4 i i U _!'Homme au chapeau rond, En- ‘4, TELE-SOLEIL, Vendredi 5 Mai 1978 Pour l’automne:un variété farfelu La prostitution Une nouvelle émission de va- riétés pour les jeunes sera dif- fusée |'automne prochain. Pop Citrouille sera a |'antenne tous les jeudis a4 16 h 30, 4 compter du mois de novembre. Quatre musiciens et une ving- taine d'auteurs collaboreront ré- guliérement a |l’émission. Pour chacune d’entre elles, des mu- siques et des chansons origi- nales ont été créées. Ne se limitant pas a des thémes, cha- cune des émissions constitue une véritable création. Entre les chansons, quatre sketches sont présentés, parodies fantaisistes de personnages connus ou de situations auxquelles les en- fants peuvent s‘identifier. Une petite fille nommée Ci- trouille et son ami le robot Pop vivent toutes sortes d'expérien- ces amusantes. Ainsi, lorsqu'ils arrivent sur la Planéte a pois le «jour de la grande soupe», bien des surprises les y attendent. Le sel qui tombe ressemble beau- coup a la neige a laquelle ils sont familiers. Au cours d'un au- tre voyage, ils visitent la Plané- te laine et découvrent que cette -derniére est en train de se dé- tricoter. Suzanne Garceau ? * me On fera aussi la -connaissan- ce de Philogéne, le régisseur magicien, qui est obsédé par le ‘ temps et qui tente de philoso- pher sur le sujet. Poubelle et Borne-fontaine apparaitront dans des sketches tous plus dréles les uns que les autres. Quant André Cartier aux Mimes électriques, ils nous feront découvrir des tas de bruits surprenants. Léo, Cléo, Mado et Toto sont les quatre membres d'une fa- mille de robots dont nous fai- sons la rencontre lors d'une emission. Un tas de personna- ges farfelus viennent nous faire partager leurs aventures. Il y aura ainsi Mimi la magicienne, le réparateur de télévision qui est représentant pour une com- pagnie qui s'appelle «Les p'tits caprices d'une Télé enrg.» et qui a une maniére toute spécia- le de travailler avec ces appa- reils compliqués. Nous verrons aussi Alice et Narcisse et les marionnettes Crodte et Mie qui jasent avec le lait, les confitu- res et le savon. Sans oublier les. aventures de Vanille et Fi- del, d’Estelle Pastel et des En- fants du paradis. ; Dans cette émission comique et farfelue, il ne faudra pas s’é- tonner de voir des objets s’ani- mer et se mettre a parler entre eux. Un chapeau mexicain, par exemple, vivra une grande aven- ture lorsqu’il sera transporté du Mexique au Canada. Aprés s’é- tre plaint de la trop grande chaleur de son pays, il sera dé- sagréablement surpris par la température froide du notre. On changera aussi trés facile- ment d'époque. Le professeur Rhodo, qui s’ennuie, s’installe un jour dans sa capsule spatia- le monoplace et se retrouve en Gréce au moment de la guerre entre les Grecs et les Spartia- tes. A d'autres moments, ce sont des tranches du futur qu’il nous sera donné de voir, mais toujours dans un langage poéti- que ou l’imagination de I'enfant ' peut trouver de quoi s’alimen- ter richement. Quatre comédiens réguliers interprétent tous les personna- ges. Ils chantent aussi les. nom- breuses chansons qui sont pré- sentées entre les sketches. II s'agit de Suzanne Garceau, An- dré Cartier, Denise Chartier et Raymond Bouchard. Les musiciens sont: Mario Bruneau, Céline Prévost, Denis Larochelle et Gaston Brisson. Leur musique est faite a partir des textes des auteurs qui sont fort nombreux. A travers cette partie musicale de |’émission, on touchera 4 tous les styles de muSique, qu'il s’agisse de rock, de. tango, de western, de style mexicain, sud-américain, ou au- tre. L’équipe de production est composée de : Marianne Seguin pour les marionnettes, de Syl- vie Melancon pour les costu- mes, de Micheline Deyglun et Paul Couture pour les graphis- mes, de Hubert Poirier pour les décors et de Marielle Camiré pour les maquillages. Jean Hen- quet est l|’ensemblier et Claude Leblanc fait les décors de ma- rionnettes. Script-assistante: Francine Tardif; réalisation: Re- nault Gariépy. ; Au nombre des auteurs, il faudrait mentionner: Francine Ruel, Danielle Fontenay, Gilbert Larocque, Jacques Sénécal, Isa- belle Doré, Yvon Brochu, Roger Harvey, Daniel Jasmin, Raymond Plante, les Mimes. électriques, Jacqueline Barrette et plusieurs autres. Héléne Fecteau «La Maison de marbre» ré, !'Orgue fantastique, les Sa- medis de