, ou il alla oeuvrer sous l'influence du gothique catalan, de la sculpture ibérique préro- mane et du Greco. De retour a. Paris, il termina le portarit sans son modéle et dessina le visage a la’ fagon d'un masque. Voyant son portrait, Gertrude Stein dit au peintre: «Cela ne me res- semble pas.» Picasso lui répond par cette boutade célébre: «Vous verrez que vous finirez par lui ressembler un jour.» En 1907, une toile que Picasso peint en quelques jours et qui provoque la risée de ses amis, Conteur de réves’ représente cing femmes nues dont les visages sont volontaire- ment déformés et sans aucune perspective. Le principal mar- chand de tableaux de Picasso a |'époque, Daniel-Henri Kahnwei- ler (décédé depuis le tournage), rappellera la terrible solitude du peintre a cette période de sa vie. C'est le critique André Sal- mon qui baptisa ce célébre ta- bleau du nom de «Les Demoi- selles d'Avignon» qui venait de donner naissance au ‘cubisme. En plus de Kahnweiler, |’émis- sion nous fera rencontrer Mi- chel Butor. Les commentaires d'André Parinaud seront dits par Michel Beaune. — Réalisation: Carlos Vilardebo assisté d’An- toine Lassaigne.