I'Histoire, etc. Les interprétes Dany Carrel (Colette), qui a tourné a ce jour environ 70 films, est bien connue des ci- néphiles. On se souviendra de sa premiére apparition a |’écran dans /e Dortoir des grandes, avec Jean Marais et Francoise Arnoul. On-|’aura vue par la suite dans des oeuvres aussi différentes que Porte des Lilas, Pot Bouille (avec Gérard Phili- pe); dans Piéges pour Cendrillon d'André Cayatte, dans /’Enfer de Clouzot, /e Pacha, Clérembar, etc. Quant a Giséle Casadesus (Madame Nicolas), aprés avoir obtenu un premier prix de comé- die au Conservatoire de Paris, elle est engagée par la Comé- die-Frangaise, en 1934, pour y jouer les jeunes filles de Molié- re. Sa création du réle d'Emma- nuelle dans Asmodée de Fran- cois Mauriac lui vaut d’accéder au .sociétariat en 1938. Depuis lors, elle accumule les succés aussi bien dans le répertoire classique que moderne, en Fran- ce comme 4a I|'étranger, durant les nombreuses tournées de la Comédie-Frangaise. - Au cinéma, on la remarque dans de nombreux films comme a tre onze heures et minuit, Une femme infidéle, et, a la télévi- sion, on l'apprécie dans /es Compagnons de Jéhu, la Voyan- te, Histoire de brigand. Giséle Casadeus est Socié- taire honoraire de la Comédie- Francaise, Chevalier de la Lé- gion d'honneur et Officier des Arts et des Lettres. Pour sa part, Jean-Claude Dauphin (Philippe) a 29 ans. Il y a dix ans, il voulait étre jour- naliste et c'est Bernard Michel qui le fit changer d’idée en lui proposant de jouer Adolphe dans Adolphe ou I'Age tendre de ’ Benjamin Constant. En 1968, Marcel Cravenne lui confie le réle du jeune homme dans /es Grandes Espérances de Dickens et, en 1970, il tour- ne dans Jes Amis de Gérard _ Blain, tout en assistant le réali- sateur. _ Au théatre, on l’aura applau- di dans Jes Justes de Camus et dans Ye Premier d'lsraél Oro- witz et, a la télévision, dans /es Petits Enfants du siécle, les Hé- ritiers, le Secret des Flamands, etc. ; .La Maison de marbre de Jac- -ques Trébonta, présentée au Concours _Louis-Philippe-Kam- mans, est une production de la Radiotélévision francaise. Texte: A. et J-C. Sordelli. Adaptation et dialogues: Richard Caron. Di- tecteur de la photo: Georges _ » Leclerc. Assistants .du_réalisa- > ~~ teur: Paul Amoyel et Bernard Quatrehomme. Script: Claire Salmon. Images: Yvan Favreau et Pascal Hary. Décorateur: Pierre-Francois Buttin. {\!ustra- tion sonore: Even de Tissot. Chargé de production: Jean Mustel. Distribution: Dany Car- rel, Giséle Casadesus, Jean- Claude Dauphin, Catherine Cre- ton, Marie-Pierre Cascales, Jac- ques Barral, Pierre Bianco, Ro- land Chalosse, Antoine “Baud, Patrick Kesseler, Daniel Vérité, Philippe Vacher, Charles Mal- let et Elisabeth Manikas. Participation du public Signalons aux téléspectateurs qu’ils peuvent participer, tout comme les trois membres du jury, au choix de la meilleure dramatique. Aprés chaque diffu- sion, ils n'ont qu’aé accorder a la piéce qu'ils viennent de voir un nombre de points entre 1 et 10 et a le communiquer a Radio- Canada en composant: 285-3333. Erratum Nos lecteurs voudront bien noter que le titre exact de la -piéce de Michel Faure, qui cons- tituera notre participation . au Concours est: Mieux vaut sa- voir. ees A l'émission Second regard, le dimanche 7 mai 4 11 heures, on présentera un dossier établi avec rigueur et honnéteté sur la prostitution. Ce que depuis toujours, et avec plus ou moins de sérieux, on appelle «le plus vieux mé- tier du monde» en est-il vrai- ment un et dans le plein sens du terme? La prostitution, en effet, est-elle une fatalité ou un choix délibéré effectué par des personnes qui se veulent ainsi tout en. croyant faire un métier comme un autre? La prostitution est-elle une constante inhérente & toute so- ciété, un mal-nécessaire, une calamité inévitable? Autant de questions auxquelles |’équipe de Second regard-s’efforcera de répondre mais de facon «con- créte», pour ainsi dire, a partir des faits et en donnant la paro- le aux personnes directement concernées par le phénoméne. Pour ce faire, on a interrogé, dans leur milieu, aussi bien des filles que des clients ou des proxénétes. Afin d’étre le plus complet possible, on a également traité de l’aspect juridique du proble- me a travers l'appareil judici- aire, la répression policiére et les pouvoirs politiques, de mé- me que les a-c6tés socio-éco- nomiques et moraux. .Cette émission n'est pas qu’un simple compte rendu et encore moins un_ réquisitoire; mais bien plutét et surtout une in- terpellation, une interrogation et une réflexion sur le phénoméne de la prostitution 4 notre épo- que. On a voulu se livrer a une sorte de lecture de fond en‘se demandant si la prostitution é- claire en quelque sorte notre condition humaine, notre rela- tion avec le corps, nos valeurs sociales et humaines, notre fa- con de vivre. Serait-ce, entre autres, un moyen commode de résoudre les problémes issus du mauvais fonctionnement de no- tre société? Serait-ce un visage que celle-ci refuse de se recon- naitre? Quant a |'Etat, serait-il A l'émission Rencontres, le mardi 9 mai & 23 h 10, nous en- tendrons Annie Jaubert, l'une des rares femmes spécialistes du Nouveau Testament, nous faire un exposé magistral de lessentiel du christianisme. Ancienne éléve d'Henri-Irénée Marrou, qui a contribué a la faire connaitre, elle a passé sa thése de doctorat en Sorbonne aprés des études 4 |’Ecole fran- Gaise d'archéologie et a l'Ecole biblique Saint-Etienne de Jéru- salem. On lui doit des ouvrages de premiére importance comme les Premiers Chrétiens et Ap- proches de |'Evangile de saint Jean qui est sans doute a ce jour l'une des meilleures études sur ce texte capital. A partir de son livre Jes Pre- miers Chrétiens, fruit d'une con- naissance historique quasi ex- haustive, Annie Jaubert nous explique tout d’abord ce qu'il faut entendre par la notion d'Al- liance, ce théme central de la tradition biblique qui a fait l’ob- jet de nombreuses recherches exégétiques _et théologiques. Mais personne, avant Annie Jau- bert, n’avait étudié avec autant de minutie |'interprétation que ce théme a recue dans les ena divers du judaisme tar- dif. Avec Approches de I'Evangile selon saint Jean, Annie Jaubert étudie des problémes essentiels et va droit au coeur de cet Evan- gile. L’ouvrage est d’autant plus important qu'il n'existe pas en BS aoe + + plus préoccupé de profiter de la prostitution que di’aider les prostituées? Pour répondre a ces nombreu- ses questions, outre des per- sonnes directement concernées, on a interrogé des spécialistes dans divers domaines. D'abord, trois responsables de la Cour municipale de Montréal: le lieu- tenant-détective Larry Oudy, de la Section des moeurs et dro- gues; M. le juge Bernard Tel- lier; Me Gérard Denis, procu- reur, ainsi que Me Pierre De- nault, du Service prostitution de ‘Aide juridique de Montréal; Me Robert Boyer, jésuite, dé- fenseur des prostituées de Gilles-Claude Thériault Lyon; deux professeurs au dé- partement de sexologie a |'Uni- versité du Québec a Montréal: M. André Bergeron et Me Ro- bert Jemme, socio-criminologue; trois spécialistes attachés a la faculté d'éducation permanente de l'Université de Montréal: Mme Marie-Andrée Bertrand, cri- minologue et vice-doyen des étu- des; M. Michel Aubin, chargé de cours pour le certificat en cri- minalité; Mme Marie Dumas, responsable du certificat en cri- ‘minologie; et enfin, Mme Ma- riette Latendresse et M. Robert Blais, conseillers sociaux au Centre des Services sociaux du Montréal métropolitain; M. Jean- Guy Nadeau, auteur d'une thése en théologie sur la prostitution, et M. l'abbé Jacques Nourissat. -Réalisation: Lucien Létour- neau. Assistante: Héléne Lapor- te. Animation, recherche et in- terviews: Gilles-Claude Thé- riault. Swe R.H. L’essentiel du christianisme Marcel Brisebois francais de commentaires mo- dernes du quatrieéme Evangile analogues @ ceux que nous ont donnés Barrett, Brown, Bultman et Schnackenburg. A ce propos, Annie Jaubert nous parlera, en- _ tre autres choses, du symbolis- me johannique, de la foi et de son refus, de la personne de Jésus et de sa révélation, de l'‘Agneau de Dieu et de l'image de l'eau vive, etc. Elle réussira a nous faire pénétrer vraiment dans |'Evangile de saint Jean, pour qui «tout acte de Jésus est lourd de signification». Selon Annie Jaubert, les ques- .tions que l'on se pose face au quatrieme Evangile sont émi- nemment «modernes» et concer- nent la croyance, Ja conversion, l'adhésion ou le refus provoqués par les actes de Jésus, etc. Cette émission de la série Rencontres est réalisée par Ray- mond Beaugrand-Champagne. In- _ terviewer: Marcel Brisebois. 5 z r a: Late Seapine 5 es Fea ie he Bsus. Gil |